Auteur Brouard J.

Service de Pédiatrie médicale, CHU de CAEN.

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Les maladies infectieuses respiratoires occupent une grande partie de l’activité pédiatrique. Les investigations microbiologiques sont nécessaires mais il est impossible de corréler une expression clinique à un germe. Un germe identique, bactérie ou virus, peut, selon l’hôte, avoir une expression paucisymptomatique, induire une maladie de gravité variable, voire rester asymptomatique. De même, deux germes différents peuvent induire une même sémiologie clinique, radiologique ou biologique.
Les biais épidémiologiques sont nombreux et, en premier lieu, une surreprésentation des études hospitalières au détriment des études en soins primaires qui, quantitativement, prennent en charge la grande majorité des enfants.
L’identification microbienne est essentielle, y compris au plus près du patient en temps réel, orientant les prises en charge en limitant l’utilisation des antibiotiques, donc l’acquisition d’antibiorésistance. Il est nécessaire de soutenir l’application de mesures préventives et, en premier lieu, la vaccination, voire une immunoprophylaxie ciblée.

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L’appendicite aiguë est l’urgence abdominale la plus fréquente de l’enfant, et représente 10 à 25 % des consultations pour douleur abdominale aux urgences pédiatriques. Le diagnostic n’est pas toujours fait à temps et les complications peuvent être responsables d’une morbidité importante. Des scores d’aide au diagnostic (PAS, Alvarado) ont été développés pour aider le clinicien.
Nous avons analysé 824 patients suspects d’appendicite aiguë, en reprenant l’analyse des signes cliniques, biologiques, l’attitude radiologique et de la cotation des scores PAS et Alvarado. L’ensemble de ces données a été rapporté, diagnostic obtenu au terme de la consultation.
Nous montrons ici l’importance de certains signes cliniques et biologiques spécifiques du diagnostic d’appendicite aiguë, de l’échographie abdominale, ainsi que l’intérêt de redéfinir les scores PAS et Alvarado pour une utilité optimale.

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Le virus respiratoire syncytial (VRS) est une cause importante d’infections des voies respiratoires en pédiatrie. On estime que les deux tiers des nourrissons sont infectés par le VRS au cours de la première année de vie et c’est l’une des principales causes de bronchiolite du nourrisson dans les pays développés et cause de décès dans ce groupe d’âge dans le monde. Les protéines de surface G et F ont un rôle important dans la pathogénicité du virus. L’identification des anticorps neutralisants contre les protéines F et G et des anticorps inhibiteurs de fusion contre certaines formes de la protéine F ont permis des avancées considérables dans le domaine de la prévention et le traitement de cette infection avec la promesse de l’arrivée sur le marché de nouveaux anticorps monoclonaux, des vaccins et des antiviraux.
La surveillance de cette infection n’est pas systématique. Les données fournies par l’ECDC sont issues d’une surveillance hétérogène et discontinue, utilisant des outils non-standardisés et dans les conditions où le diagnostic virologique n’est pas recommandé. La mise à disposition d’un vaccin est l’une des priorités de l’OMS, ce qui justifie une surveillance plus renforcée.

Un germe et sa prévention
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Le virus respiratoire syncytial (RSV) appartient à la famille des Pneumoviridae. Celle-ci intègre le genre Orthopneumovirus dont le RSV humain (HRSV) et les Métapneumovirus dont le MPV humain (HMPV). Les virus de cette famille possèdent des caractéristiques structurales et fonctionnelles communes, ils sont aussi représentés par de nombreux virus animaux dont les atteintes miment souvent celles humaines.

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Les virus influenza, en période hivernale, ne sont pas les principaux agents responsables des at-teintes respiratoires fébriles de l’enfant. Cependant, le fardeau de la grippe est sous-estimé. Elle est responsable de complications directes respiratoires, de défaillances de différents organes (en-céphalite, myocardite, myosite…), de surinfections bactériennes secondaires (pneumonie, otite…), voire de décès y compris chez l’enfant sain.
Malgré la disponibilité de molécules antivirales, la vaccination reste la clé de voûte de la préven-tion primaire. La grande variabilité du virus nécessite la mise en place d’un système d’alerte pour adapter les vaccins vis-à-vis des souches circulantes. Il est impératif de monitorer chaque année l’efficacité des vaccins disponibles. Cela permet de reconsidérer certaines recommandations.