Traitement d’un asthme modéré à sévère non contrôlé par dupilumab chez l’enfant

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Bacharier LB Maspero JF, Katelaris CH et al. Dupilumab in children with uncontrolled moderate to severe asthma. N Engl J Med, 2021;385:2230-2240.

L’asthme est une pathologie pédiatrique fréquente. 5 à 10 % des enfants asthmatiques ont une maladie caractérisée comme sévère avec un risque de dégradation progressive de la fonction respiratoire. Une inflammation de type 2 est prédominante dans l’asthme de l’enfant avec la production de cytokines de type IL4, 5 et 13 responsables de l’activation des éosinophiles, de la production d’IgE, d’une augmentation de la fraction expirée de monoxyde de carbone (FeNO) et de la production de mucus.

Le dupilumab est un anticorps monoclonal humain qui bloque la sous-unité α du récepteur de l’IL4. Il est utilisé pour traiter les dermatites atopiques sévères et les rhinosinusites chroniques de l’adolescent et de l’adulte.

Le but de ce travail était d’évaluer l’efficacité et la tolérance du dupilumab chez des enfants de 6 à 11 ans présentant un asthme modéré à sévère non contrôlé.

Il s’agissait d’un essai multicentrique, randomisé, placebo/contrôle de phase III. Pour être inclus, les enfants devaient avoir comme antécédents au moins une période de 3 mois avec une dose moyenne de corticoïdes inhalés associés à un autre traitement ou une forte dose de corticoïdes inhalés seuls ou en combinaison avec un autre traitement. De plus, un épisode d’exacerbation ayant nécessité l’utilisation de corticoïdes systémiques, une hospitalisation ou une consultation en urgence au cours de l’année précédente était nécessaire. Afin de mieux identifier les patients susceptibles de répondre au dupilumab, 2 populations ont été définies, un groupe avec une inflammation de type 2 ayant des éosinophiles > 150 mm3 ou un FeNO > 20 ppb (groupe 1) et un groupe avec des éosinophiles > 300 mm3 (groupe 2). Les enfants étaient randomisés pour recevoir pendant 52 semaines toutes les 2 semaines en sous-cutané 100 ou 200 mg de dupilumab selon que leur poids était inférieur ou supérieur à 30 kg ou un placebo, tout en continuant leur traitement habituel. Les injections étaient permises au domicile après 12 semaines de traitement.

L’objectif primaire était d’évaluer le nombre d’exacerbations de l’asthme (plus de 3 jours de corticoïdes systémiques, une hospitalisation, une consultation aux urgences pour administration de corticoïdes) pendant la période du traitement. L’objectif secondaire était d’apprécier les variations du volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) à 12 semaines.

Sur les 408 enfants inclus, 273 ont reçu du dupilumab et 135 le placebo. Le taux ajusté d’exacerbations sévères de l’asthme dans le groupe 1 était de 0,31 (IC 95 % : 0,22-0,42) dans le bras dupilumab[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.