Archives mensuelles : août, 2023

Revues générales
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Les obésités génétiques représentent 5-10 % des obésités précoces, débutant très tôt dans la vie. Elles sont le plus souvent secondaires à une dysrégulation hypothalamique au niveau de la voie leptine/mélanocortines qui joue un rôle clé dans le contrôle de la prise alimentaire. Cette origine physiopathologique commune des obésités génétiques rares, qu’elles soient syndromiques ou monogéniques, est à l’origine un véritable continuum entre les situations cliniques avec un phénotype commun (obésité précoce et sévère avec hyperphagie sévère associée le plus souvent à des anomalies endocriniennes et/ou un trouble du neurodéveloppement et/ou des anomalies malformatives). De nouvelles molécules ciblant l’hypothalamus existent maintenant pour ces formes génétiques, ce qui justifie de les diagnostiquer le plus tôt possible au cours de l’enfance.

Revues générales
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L’allergie à l’iode, c’est-à-dire l’allergie à l’atome d’iode, n’existe pas. En revanche, des réactions adverses de mécanismes variés ont été décrites vis-à-vis des produits de contraste iodés (PCI), des désinfectants iodés (polyvidone iodée [PVP]), des excipients contenant de la polyvidone non iodée et de certains médicaments (amiodarone). Cet amalgame – allergie à l’iode/allergie aux PCI – est souvent à l’origine de décisions médicales inappropriées. Enfin, un mythe doit être combattu : les individus allergiques aux poissons et aux fruits de mer ne sont pas à risque de développer des réactions aux PCI ou aux PVP sous prétexte que l’eau de mer peut contenir de l’iode (elle en contient en réalité une très faible quantité) !

Revues générales
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Les infections urinaires (IU) se dépistent par des bandelettes urinaires (BU), dès l’âge de 1 mois. La confirmation de l’IU par l’examen cytobactériologique des urines (ECBU) doit, à chaque fois que nécessaire, privilégier d’autres modes de prélèvement que la poche à urines.
Pour les pyélonéphrites aiguës (PNA), les recommandations sont de récupérer le plus rapidement possible le résultat de l’antibiogramme pour adapter au plus tôt le traitement à une éventuelle souche résistante et de privilégier les traitements initiaux par aminosides qui restent actifs en monothérapie sur la majorité des souches BLSE. Le relais oral des traitements parentéraux est guidé par les tests de sensibilité in vitro, en essayant d’épargner l’usage de céphalosporines orales pour limiter la sélection de résistances bactériennes. Sauf situation particulière, il n’y a pas lieu de prescrire une cystographie rétrograde ou une antibioprophylaxie après une première pyélonéphrite.
Pour les cystites, le groupe d’experts recommande, d’une part la réalisation systématique de l’ECBU et d’autre part, la prescription initiale, avant les résultats de l’ECBU, d’un des trois antibiotiques suivants per os : amoxicilline-acide clavulanique, cotrimoxazole ou céfixime. La durée totale du traitement antibiotique est de cinq jours avec adaptation du traitement en fonction de l’évolution clinique et de l’antibiogramme.

Billet du mois
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La séance inaugurale du Congrès de Marseille de la Société Française de Pédiatrie proposait très opportunément une synthèse des perspectives ouvertes par les Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant : “un futur pour la pédiatrie” et la remise de prix aux jeunes générations pour leurs travaux de recherches : “la pédiatrie du futur.”