Auteur Sabouraud-Leclerc D.

Service de Pédiatrie, Hôpital Maison Blanche, CHU, REIMS.

Revues générales
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Depuis quelques années, les cas d’allergies alimentaires et d’anaphylaxies augmentent de façon inquiétante chez des enfants de plus en plus jeunes, avec des polyallergies et des polysensibilisations, notamment à l’arachide et aux fruits à coque. Elles impactent grandement la qualité de vie et le futur de ces enfants. De plus, les allergies aux protéines du lait de vache persistantes, pourtant moins fréquentes, sont véritablement préoccupantes car à très haut risque anaphylactique voire létal et posent aussi le problème de leur prévention.
Il est donc urgent de proposer des mesures de prévention primaire pour ces pathologies qui n’existaient pas auparavant, à la lumière des découvertes récentes sur les modes de sensibilisation cutanée et, à l’inverse, de tolérance par voie digestive.

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Les allergies croisées pollens/aliments sont responsables d’un syndrôme oral (SO) le plus souvent bénin et sont majoritairement liées aux pollens de bétulacées via les protéines PR 10. Le SO est de plus en plus fréquent chez l’enfant en raison de l’augmentation des rhinites allergiques saisonnières, elles-mêmes liées au réchauffement climatique.
Nous rapportons quelques observations pédiatriques d’anaphylaxie à des protéines de type PR 10 (noisette, kiwi, soja et céleri), remettant en cause la classique bénignité des réactions allergiques aux PR 10. Nous soulignons les facteurs ayant favorisé la réaction : présence de cofacteurs favorisant l’anaphylaxie (tel un effort, un état infectieux, une prise de médicaments, un stress, etc.), quantité importante d’allergènes absorbée ou nature de l’allergène (céleri).

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Les allergies croisées pollens/aliments ou “Pollens/Food Syndromes” (PFS) constituent une nouvelle forme d’allergie alimentaire (AA) de l’enfant directement liée à l’augmentation des rhinites allergiques saisonnières (RAS), elles-mêmes liées au réchauffement climatique. C’est une maladie de l’environnement.
Les tableaux cliniques sont le plus fréquemment bénins, limités à un syndrome oral mais des tableaux d’anaphylaxie peuvent se rencontrer.
Ces PFS sont majoritairement liés aux pollens de bouleau et sont expliquées par de fortes homologies de séquence et de structure entre les pollens et certains végétaux comestibles partageant des épitopes communs identifiés grâce aux progrès de la biologie moléculaire.
Si un enfant présente une rhinite allergique saisonnière évocatrice de pollinose, il faut rechercher un syndrome oral à l’absorption de fruits et/ou légumes crus et proposer un bilan allergologique dans le but de donner les conseils d’éviction alimentaire adéquats, de prescrire une trousse d’urgence si besoin, et de mettre en place, la plupart du temps, une désensibilisation.

Repères pratiques
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Qu’est-ce que l’anaphylaxie ?
C’est la forme la plus grave de l’allergie IgE-dépendante. Elle survient de façon brutale, en quelques minutes (voire moins), après exposition à un allergène. Chez l’enfant, les réactions alimentaires sont de loin les plus fréquentes, avec prédomi-nance de l’arachide et des fruits à coques, mais l’anaphylaxie peut aussi survenir après contact avec des allergènes médi-camenteux (bêta-lactamines, anesthésiques généraux…), du latex, après piqûres d’hyménoptères (abeille, guêpe, frelon). Parfois, il n’y a pas d’allergène retrouvé, on parle d’anaphylaxie idiopathique. Des cofacteurs peuvent favoriser la réaction anaphylactique tels que l’effort, les infections, le stress, voire des prises médicamenteuses.