Revues générales

Revues générales
0

La pyélonéphrite aiguë est une infection qui représente un danger pour le parenchyme rénal en créant des lésions de néphrite tubulo-interstitielle. Elles peuvent évoluer vers des lésions de fibrose et créer ainsi des cicatrices rénales. Beaucoup de cicatrices rénales n’ont pas cette origine. Elles correspondent à des lésions de dysplasie et d’hypoplasie et sont congénitales.
Toutes les cicatrices sont visualisées au mieux par la scintigraphie au DMSA. Le principal risque est l’insuffisance rénale quand elles sont étendues car elles rendent alors compte d’une réduction néphronique importante.
Au-delà d’une certaine réduction néphronique, la progression vers l’insuffisance rénale ter-minale est irrémédiable ; mais elle peut être freinée en agissant sur plusieurs facteurs dont la protéinurie.
La diminution de la protéinurie par les IEC et les ARAII est devenue un moyen de protection du parenchyme rénal. Les antagonistes du récepteur de l’endothéline semblent également pouvoir réduire la protéinurie.

Revues générales
0

Les surdités congénitales moyennes à profondes concernent 1/1 000 nouveau-nés. En cas de surdité sévère à profonde, lorsque l’appareillage ne laisse pas espérer une réhabilitation auditive de bonne qualité, la question d’une implantation cochléaire doit être posée. C’est un outil de réhabilitation auditive dont l’efficacité est reconnue, qui nécessite cependant d’en bien connaître les indications et les limites.
En effet, la construction d’un système de référence auditivo-verbal fait intervenir non seule-ment l’audition périphérique mais aussi le développement des aires perceptivo-motrices, et de nombreux facteurs de construction cérébrale interviennent dans le résultat perceptif et lin-guistique.
Chez l’enfant, l’implant cochléaire s’inscrit dans un projet rigoureux qui tient compte des élé-ments médicaux, rééducatifs, psychologiques et sociaux. Les indications particulières sont celles qui concernent le très jeune nourrisson, les enfants ayant une surdité partielle, les im-plantations bilatérales. Dans les cas anatomiques difficiles, soit en cas d’ossification après méningite, soit en cas de malformation complexe de l’oreille interne ou du nerf auditif, l’implant du tronc cérébral peut être discuté.

Revues générales
0

Depuis qu’elles existent, les différentes techniques d’AMP – notamment l’ICSI (intracyto-plasmic sperm injection) – ont soulevé des questions sur l’avenir à long terme des enfants nés après une grossesse issue de ces pratiques, et de nombreuses publications ont débattu de ces questions. Cet article fait le point sur les données les plus récentes concernant les trois risques principaux de l’ICSI : risque de cancer, risque pour la santé mentale, risque mal-formatif.
Les données actuelles sont globalement rassurantes : il n’y a pas, chez les enfants nés après ICSI, de risque particulier de cancer ou de troubles mentaux ; seul existe peut-être un sur-risque de malformation congénitale grave dont les futurs parents doivent être préalablement informés. Cependant, ce surrisque est de peu d’importance, et les principales malformations concernées conservent un risque de survenue très faible en valeur absolue.

Revues générales
0

Face à l’augmentation des demandes de chirurgie bariatrique chez les adolescents obèses, est née une initiative de groupes de parole ayant pour objectif l’évaluation du niveau d’élaboration des adolescents autour de l’acte opératoire, en favori-sant leur expression avant l’intervention. Pour réaliser ce travail, il nous a semblé utile de confronter ces adolescents à la réalité d’un adolescent déjà opéré.
Cet article développe les échanges de ces adolescents, lors de deux séances, à 6 mois d’intervalle. La première séance a permis d’aborder des thématiques telles la confiance à accorder aux autres, la douleur, l’image du corps, la difficulté de l’attente ainsi que les questions posées par les traitements post-chirurgicaux. La seconde séance a mis en évidence un blo-cage de la pensée, du fait de l’imminence de l’intervention : l’acte semble sidérer la pensée et désolidariser le groupe.
Nous avons pu ainsi constater que l’appropriation d’informations médicales et diététiques est un préalable indispensable à tout travail d’élaboration. Malgré une diversité des situations présentées, l’angoisse sous-jacente révèle une peur de mort indicible qui sidère et qui doit donc tenter d’être contenue. De plus, même si elle peut aussi comporter certaines limites, la confrontation à un pair ayant vécu une chirurgie bariatrique est riche d’expérience, puisqu’elle amène les adolescents à penser la relativité de l’intervention et à élaborer autour d’un “acte concret”.

Revues générales
0

Chaque année, entre 100 à 120 enfants de moins de 15 ans présentent un syndrome hémolytique et urémique post-diarrhée. La mortalité liée au SHU post-diarrhée est de 2 %, mais peut s’élever à 10 % en cas d’atteinte neurologique asso-ciée. Le traitement n’a que peu évolué et la prise en charge reste, à ce jour, principalement symptomatique. L’utilisation de l’azithromycine pour ses propriétés antitoxiniques semble prometteuse mais nécessite des études complémentaires pour valider son efficacité chez l’homme. De même, des cas rapportant une efficacité de l’eculizumab – un anticorps anti-fraction C5 du complément, dans les formes sévères avec atteinte neurologique – en font actuellement un traitement re-commandé dans ces formes sévères de SHU.
Bien qu’une récupération ad integrum de la fonction rénale soit observée chez 60 à 80 % des patients, la réduction né-phronique secondaire à l’épisode aigu est responsable de séquelles rénales pouvant se manifester plusieurs dizaines d’années plus tard. Près de 2/3 des patients ayant eu un syndrome hémolytique et urémique post-diarrhée dans l’enfance, présentent une protéinurie, une hypertension artérielle ou une insuffisance rénale 20 ans après. Le suivi “à vie” des patients ayant présenté un SHU post-diarrhée est donc recommandé.
La prévention des SHU post-diarrhée passe par une vaste campagne d’information et d’éducation des parents, campagne dans laquelle le pédiatre tient un rôle clé en transmettant les règles hygiéno-diététiques prévenant les infections à germes sécréteurs de vérotoxines.

Revues générales
0

 : Le syndrome de délétion 22q11 est le syndrome délétionnel le plus fréquent avec une incidence de 1/5 000 à 1/3 000 naissances. Le phénotype qui lui est rattaché est extrêmement variable rendant le diagnostic parfois difficile, en particulier dans les formes pauci symptomatiques. Les signes cliniques les plus fréquemment retrouvés touchent le système cardio-vasculaire, la sphère ORL, le système immunitaire, le développement psychomoteur et l’équilibre phosphocalcique. La physiopathologie de ce syndrome n’est encore que très partiellement connue avec la découverte récente de gènes localisés dans la zone chromosomique délétée.

Revues générales
0

Les nouveautés en allergologie sont nombreuses : chaque parution d’une revue spécialisée est l’occasion d’aborder un allergène émergent ou une situation clinique nouvelle. Cette actualité est soutenue par les progrès récents (et continus) de l’allergologie moléculaire. Pour le présent numéro, nous avons sélectionné les thèmes : l’allergie au fenugrec, le syndrome d’entérocolite induit par les protéines alimentaires, les relations entre les acariens de la poussière de maison et le climat, les phénotypes de l’asthme, l’actualité du soja, les relations entre le reflux gastro-œsophagien traité par les antiacides et l’allergie alimentaire. D’autres sujets auraient mérité de figurer dans cette sélection.

Revues générales
0

La figure de l’enfant est particulièrement sensible pour l’imaginaire occidental contem-porain. Dès lors, toutes les failles du jugement ordinaire concernant la prudence et le risque, en particulier dans le domaine de la médecine, peuvent être amplifiées et don-ner lieu à des applications excessives et inquiétantes du principe de précaution. Ces excès sont favorisés par le fonctionnement même de l’esprit humain et la structuration du marché de l’information contemporain.

Revues générales
0

Les tumeurs cardiaques sont rares dans la population pédiatrique. Dans une série de 11 000 autopsies, l’incidence a été estimée à 0,027 %. Ces tumeurs sont le plus souvent bénignes et primitives. À la différence de l’adulte, les localisations cardiaques métastatiques sont exceptionnelles.
Le type histologique le plus fréquent est le rhabdomyome, suivi par le fibrome chez l’enfant et par le tératome chez le nouveau-né et le fœtus (tableau I) [1].
Le diagnostic est maintenant le plus souvent possible grâce à l’imagerie non invasive telle que l’échocardiographie et l’IRM.
Étant donné leur nature bénigne, le pronostic de ces tumeurs est généralement bon, même si une résection chirurgicale est parfois nécessaire. Les récidives sont exceptionnelles. Le pronostic est parfois lié à des atteintes extracardiaques si la tumeur s’intègre dans un contexte syndromique, telle l’atteinte neurologique associée à des rhabdomyomes cardiaques dans une scléreuse tubéreuse de Bourneville.

Revues générales
0

Une infection par Helicobacter pylori (H. pylori) ne doit être recherchée (et traitée) qu’en présence de lésions gastro-intestinales pouvant être rattachées à l’infection. Chez un enfant présentant une symptomatologie clinique évocatrice ou compatible avec une gastrite ou un ulcère, la réalisation d’une endoscopie est recommandée avant de débuter tout traitement d’éradication du germe avec, si possible, mise en culture des biopsies et réalisation d’un antibiogramme. La sérologie doit être réservée aux études épidémiologiques. Le test respiratoire à l’urée marquée et la recherche d’antigènes dans les selles sont réservés au suivi après traitement. Le traitement – idéalement guidé par l’antibiogramme – repose soit sur un traitement triple (inhibiteur de la pompe à protons et 2 antibiotiques) soit sur un traitement séquentiel.