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L'année pédiatrique 2021
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En 2020-2021, comme à chaque exercice, les acquisitions en allergologie ont été nombreuses, même si certaines prolongent les nouveautés des années précédentes. Le diagnostic, le traitement et la prévention des AA restent toujours au centre des préoccupations des allergologues. La liste des thèmes abordés correspond à un choix qui comporte donc une part d’arbitraire.

Dossier : Controverses en nutrition
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Des cas d’intoxication vitaminique D suite à l’usage de compléments alimentaires très concentrés en vitamine D ont été décrits en France ces derniers mois, certains induisant même des hypercalcémies sévères avec néphrocalcinose et des hospitalisations en réanimation chez des nourrissons auparavant en bonne santé. En parallèle, on constate une augmentation de l’administration de vitamine D via des compléments alimentaires et non par la vitamine D médicamenteuse, parfois sur les conseils inadaptés de professionnels de santé ou à la demande de parents cherchant des “vitamines D naturelles”. Enfin, il existe, chez certains professionnels de santé, une réticence à prescrire la vitamine D médicamenteuse du fait de la présence de certains excipients.
Avec ces éléments, l’Anses, l’ANSM, les centres de pharmacovigilance, les sociétés savantes et le Centre de référence des maladies rares du calcium et du phosphate ont diffusé une alerte en janvier 2021 sur les risques de l’utilisation des compléments alimentaires à base de vitamine D en pédiatrie. L’objectif de cet article est de détailler le rationnel à l’origine de cette alerte.

Revues générales
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L’échographie est l’examen d’imagerie de référence pour explorer l’abdomen des enfants, du fait de ses performances diagnostiques remarquables dans nombre d’affections aiguës requérant un traitement d’urgence (appendicite, invagination intestinale, torsion d’annexes) et de son caractère non irradiant, non douloureux et ne requérant pas de sédation. Elle ne se substitue pas à un bon examen clinique, notamment du chirurgien, et ne doit pas retarder une intervention urgente (torsion testiculaire, péritonite). Elle est rarement indiquée dans les douleurs récurrentes.

Revues générales
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Une polyurie se définit par une diurèse supérieure à 2 L/m2/jour soit environ 100 à 110 mL/kg/jour chez l’enfant de moins de 2 ans et 40 à 50 mL/kg/jour chez l’enfant de plus de 2 ans. L’objectif de l’approche diagnostique est de différencier une polydipsie secondaire, adaptée à la polyurie dont les causes et le retentissement sont potentiellement graves pour l’enfant, d’une polydipsie primaire ou potomanie, responsable de la polyurie.
Le diabète sucré est la cause la plus connue et la plus fréquente de syndrome polyuropolydipsique (SPUPD) et doit être éliminé en urgence. Le test dit “de restriction hydrique” est performant pour différencier la polydipsie primaire du diabète insipide. Une concentration urinaire au-delà de 750-800 mOsm/L en fin de test est en faveur d’un mécanisme de concentration urinaire intact et donc d’une polydipsie primaire.

Revues générales
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Parmi les méthylxanthines, le citrate de caféine reste en 2021 la molécule de choix pour réduire la fréquence des apnées centrales des prématurés, leur besoin en assistance ventilatoire invasive et la survenue de bronchodysplasie. Il bénéficie d’une demi-vie plus longue, d’une plage théra­peutique plus large, d’un rapport coût/efficacité favorable et d’une absence de nécessité de suivi des taux thérapeutiques comparé à d’autres méthylxanthines.
Cependant, la posologie optimale de caféine, son moment d’administration (précocement dans les 2 premiers jours de vie) et son bénéfice sur l’incidence des apnées après 34 semaines corrigées ou, à plus long terme, sur la morbidité respiratoire et le développement neurocognitif restent débattus. L’actualisation des données sur son métabolisme est un enjeu qui permettra de cibler la population de prématurés éligible à un traitement précoce et conclure définitivement sur ses bénéfices.

Revues générales
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Les alopécies de l’enfant sont des motifs fréquents de consultation. Pelade, teigne et alopécies mécaniques représentent la majorité des étiologies chez les enfants et adolescents. Chez les plus petits, il faudra rassurer les parents devant des causes physiologiques ou bénignes comme certains hamartomes, par exemple le nævus de Jadassohn. Mais il faudra aussi être vigilant, dépister sur la ligne médiane un dysraphisme occulte pouvant se compliquer rapidement et repérer les alopécies ou anomalies de structure pilaire pouvant révéler une cause interne ou une maladie syndromique, nécessitant un examen exhaustif.
Le motif de consultation n’est pas toujours celui d’une alopécie constituée, il peut s’agir d’une chute de cheveux rapide, pas toujours évidente au premier abord pour le soignant mais très anxiogène pour les familles, orientant vers un effluvium télogène d’évolution spontanément favorable.

Revues générales
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Le diagnostic d’adénolymphite mésentérique a été décrit pour la première fois il y a un siècle. Les progrès de la médecine ont remis en question la relation de causalité entre hypertrophie ganglionnaire et douleurs abdominales, ouvrant le débat sur la taille d’un ganglion normal.
Si l’on sait que, dans certains cas, une inflammation ganglionnaire douloureuse directe par un virus respiratoire est possible, le diagnostic repose sur un faisceau d’éléments et sur l’élimination de causes organiques, avec en premier lieu l’appendicite. Le diagnostic d’adénolymphite mésentérique primaire recoupe vraisemblablement différentes infections virales bénignes, mais sa connaissance et sa reconnaissance peuvent permettre au clinicien de progresser dans le labyrinthe étiologique que représentent les douleurs abdominales de l’enfant.

L’année pédiatrique 2020
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Nous pourrions bien sûr résumer l’année 2020 en un mot : coronavirus. Mais finalement, nous, pédiatres, avons été préservés de cette épidémie. Peu d’enfants atteints, peu d’enfants symptomatiques, encore moins d’enfants sévèrement infectés. Et “grâce” au premier confinement de mars, une moindre circulation des virus saisonniers, donc des enfants en bonne santé, avec même des kilos en trop. Quel sera l’impact de ce deuxième confinement ?

Revues générales
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Les difficultés d’alimentation du nourrisson ou jeune enfant sont des motifs récurrents de consultation chez le pédiatre. La plupart du temps passagères, elles peuvent cependant se pérenniser lorsqu’elles s’accompagnent de facteurs de risque cumulatifs. Lorsqu’à une situation alimentaire fragile s’ajoute une histoire médicale compliquée, une allergie aux protéines du lait de vache ou un reflux gastro-œsophagien sévère, on comprend l’impact direct à la fois sur la croissance et le développement du bébé mais aussi sur toute la structure familiale.
En tant que premiers recours face à ces difficultés, il est essentiel que les pédiatres et médecins généralistes qui suivent ces patients puissent connaître et repérer les signes d’alertes des troubles alimentaires pédiatriques, pour orienter au mieux vers une équipe pluridisciplinaire si nécessaire. Il est aussi primordial de débuter dès la rencontre un accompagnement de ces familles avec des pistes et conseils adaptés, pour éviter d’ancrer certains comportements peu porteurs. L’accompagnement parental et le travail en pluridisciplinarité seront la clé d’un repérage et d’une prise en soin optimale de ces jeunes patients pour éviter de pérenniser des troubles alimentaires.