L’allergie à l’iode, c’est-à-dire l’allergie à l’atome d’iode, élément chimique de symbole I et de poids atomique 53, n’existe pas. C’est d’emblée le premier message qu’il faut retenir de cet article. En effet, “l’allergie à l’iode” est certes une expression fréquemment employée par les patients (et même les médecins), mais c’est un mauvais terme qui désigne des symptômes variés relevant de mécanismes divers attribués à de multiples produits, depuis les fruits de mer jusqu’aux produits de contraste iodés et jusqu’à l’eau de mer qui contient très peu d’iode…
En revanche, les réactions adverses à différents produits iodés (produits de contraste et antiseptiques iodés) sont très loin d’être rares. Le terme de “réactions anaphylactoïdes” serait plus approprié pour qualifier certaines réactions adverses aux produits iodés, mais nous garderons ici le terme générique d’“anaphylaxie”. Cette ambiguïté est responsable d’un grand nombre de “prémédications systématiques” prescrites avant la réalisation d’examens radiologiques comportant des produits de contraste iodés (PCI). Réalisées dans un but médico-légal – selon le fameux “principe de précaution pour éviter les réactions graves” –, ces prescriptions sont aléatoires car trop souvent incapables d’éviter les accidents. De plus, la présence d’iode sous diverses présentations dans plusieurs produits médicamenteux ou aliments est associée à des situations pathologiques très différentes qui n’ont rien à voir avec les allergies aux PCI mais qui sont l’objet de croyances vivaces.
L’iode, élément chimique
L’iode (I) appartient à la famille des halogènes et est essentiellement trouvé sous forme diatomique (I2). C’est un oligo-élément essentiel pour l’organisme humain,[...]
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