Evaluation du profil lipidique des enfants ayant une trisomie 21 par rapport à leur fratrie

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ADELEKAN T et al. Lipid profiles of children with Down syndrome com-pared with their siblings. Pediatrics, 2012 ; 129 : 1 382-1 387. 

Les personnes atteintes d’une trisomie 21 ont un risque augmenté connu de maladie thyroïdienne, de leucémie, de pathologies cardiaques et digestives, d’obésité et de diabète. En dépit de ces pathologies, l’espérance de vie de ces patients ne cesse d’augmenter, atteignant aujourd’hui un âge de survie moyen de 60 ans. Les résultats de la littérature concernant le profil lipidique de ces patients sont contradictoires tant au niveau clinique qu’anatomo-pathologique. Le but de cette étude était de comparer les profils lipidiques de patients atteints d’une trisomie 21, non obèses, non diabétiques, avec leur fratrie non malade.

Il s’agit d’une étude prospective faite sur 3 ans à partir d’une cohorte de 36 familles de Philadelphie. Etaient inclus les enfants âgés de 4 à 10 ans, prépubères avec un BMI < 95e per-centile pour le sexe et l’âge. Les patients ayant une pathologie cardiaque avec antécédents de cure chirurgicale, les patients ayant eu une résection intestinale, une hypothyroïdie ou un antécédent de cancer étaient exclus. Les données démographiques étaient recueillies par un questionnaire et tous les sujets étaient mesurés et pesés à l’hôpital. Un bilan sanguin avec dosages des triglycérides, du cholestérol total, du HDL-cholestérol était réalisé après douze heures à jeun. Le LDL-cholestérol était calculé selon la formule de Friedewald.

Sur la cohorte des 36 familles, après respect des critères d’exclusion, 27 enfants avec une trisomie 21 ont pu être inclus avec 31 frères et sœurs dans le groupe contrôle. Il n’y avait pas de différences en termes de genre et d’âge entre les deux groupes. Les enfants avec une trisomie 21 étaient significativement plus petits avec un BMI plus élevé par rapport au groupe contrôle.

Les valeurs moyennes des triglycérides, du LDL-cholestérol et du cholestérol total étaient significativement plus élevées dans le groupe trisomie 21 par rapport au groupe contrôle après ajustement selon l’âge, le sexe et le groupe ethnique. De la même façon, les valeurs moyennes du HDL-cholestérol étaient significativement plus basses dans le groupe trisomie 21. Ces résultats restaient similaires et toujours significatifs en cas d’ajustement en fonction du BMI.

Les résultats de ce travail suggèrent que le profil lipidique des enfants atteints d’une trisomie 21 est plus athérogène par rapport à leur fratrie après ajustement de différents facteurs. Indépendamment du surpoids, du diabète, de l’insulino-résistance plus fréquents dans cette population, le mécanisme par lequel s’installe un profil lipidique moins favorable reste peu clair chez les patients atteints de trisomie 21. Plusieurs pistes ont été évoquées, notamment[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.