Archives annuelles : 2016

Dossier : Rhinologie
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Les fosses nasales ne sont pas des conduits inertes, mais ont de nombreux rôles physiologiques. Les cornets inférieurs jouent un rôle capital.
Les étiologies d’obstruction nasale liée aux cornets inférieurs varient en fonction de l’âge, et leur symptomatologie est très variable : d’une simple gêne chez l’adolescent à une obstruction engageant le pronostic vital chez le nouveau-né.
Une indication de turbinoplastie inférieure ne peut être posée qu’après l’échec d’un traitement mé-dical adapté, bien conduit, et après un bilan morphologique par scanner.
Les rhinites allergiques chez le grand enfant et l’adolescent, et la rhinite néonatale obstructive chez le tout-petit, sont les deux principales indications.

Revues générales
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Les soins de développement associent des techniques non médicamenteuses de nature environnementale et comporte-mentale comme le contrôle du bruit et de la luminosité, la succion non nutritive et l’enveloppement.
Le programme NIDCAP est une philosophie de soins qui, grâce à l’intégration au quotidien de ces techniques et à des ob-servations répétées et formalisées du comportement du nouveau-né, lui apporte un soutien dans son développement. Les méta-analyses réalisées, incluant des études de petits effectifs, ne montrent pas d’impact du NIDCAP sur les principales complications de la prématurité, mais cela pose surtout la question de la pertinence des critères de jugement pour une in-tervention aussi complexe.
Le NIDCAP permet aussi de soutenir les parents, favorisant donc la création et l’établissement du lien, l’allaitement ma-ternel et le “peau à peau”. Tous ces éléments sont reconnus unanimement comme positifs et nécessaires au développe-ment harmonieux de l’enfant.

Revues générales
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La potentielle toxicité des produits anesthésiques sur le développement cérébral du nouveau-né ou du nourrisson a ré-cemment focalisé l’attention de la communauté anesthésique pédiatrique. Le débat a été initié par les résultats de plusieurs études animales, décrivant des anomalies histologiques, fonctionnelles, mais aussi cognitivo-comportementales chez des animaux exposés à des anesthésies générales dans leurs premières semaines de vie.
Tous les hypnotiques et les antagonistes NMDA, comme la kétamine, étaient concernés. Les anomalies étaient plus impor-tantes si plusieurs produits étaient associés, en particulier au cours d’une “période de vulnérabilité” spécifique à chaque espèce. Cependant, l’analyse rétrospective de plusieurs bases de données humaines n’a pas permis de confirmer ni d’infirmer ces phénomènes de toxicité chez l’enfant humain.
Les doutes principaux concerneraient éventuellement les anesthésies répétées chez les enfants de moins de 3 ou 4 ans ; mais il est impossible de conclure pour le moment. Plusieurs études prospectives sont en cours pour tenter de répondre à ces questions.

Dossier : Vaccins non obligatoires : vaincre les réticences
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Deux vaccins, RotaTeq et Rotarix, possèdent une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour la prévention des infec-tions à rotavirus. Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a recommandé la vaccination de tous les nourrissons contre les gastroentérites aiguës à rotavirus en France en novembre 2013.
Cette vaccination n’a pas été inscrite au calendrier vaccinal français, car l’admission au remboursement des vaccins et leur prix n’avaient pas encore été déterminés. Cette procédure d’inscription ne se fera pas car le HCSP, au vu des derniers éléments du rapport bénéfices/risques, a décidé de suspendre sa recommandation dans un avis daté d’avril 2015.
Les objectifs de la recommandation vaccinale étaient de prévenir les cas de gastroentérite aiguë à rotavirus chez les nour-rissons, par conséquent la morbi-mortalité et le coût économique de ces infections.

Dossier : Vaccins non obligatoires : vaincre les réticences
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Si nous disposons enfin de vaccins antiméningococciques actifs contre la majorité des souches virulentes, leur indication soulève de nombreuses questions : l’épidémiologie du méningocoque est éminemment changeante dans le temps et dans l’espace, ce qui exige une surveillance épidémiologique constante, la durée de protection induite est encore mal connue pour les vaccins conjugués et le vaccin recombinant B dont le caractère totalement innovant fait que beaucoup de don-nées manquent, en particulier son efficacité dans la vraie vie.
Pour ce qui est de la France, concernant le vaccin méningococcique C conjugué, il est impératif d’obtenir une couverture vaccinale de l’ordre de 90 % dont nous sommes loin. Enfin, il est évident que les vaccins non conjugués n’ont guère de place maintenant.

Dossier : Vaccins non obligatoires : vaincre les réticences
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Le vaccin contre l’hépatite B a démontré son efficacité dans la prévention des infections par le VHB et ses conséquences : hépatites aiguës, chroniques, hépatocarcinomes. Cependant, en France, ce vaccin a été l’objet de polémiques quant à d’éventuels effets indésirables alors que coïncidence et causalité ont été confondues, ce qui a abouti à des décisions judi-ciaires contradictoires, injustes et irresponsables, sources de doute.
De ce fait, le vaccin n’a pas connu en France la diffusion attendue. Les couvertures vaccinales du nourrisson sont satisfai-santes, mais les plus âgés “à risque”, et notamment les adolescents, ne sont pas protégés.
Le nombre d’hépatites B aiguës et de porteurs chroniques est inacceptable en France, plus de 30 ans après l’AMM du vac-cin. La vaccination contre l’hépatite B doit être une priorité dans la “politique nationale d’amélioration de la vaccination”.