Revues générales

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Les onychopathies de l’enfant sont le plus souvent des affections bénignes, suscitant l’inquiétude des parents. Beaucoup d’entre elles vont régresser avec l’âge, et ce d’autant qu’elles surviennent tôt dans la petite enfance.
Les indications chirurgicales sont rares, et devront être pesées avec soin compte tenu du risque cica-triciel important.
Toute dermatose périunguéale retentira assez rapidement sur la matrice sous-jacente et pourra con-tribuer à altérer la régularité de celle-ci.

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Une réaction locale (douleur, papule, érythème, prurit) est normale après une piqûre de moustique. Les jeunes enfants n’ayant pas encore acquis une tolérance naturelle sont les plus sensibles. En France, les réactions graves, systémiques, sont rares, mais la survenue d’une anaphylaxie doit faire rechercher une mastocytose.
La conduite à tenir varie selon les spécialistes. Certains allergologues considèrent qu’en l’absence de réactions systémiques, une allergie IgE-dépendante peut être exclue, tandis que d’autres réalisent des tests cutanés et envisagent une allergie IgE-dépendante si ceux-ci sont positifs.
Si le test cutané est positif, un anti-H1, une corticothérapie locale, des désinfectants sont indiqués. Le plus souvent, il n’y a pas d’indication à entreprendre une ITS, car les extraits sont mal standardisés ; mais certains ont obtenus de bons résultats avec les extraits actuels, en particulier sublinguaux. L’obtention d’allergènes de meilleure qualité pour le diagnostic et l’ITS est de nature à faire évoluer les indications de l’ITS.

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L’infection néonatale précoce (INP) reste une préoccupation majeure dans les pays en voie de développement comme dans les pays industrialisés. Parce qu’aucun élément clinique ni marqueur biologique n’est assez sensible et spécifique pour permettre à lui seul d’établir le diagnostic, la prise en charge repose sur un faisceau d’arguments cliniques et biologiques, et expose de nombreux nouveau-nés à des examens complémentaires et antibiothérapies néonatales dont les effets délétères sont aujourd’hui établis (émergence de bactéries multirésistantes, perturbations du microbiote impliquées dans la survenue de pathologies ultérieures).
Alors que la prévalence des infections néonatales précoces a diminué depuis la généralisation de l’antibioprophylaxie périnatale, l’évidence s’impose d’adapter notre stratégie médicale à ces modifications épidémiologiques récentes, en limitant les indications d’antibiothérapie aux seuls enfants à haut risque d’infection.

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La microflore cutanée protège la peau par différents modes d’action. L’existence d’un déséquilibre, même en l’absence d’infection, dans différentes pathologies telles que la dermatite atopique, l’acné, la rosacée ou le psoriasis soutient cette hypothèse. Par ailleurs, Staphylococcus aureus colonise jusqu’à 90 % des patients atteints de dermatite atopique (vs 10 % dans la population générale), et on lui attribue une grande partie des poussées de DA, indépendamment d’une infection.
Associé au déficit de la barrière cutanée et au déséquilibre de la fonction immunitaire, le déséquilibre de la microflore cutanée appelée microbiome est responsable des poussées de dermatite atopique. Le staphylocoque peut donc être préoccupant, mais il faut cibler le bon !

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Les cigarettes électroniques ne sont pas des cigarettes. Il s’agit de systèmes de délivrance de nicotine, sous forme de vapeur. Pour un fumeur de tabac, le passage à la cigarette électronique permet, s’il est exclusif et définitif, une réduction importante des risques liés au tabagisme. Il n’en est pas de même pour l’enfant.
La nicotine, qui passe parfaitement la barrière placentaire, a une toxicité pulmonaire importante pour le fœtus. Ce d’autant que les modifications de l’ADN, induites par la nicotine, sont probablement transmises pendant deux à trois générations. Le vapotage passif existe. La nicotine vaporisée est probablement autant inhalée qu’avec le tabac, et cette nicotine se dépose sur les surfaces et les vêtements. Il est donc nécessaire que les lois sur le tabagisme passif s’appliquent au vapotage passif en incluant tous les lieux recevant des enfants (et les femmes enceintes) : écoles, salles de sport, aires de jeu… Chez l’adolescent, il est impossible de savoir si les cigarettes électroniques sont une passerelle pour le tabagisme et les drogues illicites, mais c’est clairement une possibilité.
Notre société doit se préoccuper de l’effet des cigarettes électroniques sur le cerveau, en particulier des jeunes, et de la possibilité d’encourager de nouvelles générations de personnes dépendantes à la nicotine.

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Les soins de développement associent des techniques non médicamenteuses de nature environnementale et comporte-mentale comme le contrôle du bruit et de la luminosité, la succion non nutritive et l’enveloppement.
Le programme NIDCAP est une philosophie de soins qui, grâce à l’intégration au quotidien de ces techniques et à des ob-servations répétées et formalisées du comportement du nouveau-né, lui apporte un soutien dans son développement. Les méta-analyses réalisées, incluant des études de petits effectifs, ne montrent pas d’impact du NIDCAP sur les principales complications de la prématurité, mais cela pose surtout la question de la pertinence des critères de jugement pour une in-tervention aussi complexe.
Le NIDCAP permet aussi de soutenir les parents, favorisant donc la création et l’établissement du lien, l’allaitement ma-ternel et le “peau à peau”. Tous ces éléments sont reconnus unanimement comme positifs et nécessaires au développe-ment harmonieux de l’enfant.

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La potentielle toxicité des produits anesthésiques sur le développement cérébral du nouveau-né ou du nourrisson a ré-cemment focalisé l’attention de la communauté anesthésique pédiatrique. Le débat a été initié par les résultats de plusieurs études animales, décrivant des anomalies histologiques, fonctionnelles, mais aussi cognitivo-comportementales chez des animaux exposés à des anesthésies générales dans leurs premières semaines de vie.
Tous les hypnotiques et les antagonistes NMDA, comme la kétamine, étaient concernés. Les anomalies étaient plus impor-tantes si plusieurs produits étaient associés, en particulier au cours d’une “période de vulnérabilité” spécifique à chaque espèce. Cependant, l’analyse rétrospective de plusieurs bases de données humaines n’a pas permis de confirmer ni d’infirmer ces phénomènes de toxicité chez l’enfant humain.
Les doutes principaux concerneraient éventuellement les anesthésies répétées chez les enfants de moins de 3 ou 4 ans ; mais il est impossible de conclure pour le moment. Plusieurs études prospectives sont en cours pour tenter de répondre à ces questions.

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Les torticolis acquis de l’enfant et de l’adolescent répondent à des étiologies multiples : bénignes pour les unes, plus sévères pour les autres. Il importe alors d’en déterminer l’origine.
La démarche diagnostique à suivre est rigoureuse et détaillée, tant sur le plan clinique que sur le choix judicieux des examens complémentaires à prescrire dans un premier temps. Puis sont passées en revue les différentes pathologies acquises, source de torticolis. Pour chacune d’entre elles, la description clinique particulière, le choix des examens complémentaires adaptés, l’évolution et les choix thérapeutiques sont précisés.
Cependant, sont mis en exergue les diagnostics urgents tels la spondylodiscite et les traumatismes. Les autres causes, qui ne sont pas exceptionnelles, sont mentionnées. Pour chacune de ces causes, les difficultés de diagnostic liées à l’immaturité, les risques évolutifs péjoratifs relatifs à la croissance sont évoqués. Le pronostic est lié à la pathologie et à une prise en charge adaptée.

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L’adressage d’un enfant à l’ophtalmologiste ne pose pas qu’un problème d’accessibilité au spécialiste de la vision mais également la question de son indication. Pourtant, de nombreux signes et symptômes signifiant le caractère impératif de cette consultation sont facilement identifiables par le pédiatre ou le médecin généraliste.
Garder à l’esprit que ces signes et symptômes sont différents selon l’âge, tout en y associant un examen simple de l’enfant, et l’interrogatoire de l’entourage doit permettre d’apprécier facilement la nécessité d’un examen spécialisé. En cas de doute, le recours à l’orthoptiste permettra de conforter et d’appuyer la demande de consultation chez l’ophtalmologiste.

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L’évolution des maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI) est caractérisée par l’alternance de poussées et de rémissions, et peut être ponctuée par la survenue de diverses manifestations extra-intestinales. Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) s’accompagnent de manifestations extradigestives, dont la fréquence est mal connue chez l’enfant.
Les atteintes cutanéomuqueuses semblent fréquentes au sein des manifestations extradigestives. Elles peuvent émailler l’évolution d’une MICI connue, accompagner des symptômes digestifs ou les précéder, permettant alors le diagnostic d’une MICI latente. Celles-ci peuvent être classées en : manifestations spécifiques de la MC, associées ou réactionnelles, non spécifiques, carentielles ou liées aux traitements.
Le traitement est difficile et exige la collaboration entre dermatologue et gastro-entérologue, le pronostic et la qualité de vie des enfants pouvant être mis en jeu. La corticothérapie générale est souvent efficace, mais se heurte souvent à l’exigence d’une dose-seuil élevée pour contrôler les signes cliniques.
C’est dans ces cas que se discute : l’intérêt des antibiotiques macrolides ou métronidazole, en utilisant leurs propriétés anti-inflammatoires. L’azathioprine est souvent préconisé pour contrôler les formes graves de la maladie. Les Ac anti-TNFa ont un intérêt certain, mais encore mal documenté.

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