Revues générales

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Les leucémies aiguës sont la première cause de cancer chez l’enfant et représentent près de 30 % de la totalité des cancers pédiatriques. Les progrès réalisés au cours des 50 dernières années ont conduit à une amélioration exceptionnelle du pronostic de ces pathologies autrefois incurables. Les protocoles actuels permettent d’atteindre une survie globale de l’ordre de 90 % pour les leucémies aiguës lymphoblastiques.
Ces succès ne doivent pas faire oublier que des progrès doivent encore être obtenus, notamment dans la prise en charge des leucémies aiguës myéloïdes mais également dans les leucémies aiguës des nourrissons. L’enjeu principal demeure cependant la prise en charge des rechutes, cette dernière doit passer par le développement de thérapies innovantes s’appuyant nécessairement sur l’identification de nouvelles cibles révélées par l’essor et le perfectionnement des techniques de
biologie moléculaire.

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Les difficultés d’alimentation du nourrisson ou jeune enfant sont des motifs récurrents de consultation chez le pédiatre. La plupart du temps passagères, elles peuvent cependant se pérenniser lorsqu’elles s’accompagnent de facteurs de risque cumulatifs. Lorsqu’à une situation alimentaire fragile s’ajoute une histoire médicale compliquée, une allergie aux protéines du lait de vache ou un reflux gastro-œsophagien sévère, on comprend l’impact direct à la fois sur la croissance et le développement du bébé mais aussi sur toute la structure familiale.
En tant que premiers recours face à ces difficultés, il est essentiel que les pédiatres et médecins généralistes qui suivent ces patients puissent connaître et repérer les signes d’alertes des troubles alimentaires pédiatriques, pour orienter au mieux vers une équipe pluridisciplinaire si nécessaire. Il est aussi primordial de débuter dès la rencontre un accompagnement de ces familles avec des pistes et conseils adaptés, pour éviter d’ancrer certains comportements peu porteurs. L’accompagnement parental et le travail en pluridisciplinarité seront la clé d’un repérage et d’une prise en soin optimale de ces jeunes patients pour éviter de pérenniser des troubles alimentaires.

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La carence en calcium est fréquente à l’adolescence. Elle est multifactorielle, intégrant des aspects liés au mode de vie. Les besoins en minéraux augmentent du fait du pic de croissance pubertaire et du pic de masse osseuse. Une carence en vitamine D amplifie la carence nutritionnelle en calcium.
Une carence calcique sévère peut générer des fractures dont il est difficile d’apprécier l’incidence réelle, car cette période expose aussi à une fragilité osseuse transitoire dite “physiologique”. Celle-ci est liée à une résorption accrue et à une porosité corticale temporaire, la carence calcique et la réaction parathyroïdienne qui en découlent contribuant à l’amplifier. Il existe aussi un découplage temporel entre la croissance osseuse et la minéralisation lors de l’adolescence. Des fractures répétées doivent faire envisager une carence calcique et/ou en vitamine D mais aussi une pathologie constitutionnelle sous-jacente. Un apport calcique suffisant facilite l’acquisition d’un pic de masse osseuse optimal.

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La vitamine D joue un rôle majeur dans la croissance et la qualité osseuse, mais a également des effets bénéfiques systémiques. Les recommandations de la Société Française de Pédiatrie publiées en 2012 proposent une supplémentation des enfants de 0 à 18 ans. Cependant, certains éléments permettent de penser qu’en 2020, ces recommandations pourraient être améliorées.
L’objectif de cette mise au point est de présenter les arguments en faveur d’une évolution des recommandations, en gardant bien évidemment en tête que la supplémentation en vitamine D a pour objectif de limiter les rachitismes carentiels et d’optimiser le pic de masse osseuse, qui sont deux objectifs prioritaires en termes de santé publique. Même si les recommandations vont probablement être amenées à évoluer prochainement, il n’empêche qu’elles restent pour l’instant valables…

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Les traumatismes de cheville sont un motif de consultation fréquent. Le plus souvent, il s’agit d’entorses bénignes. D’autres lésions peuvent cependant être rencontrées (entorse grave de cheville, décollement épiphysaire de l’extrémité inférieure de la fibula, fracture de l’extrémité distale du tibia ou lésion du dôme du talus). Toute la difficulté est de repérer l’entorse grave, beaucoup moins fréquente, qui va nécessiter une immobilisation plâtrée rigoureuse. La récidive d’entorse doit faire rechercher une coalition du tarse.
Le traitement repose sur l’immobilisation non stricte en cas d’entorse bénigne et sur l’immobilisation par botte en cas d’entorse grave ou de décollement épiphysaire de la fibula distale. Une rééducation proprioceptive est souhaitable afin d’éviter les récidives.

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L’allergie au Ficus benjamina affecterait de 5 à 10 % des personnes exposées aux ficus, aussi bien les atopiques que les non-atopiques. Les allergènes de F. benjamina sont perannuels, présents dans la poussière de maison des sols moquettés, surtout à proximité de ces arbustes dans un rayon de 3 m. Les symptômes sont modérés (rhinite, conjonctivite) à plus sévères (asthme) ou même graves (anaphylaxie). L’allergie semble plus fréquente chez les sujets atteints de rhinite allergique vis-à-vis des pneumallergènes usuels.
Le diagnostic est facile devant l’interrogatoire qui recherche la présence de ficus dans la maison, l’anamnèse qui précise les circonstances de survenue et la positivité des prick tests et des dosages des IgE sériques spécifiques (Rast k81). Il faut rechercher des sensibilisations/allergies croisées avec les autres types de ficus, la figue, divers fruits et le latex d’Hevea brasiliensis. Le syndrome “ficus-figue” devrait être dénommé “ficus-fruit” en raison de la diversité des fruits impliqués, l’allergène croisant étant une cystéine protéase.
Le seul traitement est l’éviction allergénique. On conseille de ne jamais placer un ficus dans une chambre à coucher et il ne faut jamais dormir à côté d’un ficus !

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Les interféronopathies de type I sont des maladies auto-inflammatoires monogéniques
secondaires à une activation constitutive des interférons de type I. Les signes cardinaux sont neuro­logiques (syndrome pyramidal, calcifications des noyaux gris centraux) et dermatologiques (engelures), associés à d’autres atteintes évocatrices.
Un taux élevé d’interféron de type I mesuré à plusieurs reprises chez les patients est un argument supplémentaire pour entreprendre des recherches génétiques permettant l’amélioration des connaissances de ces voies physiopathologiques. Ainsi, des traitements ciblés semblent prometteurs, tant pour les interféronopathies de type I monogéniques que multifactorielles.

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L’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) est une des allergies les plus fréquentes chez l’enfant. Sa prise en charge est fondée sur l’exclusion des protéines de lait de vache de son alimentation.
La supplémentation des formules infantiles par des biotiques est de plus en plus développée et permet de moduler l’établissement du microbiote intestinal de l’enfant. Cette intervention précoce sur l’écosystème intestinal a un intérêt santé pour l’enfant et plusieurs études ont montré l’intérêt de ces formules dans la prise en charge de l’APLV.

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Les liens privilégiés entretenus par la peau et le cerveau se rattachent, d’une part, à une même origine embryonnaire et, d’autre part, au rôle de la peau dans les interactions précoces parents­enfants si fondamentales dans le développement de tout individu. Ce qui justifie la traduction dans la nosographie de ces liens et dans la clinique la collaboration que dermatologue et psychiatre sont amenés à mettre en œuvre.
À partir de notre expérience de la consultation conjointe dermatologue-pédopsychiatre, nous nous sommes attachés à décrire l’impact des maladies cutanées sur les stades du développement de l’enfant et de l’adolescent en lien avec leurs parents, ainsi que l’intérêt à saisir conjointement cet impact en proposant une prise en charge complémentaire.

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Depuis 2001, la mise en place en France du dépistage systématique du portage vaginal du streptocoque du groupe B (SGB) et de l’antibioprophylaxie per-partum a permis de réduire l’incidence des infections néonatales précoces à SGB. En 2017, une actualisation de la prise en charge de l’infection néonatale bactérienne précoce (INBP) a été publiée. Les principaux éléments à retenir de ces nouvelles recommandations qui concernent les nouveau-nés de plus de 34 semaines d’aménorrhée sont présentés dans cet article.
Ces recommandations introduisent quelques changements importants : les prélèvements bactério­logiques de naissance (liquide gastrique, prélèvements périphériques) ne sont plus recommandés, un nouveau-né asymptomatique à risque d’INBP doit bénéficier d’une surveillance clinique standardisée en maternité et, enfin, l’antibiothérapie probabiliste est réservée aux nouveau-nés symptomatiques après prélèvement d’une hémoculture.

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