Réhydratation des enfants obèses et en surpoids présentant une acidocétose diabétique

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Brown K, Glaser NS, Mcmanemy JK et al. Rehydratation rates and outcomes in owerweight children with diabetic ketoacidosis. Pediatrics, 2023;152:e2023062004.

L’acidocétose est une urgence hyperglycémique chez les patients diabétiques de type 1 car il existe un risque vital notamment secondaire à un œdème cérébral, potentiellement responsable de séquelles. Pendant longtemps, il a été considéré qu’une réhydratation trop rapide pouvait aggraver ces lésions cérébrales. En 2018, l’essai PECARN FLUID a clairement démontré qu’il n’existait pas d’association entre les débits de perfusion et la survenue de complications neurologiques aiguës ou à long terme. Des discussions persistent pour savoir si le débit de perfusion doit être adapté chez les patients obèses.

L’objectif de ce travail était d’étudier si, comparativement aux patients normopondéraux, les enfants et adolescents en surpoids ou obèses recevaient une réhydratation moins importante en cas d’acidocétose diabétique et si cela avait des répercussions au niveau neurologique.

Les auteurs ont utilisé les données de l’étude PECARN FLUID et ont comparé des enfants de 4 à 18 ans, obèses (IMC > 95e percentile), en surpoids (85 < IMC < 95e percentile) et normopondéraux (< 85e percentile) ayant présenté une acidocétose diabétique, en termes de protocole de réhydratation (débit rapide ou lent), scores de Glasgow (≤ 11 ou non), temps de résolution de l’acidocétose, anomalies électrolytiques. Les patients n’ayant pas eu de mesure de la taille et ayant rétrospectivement présenté un diabète de type 2 ont été exclus.

Après application des critères d’exclusion, 1 277 cas d’acidocétose ont été recensés. Les patients obèses et en surpoids étaient un peu plus âgés (respectivement 12,6 et 11,9 ans) que les patients normopondéraux (11,6 ans) (p = 0,02). Il n’y avait pas de différence du score de Glasgow entre les groupes au début de la prise en charge.

Les patients du groupe obèse recevaient significativement moins que le total préconisé d’hydratation par rapport aux deux autres groupes, que ce soit à 12 ou 24 heures d’évolution. Les enfants et adolescents obèses et en surpoids avaient des débits de réhydratation plus faibles que ceux du groupe avec un IMC normal pendant toutes les phases de prise en charge. Ces différences persistaient après ajustement sur l’âge et la sévérité de l’acidocétose.

Les patients obèses et en surpoids ayant reçu une réhydratation à débit élevé adapté à leur poids n’avaient pas plus de modification du score de Glasgow que ceux du groupe avec un IMC normal. Une hypophosphatémie était plus fréquente dans le groupe d’enfants et adolescents obèses par rapport aux enfants et adolescents normopondéraux (67 vs[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.