TURER C, LIN H, FLORES G. Prevalence of vitamin D deficiency among overweight and obese US children. Pediatrics, 2013 ; 131 : e152-161.
La masse osseuse se constitue progressivement jusqu’à un pic survenant en fin d’adolescence. La vitamine D est essentielle à ce processus et tout déficit a des conséquences à plus ou moins long terme sur l’os. Depuis quelques années, plusieurs travaux ont mis en évidence que l’obésité serait un facteur de risque de déficit en vitamine D. Cela a été attribué d’une part à une séquestration des vitamines liposolubles dans le tissu adipeux et d’autre part à une perturbation via la leptine des hormones impliquées dans le métabolisme osseux. Le but de ce travail est d’évaluer la prévalence et les facteurs de risque spécifiques de déficit en vitamine D chez les enfants américains en surpoids, obèses ou avec obésité morbide.
Les données ont été recueillies à partir d’une enquête de Santé publique menée entre 2003 et 2006 chez des enfants et adolescents de 6 à 18 ans. Un déficit en vitamine D était défini par un taux de 25-OH-D3 < 20 ng/mL. Un poids normal, un surpoids, une obésité et une obésité morbide étaient respectivement définis par un BMI pour l’âge et le sexe ≥ 5e et < 85e percentile, ≥ 85e et < 95e, ≥ 95e et < 99e et ≥ 99e. Tous les enfants étaient pesés et mesurés au cours d’une consultation. Un interrogatoire avec un questionnaire recherchait d’éventuels facteurs de risque associés : l’âge, le sexe, l’origine ethnique, les conditions socio-économiques, la saison à laquelle le dosage de vitamine D était fait, la consommation de vitamine D dans l’alimentation et l’activité physique.
Sur les 12 292 enfants ayant participé à ce programme, la pré-valence d’un déficit en vitamine D était de 21 %, 29 %, 34 % et 49 % respectivement chez les normo-pondéraux, les enfants en surpoids, les obèses et les enfants avec obésité morbide. La prévalence était plus importante chez les adolescents, chez les filles et dans les minorités. Des différences selon les races étaient notées et parmi les patients avec obésité morbide, la prévalence du déficit était d’environ 90 % chez les sujets de race noire contre 27 % chez les blancs. Dans une analyse de régression logistique, le surpoids, l’obésité et l’obésité morbide étaient indépendamment associé à un plus grand risque de carence en vitamine D. Les enfants avec obésité morbide avaient un odds ratio (OR) 4 fois plus important que les sujets avec un poids normal après ajustement selon l’ethnie, le sexe, le contexte social et la saison du prélèvement. Après ajustement en plus sur l’activité physique, la supplémentation en vitamine D et la consommation de laitage, l’OR pour une carence en vitamine D apparaissait toujours 2 fois plus important chez les patients avec obésité morbide que[...]
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