Utilisation des biothérapies anti-IL1 dans les péricardites récurrentes chez l’enfant

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Caorsi R, Insalaco A, Bovis F et al. Paediatric recurrent pericarditis:appropriateness of the standard of care and response to IL1-blockade. J Ped, 2022;2:S0022-3476-01095-2.

En 2015, la société européenne de cardiologie a publié des recommandations de prise en charge des péricardites aiguës et récurrentes de l’adulte. Une adaptation pédiatrique a été proposée mais les données sur certains médicaments sont manquantes dans cette population. Ainsi, les AINS représentent le traitement de première ligne dans les formes aiguës avec des faibles doses de colchicine. Associée à ce dernier traitement, une corticothérapie systémique est préconisée en 2e intention. En cas d’échec, plusieurs traitements peuvent être tentés, des hautes doses d’immunoglobuline, de l’azathioprine, des agents biologiques. Parmi ceux-ci, les inhibiteurs de l’IL1 comme l’anakinra (antagoniste des récepteurs de l’IL1) semblent efficaces en cas de corticodépendance ou de résistance à la colchicine.

Le but de cette étude était d’évaluer l’adhérence aux recommandations, avant la mise en place d’anti-IL1, puis d’apprécier l’efficacité et la tolérance de ce traitement, notamment sur le long terme.

À partir de registres italiens de cardiologie et rhumatologie pédiatriques, tous les patients suivis entre 2008 et 2018 pour une péricardite récurrente idiopathique, traités par des anti-IL1, ont été identifiés. Les enfants avec une péricardite récurrente, survenue dans le cadre d’une pathologie inflammatoire systémique, étaient exclus. Les données démographiques, cliniques, biologiques, échographiques des patients étaient recueillies.

Au total, 58 enfants, 37 garçons et 21 filles, de 19 services différents ont été inclus ; 93 % avaient une forme idiopathique et 7 % une forme post-péricardiotomie. Une pathologie génétique non inflammatoire était retrouvée dans 10 % des cas. L’âge moyen des enfants au diagnostic était de 12,6 ans (4,5 – 17,5) et l’âge de début de traitement par anti-IL1 était de 13,5 ans (6 – 25,4). La durée moyenne d’évolution de la maladie avant la mise en place de l’anti-IL1 était de 0,5 ans (4 jours – 12,3 ans) avec un nombre de rechute moyen avant traitement de 3 (1-10).

Les AINS en mono ou combothérapie (colchicine) étaient utilisés en première ligne chez tous les patients mais chez 14/56 d’entre eux, il existait un sous-dosage. Les corticoïdes étaient utilisés chez 48/58 patients avec une corticorésistance ou dépendance chez tous. Ainsi 57 enfants ont reçu de l’anakinra (et un du canakinumab) avec une dose moyenne de 1,69 mg/kg/j et une durée médiane de 1,3 ans (0,5 – 2,3). Une réponse complète était obtenue dans 95 % des cas avec normalisation de l’examen clinique en un temps[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.