Rythmes scolaires : forcément polémiques ?

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Les rythmes scolaires font l’objet de nombreuses discussions, protestations, retours en arrière en France. Mais cela semble être beaucoup moins polémique ailleurs, en Europe ou outre-Atlantique. Quant à la littérature médicale internationale, elle est quasiment muette sur le sujet.

Depuis Jules Ferry, où la semaine scolaire se déroulait sur 5 jours et 30 h, l’école a supprimé le samedi après-midi, puis, en 1972, le jeudi est devenu le mercredi. Le samedi matin est remis en cause en 1991, puis la semaine est de 24 h en 2008. En 2010, l’école se déroule sur 9 demi-journées

Puis se succèdent les dispositions en faveur de 8 demi-journées : 4 jours d’école versus 4 jours et demi pour qu’il y ait 5 matinées : le demi étant le mercredi et non le samedi (touche pas à mon “week-end” !!).

Dans certains districts du Canada, ou états des états-Unis, la semaine de 4 jours a été établie, souvent du lundi au jeudi. Il n’y aurait aucun retentissement sur les performances scolaires, plutôt moins d’absentéisme et surtout une économie budgétaire significative (moins de transports scolaires en particulier).

Les rythmes annuels ont aussi évolué : de 6 semaines l’été avec une semaine à Pâques, on est passé à 15 semaines de vacances en 1959, et actuellement 8 semaines et demi l’été, et 2 semaines en novembre, à Noël, en hiver, au printemps, soit 8 semaines, sans oublier les jours fériés (11 novembre, 1 et 8 mai etc.).

L’alternance 7 semaines de scolarité pour 2 semaines de congés ne repose sur aucun critère objectif, et n’est pas toujours respectée en raison du zonage qui lui a été décidé pour l’économie, le tourisme et la sécurité routière.

Au total, dans l’année 162 jours d’école, alors que la moyenne en Europe est entre 180 et 190 jours (même 200 h au Danemark).

Les connaissances sur les rythmes biologiques ont certes évolué. Ainsi, les chronobiologistes semblent d’accord sur l’intérêt de tenir compte de l’évolution circadienne de la vigilance de l’écolier : celle-ci est meilleure le matin, elle croît jusque vers 11 h 30 puis décroît en post prandial jusque vers 13 h 40, pour remonter sensiblement jusqu’à 16 h 20. Certains ont ainsi proposé des matinées plus longues, mais l’accord n’est pas acquis pour la répartition des matières.

De plus, l’adolescent présente au niveau du sommeil un retard de phase physiologique, il devrait avoir plus de temps le matin pour “émerger” et donc commencer plus tard.

Surtout, l’enfant n’est pas seulement un élève, et la courbe de vigilance théorique ne tient pas compte de toute la vie de l’enfant : son sommeil (nombre d’heures, à quelle heure a-t-il été levé pour aller en garderie avant l’école et qu’a -t-il fait ?), son environnement familial à la fois matériel et affectif (secure ou[...]

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À propos de l’auteur

Hôpital Robert-Debré, PARIS.