Slider Petit Gauche

Revues générales
0

La saturation pulsée en oxygène (SpO2) est un paramètre vital facilement et rapidement mesurable, quel que soit l’âge du patient pédiatrique. Néanmoins, comme tout paramètre, sa mesure doit être réalisée dans des conditions optimales afin d’éviter des erreurs d’interprétation et de surcroît des erreurs diagnostiques et thérapeutiques.
Après quelques rappels sur le principe de mesure de la SpO2, nous allons tenter de répertorier les principaux facteurs pouvant être à l’origine d’un risque d’erreur. Nous proposons ensuite un algorithme décisionnel (d’après Verhovsek et al.) face à une désaturation afin d’aider le praticien dans sa démarche diagnostique et, si confirmation de l’hypoxémie, nous rappelons les objectifs de SpO2 proposés en 2012 par le Groupe de Recherche sur les Avancées en Pneumologie Pédiatriques (GRAPP), en fonction de la situation clinique.

Revues générales
0

Le suicide constitue la deuxième cause de décès chez les adolescents, après les accidents de la voie publique. Les conduites suicidaires constituent un vrai problème de santé publique. Les signes avant-coureurs précédant le passage à l’acte suicidaire se manifestent par des modifications comportementales généralement bruyantes, mettant en rupture l’adolescent avec son milieu de vie familial, scolaire, amical habituel.
Le phénomène suicidaire (crise suicidaire, tentative de suicide, suicide) recouvre des situations cliniques plurielles combinant : des facteurs d’environnement ou des événements de vie facilitateurs, voire causaux ; des terrains psychopathologiques de vulnérabilité, dont la présence de maladies mentales avérées ou suspectées, au premier rang desquelles les troubles dépressifs et les troubles bipolaires qui sont en soi des facteurs de risque majeur de suicides.
Une triple évaluation (somatique, psychiatrique et sociale) s’impose pour tenter de quantifier le potentiel suicidaire de la situation clinique et prévenir le risque de récidive et de mort par passage à l’acte réussi. Cette évaluation n’est pas codifiée, mais requiert un temps d’observation pluridisciplinaire suffisant – assuré par une équipe bien entraînée – pour estimer le risque, l’urgence et la dangerosité du processus suicidaire en cours.

Revues générales
0

L’obésité n’est pas un problème de santé publique limité aux adultes et son augmentation chez les enfants a montré un impact sur les affections dermatologiques. L’obésité favorise de multiples dermatoses “courantes”. Leur sévérité est liée le plus souvent à leur caractère chronique ou récidivant tant que l’obésité persiste, et à l’inconfort fonctionnel ou esthétique qu’elles induisent.
La population pédiatrique obèse a une plus grande proportion de troubles liés à l’insulinorésistance, d’infections bactériennes ou fongiques, de changements mécaniques, de troubles inflammatoires tels que le psoriasis, l’hidradénite suppurée ou la dermatite atopique, comparativement à des enfants de poids normal.
Pourtant, les enfants obèses consultent moins le dermatologue. Il est donc nécessaire de mieux communiquer pour intervenir tôt, d’autant que la prise en charge de l’obésité améliore le plus souvent ces symptômes dermatologiques.

Revues générales
0

La manométrie permet l’étude de la motricité œsophagienne. Le développement de la manométrie haute résolution, si elle a facilité l’interprétation de cet examen, n’en a pas révolutionné les indications, qui demeurent rares en pédiatrie. A visée diagnostique, la recherche d’achalasie domine les autres étiologies. La manométrie doit aussi faire partie du bilan systématique dans le cadre d’un syndrome de dysmotricité digestive de type pseudo obstruction intestinale chronique (POIC). Dans le cadre du reflux gastro-œsophagien (RGO), la seule indication consensuelle de manométrie est de permettre le bon positionnement d’une sonde de pHmétrie. La place de la manométrie dans la prise en charge et le suivi d’autres pathologies (atrésie de l’œsophage, connectivites…) ne fait pas l’objet d’un consensus.

Revues générales
0

Alors que le TDAH (Trouble déficit de l’attention/Hyperactivité) est certainement le trouble pédopsychiatrique le plus étudié dans le monde, les médicaments indiqués pour le traiter restent étonnam-ment les mêmes depuis des décennies. Au premier rang de ces traitements, et le seul autorisé en France (à partir de 6 ans), est le méthylphénidate. Il en existe quatre formes galéniques, dont le choix de prescription repose sur l’appréciation clinique et non sur des données scientifiques comparatives.
Non autorisée en France, les amphétamines sont la plus ancienne prescription efficace. Dans le domaine des molécules non psychostimulantes, la clonidine et la guanfacine ont été montrées supérieures au placebo, mais avec de nécessaires précautions d’emploi dans le domaine cardiovasculaire. Enfin, l’atomoxétine pourrait être une alternative intéressante en cas de contre-indication aux psychostimulants.

Revues générales
0

L’hypersensibilité au gluten non cœliaque se manifeste par des symptômes qui apparaissent peu de temps après l’ingestion de gluten, et qui disparaissent suite au retrait du gluten de l’alimentation. Elle se caractérise par des problèmes intestinaux et extra-intestinaux, semblables à ceux qui sont observés dans les cas de maladie cœliaque et de syndrome de l’intestin irritable.
La physiopathologie de ces manifestations n’est pas encore bien comprise, et il s’agit d’un sujet controversé. Les recherches soulèvent l’implication potentielle de plusieurs mécanismes : une per-turbation de la réaction immunitaire sans production d’autoanticorps et sans manifestations auto-immunes, un déséquilibre de la flore intestinale (dysbiose) et une perméabilité intestinale accrue.
On estime une prévalence de 3 à 6 % de la population (enfants et adultes). Elle est mal définie en raison de la fréquence des cas d’autodiagnostic conduisant à la suppression du gluten sans avis médical.

Revues générales
0

Le 11e Congrès francophone d’allergologie (CFA) s’est tenu des 19 au 22 avril 2016 avec pour fil rouge “L’allergologie est bien vivante en toutes saisons !”.
Nous avons sélectionné une dizaine de communications orales et affichées susceptibles d’intéresser le pédiatre : le phénotype d’asthme avec allergies multiples, en particulier alimentaires, est le plus souvent sévère ; le traitement par les corticoïdes inhalés continu est préférable au traitement inter-mittent ; l’allergie au lait de chèvre et/ou de brebis est souvent méconnue, responsables de symp-tômes sévères ; les exacerbations de l’asthme sont définies comme la persistance de symptômes sans retour à la normale au-delà de la 24e heure ; le diagnostic positif et étiologique des anaphylaxies est amélioré par la création de consultations précoces, au maximum 15 jours après l’admission aux ur-gences ; il faut penser à une œsophagite à éosinophiles devant un enfant atteint d’allergies alimen-taires multiples ayant un retard pondéral ; l’application de protéines végétales sur la peau peut en-traîner une sensibilisation puis une allergie alimentaire ; l’application cutanée de chlorhexidine peut entraîner une anaphylaxie ; le chauffage au micro-ondes avec les paramétrages habituels ne diminue par l’allergénicité de l’ovalbumine.

Dossier : Remise en cause de nos certitudes
0

L’otite moyenne aiguë peut guérir sans l’aide d’antibiotiques dans un grand nombre de cas.
Si l’antibiothérapie reste préconisée chez l’enfant de moins de 2 ans, elle n’est plus systématique au-delà, surtout si l’enfant est peu algique et peu fébrile, et qu’il n’a pas d’otorrhée. La durée du traite-ment a été raccourcie chez les enfants de plus de 2 ans.
La molécule à privilégier en première intention est l’amoxicilline, qui peut être administrée en deux prises par jour.