Revues générales

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Le nombre de cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) déclarés en 2017 a été de 167, c’est le record depuis le début de la surveillance nationale en 1996.
Les aliments porteurs d’Escherichia coli sécréteurs de vérotoxines qui sont la cause de la maladie sont principalement les viandes et les produits laitiers. Les actions de prévention ne peuvent donc concerner que la chaîne alimentaire du producteur au consommateur. La prévention à la source repose exclusivement sur le dépistage des Escherichia coli sécréteurs de vérotoxines dans les lots alimentaires avant leur commercialisation.
L’épidémie de SHU en région Rhône-Alpes en avril 2019 et les 167 cas de SHU déclarés en 2017 démontrent amplement que le système de surveillance microbiologique des aliments au niveau national est toujours une vraie passoire. Les mesures de protection individuelle pour les enfants de moins de 15 ans restent donc les seuls moyens de contrôler l’endémie française et ont été diffusées sur le site de Santé publique France.

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L’usage de la cigarette électronique chez les adolescents est préoccupant pour plusieurs raisons. Premièrement, les cigarettes électroniques contiennent des produits chimiques, dont
certains sont des cancérogènes connus. De nouvelles preuves suggèrent également que la vapeur de cigarette électronique peut avoir des effets cardiovasculaires, métaboliques et pulmonaires négatifs.
Beaucoup d’adolescents déclarent utiliser des e-liquides avec de la nicotine. La nicotine est très
addictive : initiée avant 18 ans, cette addiction a de forts risques de durer plusieurs dizaines d’années.
Malgré les restrictions de vente, les adolescents n’ont aucune difficulté à se procurer des
e-cigarettes. À ce stade, il est légitime de discuter de la persistance en vente libre de la vape. Mais interdire ou prescrire ? Dans la mesure où la seule utilité éventuelle de la vape est le sevrage
tabagique, il paraît légitime de restreindre son accès à la pharmacie, sur prescription.

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Les allergies croisées pollens/aliments sont responsables d’un syndrôme oral (SO) le plus souvent bénin et sont majoritairement liées aux pollens de bétulacées via les protéines PR 10. Le SO est de plus en plus fréquent chez l’enfant en raison de l’augmentation des rhinites allergiques saisonnières, elles-mêmes liées au réchauffement climatique.
Nous rapportons quelques observations pédiatriques d’anaphylaxie à des protéines de type PR 10 (noisette, kiwi, soja et céleri), remettant en cause la classique bénignité des réactions allergiques aux PR 10. Nous soulignons les facteurs ayant favorisé la réaction : présence de cofacteurs favorisant l’anaphylaxie (tel un effort, un état infectieux, une prise de médicaments, un stress, etc.), quantité importante d’allergènes absorbée ou nature de l’allergène (céleri).

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Le syndrome PFAPA, acronyme pour Periodic Fever Adenitis Pharyngitis Aphtous ou
syndrome de Marshall, est une maladie auto-inflammatoire d’étiologie inconnue, débutant principalement chez l’enfant de moins de 5 ans. Ce syndrome se définit par l’association d’épisodes récurrents de fièvre et de différents signes inflammatoires touchant la sphère ORL, survenant le plus souvent de façon stéréotypée et avec une périodicité régulière.
Le traitement est symptomatique : anti-inflammatoires non stéroïdiens, corticoïdes à la demande, plus exceptionnellement amyg­dalectomie. La régression spontanée survient en quelques mois ou années et son pronostic global est très bon.

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Le syndrome d’hyperventilation est une manifestation fonctionnelle respiratoire fréquente chez le grand enfant et l’adolescent, en particulier la fille. Il comprend une variété de symptômes somatiques et psychologiques affectant plusieurs systèmes, en lien avec une hyperventilation physiologiquement inappropriée survenant le plus souvent après un facteur déclenchant comme l’effort. Responsable d’un handicap respiratoire, il est associé à un asthme dans 20-40 % des cas.
Son diagnostic repose sur un interrogatoire, un examen clinique minutieux et le remplissage d’un questionnaire de Nijmegen. La réalisation d’une épreuve d’effort cardiopulmonaire ou d’une épreuve d’hyperventilation peut permettre de reproduire les symptômes. Le diagnostic n’est retenu qu’après des explorations complémentaires visant à ne pas méconnaître un diagnostic différentiel. Sa prise en charge est multidisciplinaire et repose sur la kinésithérapie respiratoire, le soutien psychologique et la prise en charge de l’asthme associé.

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Le médecin doit s’efforcer d’établir avec l’adolescent un lien de confiance en posant avec tact et délicatesse certaines questions. Le domaine à aborder est vaste et doit être adapté à la maturité de l’adolescent. Les sujets abordés vont du déroulé pubertaire au désir d’enfant, en passant par l’orientation sexuelle, les premières relations sexuelles, la contraception, les infections sexuellement transmissibles. Les idées fausses les plus répandues seront anticipées. Les violences subies devront également être interrogées.
L’adolescent, qui se questionne sur sa normalité, a besoin d’être écouté et rassuré. Le médecin doit pouvoir donner à l’adolescent des coordonnées de sites ou de lieux où il trouvera le cas échéant un accompagnement approprié.

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Les techniques de chirurgie assistée par robot sont en plein essor depuis dix ans. Il s’agit principalement d’interventions gynécologiques, urologiques ou digestives de patients adultes.
Progressivement, toutes les disciplines chirurgicales y compris pédiatriques se sont intéressées à ces nouveaux outils et, actuellement, les indications sont multiples dans pratiquement toutes les spécialités.
L’indication pédiatrique la plus admise concerne la chirurgie de réimplantation urétérale et la chirurgie du reflux gastro-œsophagien. Dans les deux cas, la courbe d’apprentissage est raisonnable et les résultats sont comparables aux chirurgies réalisées par voie conventionnelle. D’autres indications existent en neurochirurgie, en ORL ou en orthopédie. Pour l’instant, les résultats concernent un petit nombre de patient et ne permettent pas de définir de recommandations définitives.
La formation des chirurgiens pédiatres, comme les chirurgiens d’adultes, va se tourner de plus en plus vers ces nouvelles techniques d’assistance robotique à la chirurgie, ce qui permettra d’en préciser mais également d’en élargir les indications et de gagner en fiabilité et en rapidité lors du geste chirurgical.

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L’érythème pigmenté fixe est une toxidermie médicamenteuse mal connue et dont l’épidémiologie est probablement sous-estimée. Elle nécessite un diagnostic précis qui commence lors de la description lésionnelle mais qui nécessite le plus souvent des explorations spécifiques, bien décrites par le groupe FISARD de la Société française de dermatologie en 2018.
Les principaux médicaments en cause en pédiatrie sont les antibiotiques et les AINS. Il convient d’adresser ces patients dans les centres pouvant les explorer afin de pouvoir préciser la molécule en cause et les précautions ultérieures dans les prescriptions médicamenteuses. L’exclusion est le plus souvent la seule prise en charge.

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L’acné est une affection inflammatoire chronique du follicule pilosébacé évoluant par poussées. Il s’agit d’une pathologie très fréquente chez les adolescents et les jeunes adultes (plus de 80 %). Les manifestations cliniques sont très variées (lésions rétentionnelles, inflammatoires ou mixtes). La durée d’évolution et le risque de cicatrices peuvent entraîner un retentissement psycho­logique important, influençant la qualité de vie de ces patients.
Les traitements antiacnéiques ont beaucoup progressé. Le choix du traitement doit être adapté au type d’acné et à l’âge de l’enfant.

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La médecine est certainement l’un des domaines où l’intelligence artificielle (IA) est la plus attendue. L’étendue des connaissances est devenue si vaste qu’y accéder sans une aide est devenu quasi impossible, ce que l’intelligence artificielle pourrait grandement améliorer. De même, pour le diagnostic et la prise en charge optimum des maladies, son aide semble prometteuse à moyen terme.
Dans le domaine de la pédiatrie, la plupart des avancées réalisées grâce à l’IA chez l’adulte seront également bénéfiques aux enfants. Au quotidien, des logiciels permettront d’améliorer la précision diagnostique. On peut déjà commencer à envisager certaines spécificités comme un rôle dans l’identification plus précise et rapide de pathologies rares en génétique ou en maladies métaboliques, en permettant de créer des cohortes de patients ayant ces pathologies. En reliant entre elles de grandes bases de données, il serait possible de mieux connaître ces maladies et ainsi améliorer leur prise en charge.

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