L’administration anténatale répétée de glucocorticoïdes a-t-elle un impact sur la masse osseuse de l’enfant ?

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McKinlay C et al. Mid-Childhood bone mass after exposure to repeat doses of antenatal glucocorticoids : a randomized trial. Pediatrics, 2017;139:in press.

L’administration anténatale de corticoïdes est une pratique habituelle en cas de risque de naissance prématurée. Cependant, des complications respiratoires majeures ne sont prévenues que chez la moitié des nouveau-nés exposés à une seule cure. Certains essais randomisés ont donc suggéré que des expositions répétées étaient souhaitables pour obtenir une maturation optimale du fœtus.

Ainsi, l’essai australien ACTORDS a montré que l’administration répétée de bétaméthasone chez les femmes à risque d’accouchement avant 32 SA, plus de 7 jours après une première cure de corticoïdes, réduisaient l’incidence et la sévérité de la maladie pulmonaire néonatale. Cependant, l’exposition fœtale à des doses répétées de corticoïdes pourrait avoir un impact sur la croissance et certains tissus notamment le squelette comme cela a été mis en évidence chez l’animal avec une perturbation de la minéralisation osseuse.

Le but de ce travail était d’étudier si les doses répétées de corticothérapie anténatale altéraient la masse osseuse (taille des os et minéralisation) en réalisant des absorptiométries (DXA) à des enfants néo-zélandais d’âge scolaire dont les mères ont participé à l’étude ACTORDS.

L’étude ACTORDS a inclus des femmes avant 32 SA avec une grossesse simple ou multiple, à risque d’accouchement prématuré ayant reçu au moins 7 jours avant l’inclusion une première cure de glucocorticoïdes. Les femmes étaient ensuite randomisées pour recevoir une injection de bétaméthasone ou un placebo toutes les semaines jusqu’à 32 SA. Les enfants exposés à une corticothérapie répétée avaient moins de maladie pulmonaire néonatale sévère. Entre 6 et 8 ans, il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes concernant les fonctions cognitives, le comportement, la tension artérielle et la spirométrie. La DXA évaluait le contenu minéral osseux (corps entier, crâne, rachis). Les données anthropométriques et la détermination du statut pubertaire étaient obtenues.

Sur les 212 enfants survivants éligibles de l’essai ACTORDS, 185 (87 %) ont réalisé une DXA entre 6 et 8 ans, 91 dans le groupe “corticoïdes” et 94 dans le groupe placebo. L’âge gestationnel moyen dans les 2 groupes était de 31 SA, 93 % des enfants étaient nés prématurément. Les femmes recevaient en moyenne 2 doses de traitement (corticoïdes ou placebo) en plus de la corticothérapie reçue en pré-randomisation. Il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes en[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.