Dermatologie

Revues générales
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Les taches café-au-lait (TCL) se définissent comme des macules brunes uniformément pigmentées, typiquement rondes ou ovales, congénitales ou apparaissant au cours des premières années de vie. Elles peuvent constituer un marqueur précoce d’affections génétiques, au premier plan la neuro­fibromatose de type I. Le syndrome de Legius, la neurofibromatose de type II, le syndrome de Noonan avec lentigines multiples et le syndrome de déficience constitutionnelle des gènes MMR (CMMRD, pour Constitutionnal mismatch repair deficiency) peuvent également être révélés par des TCL multiples. La démarche diagnostique, en cas de TCL multiples, devra prendre en compte leur nombre et leur caractère typique ou non, l’âge de l’enfant ainsi que les éventuels antécédents familiaux de TCL. L’indication d’analyse génétique moléculaire devra être discutée au cas par cas dans le cadre d’un avis collégial pris dans un centre de compétence/référence des maladies rares dermatologiques et génétiques.

Revues générales
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La vulvite est une affection fréquente chez la petite fille, mais sa prévalence est cependant inconnue [1]. Elle survient en général entre 3 et 6 ans [2], chez des petites filles en cours d’autonomisation concernant la propreté et disparaît spontanément vers l’âge de 8 ans. Il s’agit dans la quasi-totalité des cas de vulvites irritatives qui sont traitées par des règles d’hygiène simples. Il est alors indispensable d’expliquer à la famille que les vulvites peuvent récidiver en cas de relâchement des règles d’hygiène. La connaissance de la physiologie vulvaire de la jeune enfant est indispensable pour éviter de proposer des traitements inadaptés qui aggravent ou entretiennent la situation. Les autres causes de vulvite sont beaucoup plus rares et très faciles à distinguer cliniquement.

L’année pédiatrique 2024
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Les traitements actuellement disponibles dans la DA de l’enfant sont le dupixent à partir de 6 mois (les données de l’étude de phase III ont été publiées précédemment [1], les données de l’accès précoce en France seront présentées prochainement), et l’upadacitinib à partir de 12 ans.
Les alternatives thérapeutiques sont donc moins nombreuses que chez l’adulte et les besoins tout aussi importants !

Revues générales
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La télémédecine fait partie de notre quotidien en 2024. La dermatologie a été motrice dans le développement de nouvelles solutions, tant par téléconsultations (TC) (consultation face-face avec un patient par écran interposé) ou télé-expertises (TE) (dossiers médicaux entre médecins, déposés sur des sites dédiés avec analyse asynchrone). Ces nouvelles solutions doivent respecter des règles strictes : activité intégrée dans le dossier médical (identité, rédaction d’observation, archivage, etc.) et règles informatiques strictes.
Le service de dermatologie d’Argenteuil, pionnier depuis 2013 en télédermatologie, a développé six solutions destinées à la pédiatrie permettant de répondre à de nombreuses sollicitations : TE avec les centres pénitentiaires pour mineurs, TE interhospitalière, TE de proximité et TE avec la pédiatrie africaine francophone ; enfin TC du quotidien, mais aussi dédiée aux nageurs “Élite” franciliens.

Dossier : Photodermatoses de l’enfant
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L’exposition au soleil dans l’enfance est souvent plus intense que chez les adultes. Les données de la littérature montrent sans équivoque le lien entre ce comportement social et le risque de mélanome et de cancer cutanés non mélaniques, même à l’âge adulte. En outre, le photovieillissement de la peau commence déjà dans l’enfance par une exposition inappropriée au soleil.

Dossier : Photodermatoses de l’enfant
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Parmi les dermatoses provoquées par les plantes, les phytophotodermatoses sont les plus souvent rapportées, et ce depuis des siècles, mais curieusement, elles restent mal connues tant des praticiens que de la population générale. Elles se voient avec une particulière fréquence chez l’enfant, et sont sources d’erreurs diagnostiques.

Dossier : Photodermatoses de l’enfant
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Les lucites idiopathiques sont rares dans l’enfance, mais il est important de les reconnaître. Les pathologies saisonnières durent seulement quelques jours et sont bénignes. L’interrogatoire et l’examen clinique suffisent à en faire le diagnostic. Les pathologies chroniques durent plusieurs mois, voire années, et sont plus sévères. Des examens complémentaires sont nécessaires à leur diagnostic. Les traitements des lucites idiopathiques associent une protection solaire vestimentaire et des applications de “crème solaire” encore appelées produits de protection solaire (PPS). En cas d’échec, on peut utiliser avec prudence certains traitements systémiques.

Dossier : Photodermatoses de l’enfant
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Les génophotodermatoses sont un groupe d’affections d’origine génétique, d’expression principalement cutanée et qui sont toutes caractérisées par une sensibilité anormale au rayonnement solaire.
On différencie plusieurs entités selon l’anomalie génétique.
Les troubles de la réparation de l’ADN avec, au premier rang, le xeroderma pigmentosum (XP) et ses multiples sous-types cliniques et génétiques. Les poïkilodermies congénitales : Cokayne, Bloom et Rothmund Thomson qui sont génétiquement proches des XP. Enfin, les trichothiodystrophies qui se caractérisent par des anomalies des cheveux.
Le deuxième groupe correspond à des photosensibilités congénitales : porphyrie et anomalie du métabolisme du tryptophane.
Le troisième groupe correspond aux albinismes dans lesquels la photosensibilité est liée à un défaut de synthèse de mélanine.

Dossier : Photodermatoses de l’enfant
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Les photodermatoses constituent un spectre de maladies ayant en commun une sensibilité exagérée et anormale de la peau au soleil. Chez l’enfant, elles sont considérées comme rares. Parmi les raisons évoquées, les enfants sont mieux protégés du soleil par leurs parents (que les adultes eux-mêmes), et les photosensibilisations médicamenteuses sont inhabituelles car les enfants prennent de fait peu de médicaments.

Revues générales
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80 % des enfants atteints d’eczéma atopique sont insuffisamment ou pas traités alors que 40 % à 60 % d’entre eux sont atteints d’eczémas modérés à sévères. Un eczéma chronique entraîne de nombreuses comorbidités [1]. Elles sont somatico-psychosociales. À l’ère des biothérapies, il n’est pas inutile de repositionner les fondamentaux pour aider les parents à comprendre les enjeux et à adhérer aux traitements de base.

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