Archives annuelles : 2019

Un germe et sa prévention
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La rougeole (initialement confondue avec la variole) est décrite pour la première fois par Rhazès, savant persan du xe siècle (traité datant de 910). Au Moyen Âge, la rougeole est désignée sous le terme latin de morbilli, diminutif de morbus, ou “petite maladie”. Ce terme recouvre alors des aspects similaires de plusieurs maladies éruptives (variole, lèpre, scarlatine…). Les premières descriptions modernes d’épidémies de rougeole (1670) sont celles de l’anglais Thomas Sydenham qui reconnaît le caractère infectieux de la maladie. Il officialise le terme measles, venant de l’anglais médiéval mesles et du latin misella, diminutif de miser (misère).

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Les comorbidités de la rhinite allergique sont de trois types : celles qui sont liées au fait que plusieurs comorbidités surviennent sur la muqueuse respiratoire dont plusieurs caractéristiques plaident en faveur d’une certaine unicité (asthme, sinusite) ; celles qui surviennent à une certaine distance du nez (conjonctivite, otite séreuse), affections régionales qui ont une relative indépendance ; celles qui sont une conséquence de la rhinite comme les altérations de la qualité de vie, les troubles du sommeil, l’anxiété, les apnées du sommeil, les anomalies bucco-dentaires, l’obésité, etc.
En pratique, pour n’envisager que la comorbidité principale, on peut soutenir que la rhinite allergique et l’asthme sont deux expressions d’un trouble respiratoire commun, même si l’on peut décrire des particularités pour ces deux affections. Presque tous les asthmatiques ont une rhinite allergique et le traitement soigneux de la rhinite améliore le contrôle de l’asthme.

Revues générales
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L’érythème fessier représente un motif fréquent de consultation de médecine générale, de pédiatrie ou de dermatologie. Les étiologies en sont nombreuses avec des fréquences variables.
Aussi, il est important pour le praticien en charge de l’enfant de s’appuyer sur un arbre diagnostique lui permettant d’évoquer en premier lieu les causes les plus courantes, mais de ne pas passer à côté des points d’appels cliniques de pathologies plus rares. Poser donc le juste diagnostic demeure la pierre angulaire de la prise en charge de l’érythème fessier du nourrisson.
À noter que, quelle que soit l’étiologie de l’érythème fessier, il peut se surinfecter par des bactéries, des virus ou des levures et en modifier l’aspect clinique. Il peut aussi, à force d’applications intempestives de différents topiques, se compliquer d’une dermite de contact. La thérapeutique adaptée qui en découle doit rester simple et facile de mise en œuvre afin que l’observance au domicile soit la meilleure.

Revues générales
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L’effet nocebo est une composante inhérente à toute intervention thérapeutique, il peut profondément modifier les effets des médicaments en induisant des effets indésirables ou en limitant l’effet thérapeutique. Les parents sont largement impliqués, ils peuvent participer à cet effet par procuration.
La qualité relationnelle et la transparence des informations données sont primordiales. Les professionnels doivent être mieux formés sur l’effet placebo/nocebo pour savoir utiliser au quotidien les moyens permettant d’améliorer l’effet des médicaments et des autres interventions thérapeutiques.

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Les maladies systémiques sont rares en pédiatrie. Il est cependant indispensable pour le pédiatre généraliste d’en connaître l’existence : en effet, certaines situations constituent des
urgences diagnostiques et thérapeutiques. De plus, l’orientation adaptée des patients en centre de référence ou de compétence permettra de diminuer l’errance diagnostique et d’améliorer leur prise en charge. À l’inverse, il est également essentiel de connaître les principaux diagnostics différentiels, qui constituent pour certains des urgences thérapeutiques.
Cet article a pour but d’exposer les principales maladies systémiques en pédiatrie, sans pour autant être exhaustif. Pour plus de détails, il est conseillé de se référer aux protocoles nationaux de diagnostics et de soins de la Haute Autorité de Santé spécifiques de chaque pathologie.

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La stratégie thérapeutique des coliques du nourrisson s’inscrit dans le cadre d’une prise en charge holistique dont l’objectif est de réconforter une mère qui a un bébé inconfortable. Ce traitement consiste non pas à “guérir la colique”, mais à aider les parents à traverser cette période difficile du développement de leur bébé.
La réassurance, l’écoute et la guidance parentale sont un premier pilier. L’administration de L. reuteri DSM 17938 protectis a démontré un effet prophylactique et une efficacité thérapeutique, en
particulier chez les nourrissons allaités.

Analyse bibliographique
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L’infection congénitale à cytomégalovirus (CMV) est l’infection virale fœtale la plus courante. Malgré l’incidence élevée de cette infection, il n’y a pas de dépistage pendant la grossesse ni à la naissance. Les enfants asympto­matiques peuvent développer des séquelles et notamment une surdité neurosensorielle, complication la plus fréquente qui toucherait 5-20 % des enfants selon les séries. Si l’enfant est sympto­matique à la naissance, 30-65 % des enfants développent une surdité selon les études.

Analyse bibliographique
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Les allergies alimentaires sont en augmentation en Europe et en Amérique du Nord. Si les allergies aux protéines de lait de vache et aux œufs sont les plus fréquentes chez l’enfant d’âge scolaire, les allergies à la cacahuète sont souvent graves et persistantes toute la vie. Le traitement actuel est d’éviter strictement l’aliment et de traiter d’éventuelles réactions anaphylactiques. Depuis plusieurs années, des protocoles d’immunothérapie orale (IO) se sont développés, ayant pour but de limiter les réactions allergiques de ces patients. Bien que de multiples essais randomisés contrôlés, dont 8 en 2018, aient été réalisés, il n’y a pas eu de mise au point récente sur le sujet.

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L’amygdalectomie est une intervention fréquemment pratiquée chez l’enfant, essentiellement pour traiter un syndrome d’apnées obstructives du sommeil secondaire à une hypertrophie amygdalienne.
Des techniques d’amygdalectomies partielles, respectant un peu de tissu lymphoïde au fond de la loge, se sont développées durant la dernière décennie. Elles s’avèrent tout aussi efficace qu’une technique classique et totale pour une majorité d’indications, et diminuent notablement la morbidité et la mortalité postopératoires.