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Et ce mot est…

“Enseigner les enfants. La méthode ne suffit pas s’il lui manque quelque chose”, écrit Daniel Pennac* :
– C’est un gros mot ?
– Pire qu’“empathie” ?
– Sans comparaison. Un mot que tu ne peux absolument pas prononcer dans une école, un lycée, une fac ou tout ce qui y ressemble.
– Si tu sors ce mot en parlant d’instruction, tu te fais lyncher. 
– …
– Et ce mot est ?
– L’Amour.”

Revues générales
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Avant tout traitement, l’orthodontiste évalue la malocclusion de son patient qui peut être due à des malpositions dentaires et/ou des dysmorphoses crâniofaciales. Cette évaluation se fait à l’aide de deux classifications : la classification dentaire d’Angle qui décrit les rapports dentaires dans le sens sagittal et la classification squelettique de Ballard qui décrit le rapport des bases osseuses, maxillaire et mandibule, également dans le sens sagittal.

Revues générales
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Le goût est un processus sensoriel complexe impliquant bien plus que le système gustatif. Tous les sens vont avoir un impact sur l’appréciation d’une saveur ou d’un aliment. En anténatal, le fœtus pourrait déjà être sensibilisé à certaines saveurs selon l’alimentation maternelle consommée. De même, un enfant allaité serait exposé dans les premiers mois de vie à une plus grande diversité de saveur par rapport à l’enfant recevant un lait infantile, ce qui pourrait favoriser la consommation de certains aliments ultérieurement. Il semble également exister une fenêtre de tolérance précoce, avant l’âge de 3,5 mois pour accepter le goût de certains laits infantiles comme les hydrolysats poussés de protéines de lait de vache. Par ailleurs, l’utilisation précoce de ces formules favoriserait l’appréciation de la saveur amère plus tard dans l’enfance. Mais de façon générale, plusieurs études ont montré que l’on pouvait favoriser l’acception d’un aliment chez l’enfant en lui proposant de façon répétée, mais pas modifier son attrait pour une saveur en général. Par ailleurs, l’appréciation des saveurs sucrées et amères dépend de polymorphismes génétiques.

Revues générales
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Les prick tests (PT) sont des examens de réalisation courante en allergologie, en pratique hospitalière et privée. Ils sont faciles à réaliser, indolores et fiables. Ils peuvent être effectués chez les jeunes nourrissons, pour autant que la peau réagisse aux témoins positifs et ne réagisse pas au témoin négatif (glycérine) ce qui indiquerait un dermographisme empêchant leur interprétation. Plus sûrs, les PT ont remplacé les intradermoréactions (IDR), parfois responsables de réactions systémiques. Toutefois, au cours des 10-20 dernières années, des réactions systémiques/anaphylactiques ont été décrites après les PT, surtout vis-à-vis des aliments. Bien que ces cas soient rares, de fréquence estimée à 0,05 à 0,08 p. 1 000 patients, les médecins doivent en connaître la possibilité et savoir les prévenir. Les PT doivent être effectués par un personnel rompu à leur réalisation, dans un environnement spécialisé, disposant de tous les moyens de traitement de l’urgence. Parmi les recom­mandations indiquées dans cette revue, l’une des plus importantes, en particulier en allergologie alimentaire, est d’éviter d’effectuer simultanément un nombre trop important de tests.

Revues générales
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L’échoscopie est un examen échographique de débrouillage rapide réalisé par le clinicien pour guider une prise en charge thérapeutique immédiate. Son utilisation se développe aux urgences et en réanimation mais reste limitée en cabinet de ville. Pourtant l’échoscopie pulmonaire est un examen sensible (95,5 %, IC95 % 93,6-97,1), spécifique (95,3 %, IC95 % 91,1-98,3) et reproductible (coefficient kappa 0,55 à 0,93) pour le diagnostic de pneumopathie. En tenant compte de la clinique et éventuellement d’une biologie, certaines caractéristiques échographiques contribuent à distinguer une pneumonie bactérienne d’une pneumonie virale (condensation alvéolaire ≥ 21 mm, sensibilité 80 %, spécificité 75 %). En moins de 10 minutes, le pédiatre peut ainsi confirmer sa suspicion de pneumopathie, éliminer une pleurésie et adapter sa prise en charge thérapeutique sans irradier son patient. Cet examen ne nécessite pas d’appareil performant, bien qu’il manque des études pour évaluer les appareils dits “ultra portables”. Une seule sonde micro-convexe est suffisante pour rechercher une pneumonie aiguë. Une demi-journée de formation suivie d’au moins 25 réalisations encadrées permettront d’acquérir la compétence nécessaire pour garantir la qualité de cet examen.

Revues générales
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Pour un enfant, le deuil d’un parent est un traumatisme majeur qui peut avoir des conséquences développementales importantes, notamment si le parent qui reste est lui-même trop en difficulté. Par ailleurs, le nombre de deuils compliqués est plus important que pour un autre type de deuil. C’est pourquoi il semble fondamental de proposer un accompagnement, particulièrement si la dynamique familiale est complexe ou si le deuil s’effectue dans des conditions très brutales ou angoissantes.
Le pédiatre et le médecin généraliste sont ici souvent les premiers témoins des problématiques psychiques de l’enfant et de la famille et doivent pouvoir, après un accompagnement soutenant, proposer, si celui-ci s’avère insuffisant, une consultation auprès d’un “psy”.

Revues générales
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L’exploration d’une thrombopénie en pédiatrie sont une situation fréquente (plaquettes < 150 g/L). Le purpura thrombopénique immunologique (PTI) représente la cause prépondérante. Son diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques. Son mode évolutif peut être aigu (<3 mois), persistant (3-12 mois), ou chronique (> 12 mois). Le traitement de première ligne des formes aiguës repose classiquement sur les IgIV et/ou les corticoïdes. Néanmoins, l’abstention thérapeutique est possible. Le traitement des formes chroniques n’est pas consensuel et dépend essentiellement des manifestations hémorragiques éventuelles et de l’impact sur la qualité de vie de l’enfant. Les grands enfants, d’âge supérieur à 10 ans, présentent un risque d’accru d’évolution vers une forme chronique et parfois vers un lupus.
En cas d’atypie initiale ou au cours de l’évolution d’un PTI, il faut évoquer l’hypothèse d’une thrombopénie génétique. Plus de 40 gènes sont décrits à l’heure actuelle, et les enjeux de ce diagnostic dépassent le cadre de la thrombopénie isolée, car les thrombopénies génétiques peuvent s’associer à diverses pathologies hématologiques, y compris malignes, et atteintes extra-hématologiques, justifiant une prise en charge adaptée.

Analyse bibliographique
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Les effets secondaires associés aux traitements pour les troubles de l’attention/hyperactivité (TDAH) sont des facteurs importants influençant le clinicien et les parents dans la prescription. L’efficacité et la sécurité d’emploi de ces traitements ont été analysés dans des essais randomisés chez l’enfant d’âge scolaire et chez l’adolescent. Chez le jeune enfant, actuellement, les recommandations pratiques de prise en charge sont un traitement comportemental en première ligne. Cependant, la majorité des enfants de cette tranche d’âge reçoivent un traitement médicamenteux soit par méthylphénidate, soit par agonistes α2-adrénergiques à libération immédiate (A2A), comme la clonidine et la guanfacine. Les effets secondaires, notamment de ce dernier traitement, sont peu connus à cet âge.

Revues générales
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L’instabilité psychomotrice est une situation clinique fréquente en clinique infanto-juvénile. Cette entité a été longtemps reliée à un seul diagnostic, celui du trouble d’attention avec hyperactivité (TDAH). Cependant, il s’agit d’un concept trans nosographique relatif à un ensemble large d’étiologies organiques, environnementales et psychiatriques. L’évaluation clinique minutieuse s’impose afin d’éviter les errances diagnostiques, les prescriptions abusives et les circuits de soin non adaptés aux besoins de l’enfant.

Revues générales
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Un torticolis est une attitude vicieuse de la tête et du cou, comportant une inclinaison d’un côté et une rotation dans le sens opposé. Il s’agit d’un symptôme dont la cause doit être recherchée.
Il faut différencier les torticolis aigus, qui peuvent être d’origine traumatique au niveau du rachis cervical ou non traumatique (d’origine essentiellement infectieuse ou tumorale) et les torticolis chroniques qui sont, pour la grande majorité, congénitaux, soit simplement posturaux, soit de véritables torticolis musculaires, soit des torticolis par malformation rachidienne.
La prise en charge dépend de l’étiologie, et ne relève pas forcément du chirurgien orthopédiste.

Billet du mois
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Il avait le sourire d’un jeune adolescent espiègle et ses cheveux étaient de la couleur des feuilles d’automne.
Il avait le cœur devenu trop lourd pour supporter les harcèlements que lui faisaient subir les jeunes de son collège : insultes, brimades, intimidations, moqueries, humiliations, bonnet maintes fois arraché, coups de genoux assénés par surprise… sans qu’aucun collégien ni adulte présents ne soient jamais intervenus.

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