Formes digestives des migraines

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Le terme de “migraine abdominale” apparaît dans la littérature médicale anglo-saxonne dans le courant des années 1950 [1]. La pertinence de cette terminologie repose sur un trépied épidémiologique, clinique et thérapeutique, et plus récemment physiopathologique :

>>> Sur le plan épidémiologique, des patients (pédiatriques le plus souvent) présentant des symptômes digestifs paroxystiques avec intervalles libres développent une migraine céphalalgique plus tard dans la vie [2]. Des antécédents familiaux de migraine sont plus fréquents chez ces patients que dans la population générale.

>>> Sur le plan clinique, les symptômes observés sont pour certains similaires à ceux des accès migraineux : nausées, vomissements, pâleur, retentissement fonctionnel important, phase prodromique et postcritique, durée prolongée, intervalles libres.

>>> Sur le plan thérapeutique, une efficacité de certains traitements antimigraineux dans le traitement des accès et leur prévention.

>>> Sur le plan physiopathologique, la mise en évidence d’anomalies du métabolisme mitochondrial dans la migraine céphalalgique, tout comme dans la migraine abdominale [3], suggère (chez un sous-groupe de patients tout du moins) une étiopathologie commune.

Syndromes cliniques

On distingue formellement deux entités cliniques : la migraine abdominale (MA), où la douleur est au premier plan, et le syndrome de vomissements cycliques (SVC), où les vomissements sont au premier plan.

1. Migraine abdominale

Ce syndrome de définition purement clinique est inclus dans la classification des migraines de l’International Headache Society (IHS) [2]. La définition qui en est donnée est la suivante : “Pathologie idiopathique touchant principalement[...]

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À propos de l’auteur

Centre d’Exploration Digestive de l’Enfant, BOULOGNE-BILLANCOURT. Hôpital Armand-Trousseau, PARIS.