Pot de verts contre pot de fer

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Dans ce numéro de Réalités Pédiatriques, le remarquable article d’Alain Burtscher “Dis-moi ce que tu ne manges pas ou du carême au véganisme” nous éclaire sur les raisons qui poussent certains individus à faire de la viande un bouc émissaire idéal.

En effet, la viande a tout pour susciter le rejet dans certaines castes bien-pensantes qui s’imaginent investies d’une mission pour sauver la planète. Tout d’abord, n’en déplaise à ces mangeurs de quinoa bio, l’être humain a une appétence innée pour la viande, et ceci dès son plus jeune âge. Ce n’est pas un hasard. La nature démontre ici la nécessité que les enfants ont de manger beaucoup de produits carnés pour assurer leurs besoins en fer. Ensuite, ces égéries de la décroissance considèrent probablement la viande comme un aliment pour nantis, alors que c’est justement dans les milieux les plus aisés que l’aversion à son égard est la plus fréquente. Enfin, les plus extrémistes des herbivores humains sont scandalisés par l’idée que l’homme tue d’autres espèces pour se sustenter. Faisons-leur remarquer que sur la planète presque tous les animaux se nourrissent en tuant d’autres êtres vivants, excepté les phytophages, et encore, si on ne tient pas compte des centaines d’insectes qu’ils ingèrent chaque jour. Et quand tous ces arguments n’atteignent pas leur cible, les Don Quichotte de l’apocalypse dégainent l’arme fatale : consommer de la viande aggrave le réchauffement climatique. Ils sont alors tranquilles car rares sont les scientifiques – pourtant nombreux – qui osent ouvertement contester cette théorie biaisée, de peur d’être immédiatement qualifiés d’hérétiques. On se croirait revenus à l’époque de l’obscurantisme.

Ces “carnophobes” nous feraient sourire s’ils n’avaient pas noyauté les sites stratégiques qui leur permettent d’essaimer leur dogme mortifère, notamment vers les plus jeunes. De plus en plus d’édiles retirent la viande d’un ou plusieurs repas servis dans les cantines de leur municipalité et participent ainsi à l’endoctrinement des enfants, relayant à l’occasion les programmes scolaires qui dénoncent la nocivité environnementale d’une consommation excessive de produits carnés. Les recommandations institutionnelles qui préconisent de limiter la viande chez les enfants et les adolescents sont élaborées par des scientifiques spécialistes de données chiffrées mais sans aucune expérience pédiatrique, ni même souvent médicale. Les vrais experts de la Société française de pédiatrie corrigent leurs erreurs en rappelant que les enfants doivent consommer 2 produits carnés par jour, mais leur capacité de transmission du savoir est malheureusement bien moins efficace que le pouvoir de propagande des instances officielles. Et, bien sûr, n’oublions pas tous ces faux-savants qui envahissent les réseaux sociaux et les médias pour[...]

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À propos de l’auteur

Service de Nutrition et Gastroentérologie Pédiatriques, Hôpital Armand-Trousseau, PARIS.