Revues générales

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Les syndromes de prédisposition aux cancers de l’enfant sont au nombre d’une quarantaine. Cependant, ils sont rares et seraient impliqués dans une proportion estimée de 1 à 10 % des cancers de l’enfant. Il faut les rechercher dans 3 types de situation : une présentation atypique d’un cancer pédiatrique (localisations multiples, type histologique inhabituel) ; un contexte malformatif ou syndromique ; identification de plusieurs cas de cancers précoces chez les apparentés.
Le risque de développer un cancer chez un enfant présentant un syndrome de prédisposition varie selon l’anomalie génétique identifiée. L’objectif est de réduire la mortalité liée au cancer grâce un dépistage précoce. La surveillance lorsqu’elle est décidée est essentiellement clinique et parfois radiologique ou biologique. Idéalement, elle pourra être assurée au moins partiellement par le pédiatre traitant de l’enfant, selon les recommandations établies par l’oncologue pédiatre ou le généticien.

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Communément appelée “désensibilisation” et définie par l’administration comme un extrait allergénique à des concentrations et des doses progressivement croissantes, l’immunothérapie spécifique (ITS) a été décrite il y a un peu plus d’un siècle, en 1911, par Noon et Freeman qui réalisèrent la première inoculation prophylactique contre le rhume des foins. Cette “vieille dame” a progressivement évolué pour devenir une thérapeutique moderne répondant aux règles d’évaluation de la médecine fondée sur les preuves. Son efficacité est désormais bien documentée à la fois dans la rhino-conjonctivite allergique et dans l’asthme. De plus, c’est le seul traitement à visée étiologique des manifestations respiratoires allergiques.
Le développement de la voie sublinguale en immunothérapie s’est accompagné d’une multiplication d’essais cliniques, notamment chez l’enfant, enrichissant rapidement nos connaissances. Les années à venir promettent d’être passionnantes avec l’arrivée de résultats d’études qui confirmeront, nous l’espérons, l’impact potentiel de l’immunothérapie spécifique sur la marche allergique de l’enfant, de la rhinite à l’asthme. Ce dernier point est particulièrement important si on se réfère à l’asthme de l’enfant pour lequel aucune des molécules disponibles à ce jour n’a pu faire la preuve d’une quelconque action sur l’histoire naturelle de la maladie.

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Les troubles alimentaires de l’enfant sont des motifs de consultation fréquents chez le pédiatre. Ils sont parfois liés à des problématiques organiques qu’il faut diagnostiquer, mais bien souvent, et ce quel que soit l’âge de l’enfant, ils sont à mettre en perspectives avec des troubles des interactions parents/enfants, parfois directement en lien avec une psychopathologie parentale.
L’auteur fait le point sur les principaux caps de développement de l’enfant en ce qui concerne la place de la nourriture, puis évoque les différents types de problématiques psychopathologiques parentales pouvant introduire des interactions pathogènes.

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Les traumatismes en varus forcé de la cheville de l’enfant et de l’adolescent sont très fréquents. Ils sont à l’origine d’entorse vraie, plus ou moins sévère, du ligament latéral externe et de décollement épiphysaire de l’extrémité inférieure de la fibula.
Les circonstances de l’accident, l’examen clinique, l’âge de l’enfant et ses activités sportives habituelles sont à prendre en compte pour proposer le traitement le plus adapté à chaque situation.

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La peau du nouveau-né est l’objet de toutes les attentions des parents (et plus particulièrement des mères), mais aussi des industriels qui sont bien conscients des attentes en termes de sécurité et d’efficacité des produits qu’ils vont utiliser.
Mis à part le problème spécifique des grands prématurés, les soins d’hygiène cutanée relèvent de simples principes de bon sens : produits utilisés non toxiques, peu ou pas irritants et efficaces.
L’hygiène, à cet âge, doit être soigneuse mais sans excès, car une hygiène excessive, plus encore que chez l’adulte, peut perturber l’homéostasie cutanée, favoriser l’apparition de dermatoses irritatives et aggraver une pathologie dermatologique sous-jacente (dermatite atopique ou ichtyose vulgaire). Cette attitude raisonnable et logique vis-à-vis de l’hygiène cutanée du nouveau-né est, malgré tout, parfois en contradiction avec le désir parental d’une peau parfaite.

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La clinique des aspects dermatologiques des maltraitances de l’enfant est diverse. Si certaines lésions peuvent être facilement évocatrices d’un mécanisme susceptible d’avoir induit une maltraitance, d’autres peuvent évoquer des lésions dermatologiques d’origines différentes.
Il convient dans tous les cas de recueillir les éléments du contexte de la consultation, seuls susceptibles de relier à leur origine probable des lésions suspectes et d’induire des mesures de signalements administratifs (CRIP) ou judiciaires les plus appropriés.

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L’appareillage auditif s’impose chez l’enfant sourd d’autant plus tôt que la déficience est importante. En effet, la stimulation auditive périphérique est indispensable à la mise en place des structures centrales permettant la communication orale. La démarche d’appareillage à la recherche de l’amplification la mieux adaptée tient compte des caractéristiques de la surdité, de l’âge de l’enfant, de l’existence de troubles associés, des capacités d’apprentissage et du contexte familial.
Les mots clés sont : précocité du dépistage et du diagnostic, adaptation de l’audiométrie aux capacités psychomotrices, contours d’oreille, choix évolutif des réglages en fonction des contrôles interactifs, éducation prothétique et guidance parentale, port régulier, suivi dans le cadre d’une équipe pluridisciplinaire où la place prépondérante est celle de l’orthophoniste du fait de l’existence d’une perte résiduelle et du retard initial de stimulation.
L’appareillage auditif permet, par la restitution d’une audition de qualité, l’intégration scolaire de la majorité des déficients auditifs légers, moyens et sévères. En cas d’insuffisance de résultats pour les surdités profondes, l’indication de l’implantation cochléaire se justifie et doit se poser avant deux ans.

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La chirurgie laryngée de l’enfant a connu une importante évolution au cours de la dernière décennie. Les indications sont devenues plus restreintes par une meilleure prévention des lésions acquises, l’introduction de certaines thérapeutiques médicamenteuses ou le recours à la ventilation non invasive. En outre, les voies d’abord endoscopiques se sont largement développées, permettant de réduire la morbidité de ces prises en charge. La chirurgie laryngée par voie externe reste cependant indiquée dans les obstructions majeures ainsi que les malformations complexes.

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L’augmentation régulière des consultations non programmées en pédiatrie auprès de l’ensemble des structures de soins suscite de nombreux problèmes : embouteillage des services d’accueil, augmentation des délais d’attente et risque de prise en charge inadaptée des urgences réelles.
Le réseau de soins ville/hôpital Courlygones se propose de réaliser une régulation en amont des urgences. Pour cela, il a élaboré et édité des fiches d’information-éducation destinées aux familles. Ces conseils de prise en charge sont diffusés sous trois formes : papier, site Internet et téléphone par le biais du SAMU-C15. L’ensemble des textes et des algorithmes a été validé par les acteurs concernés et les usagers.
Le suivi des parents d’enfants soumis aux conseils téléphoniques a montré que 80 % des appelants se conformaient aux conseils donnés.
La diffusion de ces recommandations à l’ensemble du territoire français pourrait être, à terme, une régulation adéquate pour la prise en charge des urgences pédiatriques.

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La scoliose idiopathique survient sans cause décelable, chez des enfants en parfaite santé. Il s’agit d’une déformation progressive du rachis dans les trois plans de l’espace ayant pour conséquence une rotation vertébrale responsable d’une gibbosité, et une modification de l’équilibre sagittal du tronc. Le diagnostic de scoliose est facile, par le simple examen du tronc penché en avant qui met en évidence une gibbosité et permet d’éliminer bon nombre “d’attitudes scoliotiques”.
La scoliose présente un risque d’aggravation, particulièrement net durant la période de croissance. Durant la puberté, la scoliose peut parfois évoluer rapidement vers une déformation importante, ce qui est fréquemment le cas des scolioses apparues tôt dans l’enfance. Dans ce cas, le traitement orthopédique par corset est le seul moyen réellement efficace pour stopper ou freiner au maximum l’évolution de la déformation.
Toute scoliose doit donc bénéficier d’une surveillance particulièrement attentive au minimum deux fois par an, durant toute la période de croissance