Stratégie thérapeutique devant une dermatite atopique de l’enfant

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La stratégie thérapeutique devant une dermatite atopique (DA) de l’enfant repose sur :

  • une évaluation initiale de la gravité de la maladie (évaluée idéalement par un score clinique) et de la qualité de vie ;
  • une éducation thérapeutique adaptée au patient comprenant notamment une évaluation des connaissances et des croyances du patient et/ou de sa famille (corticophobie), une explication des mécanismes de la maladie, de son histoire naturelle, des principes et des objectifs du traitement, une démonstration de soins locaux (utilisation pratique des traitements anti-inflammatoires topiques et des émollients, adaptation quotidienne des traitements en fonction de l’état de la peau), des conseils d’hygiène cutanée (cf. supra) ;
  • le choix d’un plan de traitement personnalisé, négocié avec le patient et/ou sa famille, adapté à la gravité de la maladie et à l’âge, et réévalué régulièrement selon un rythme de consultations prévu. Le plan de traitement et ses objectifs (efficacité chiffrée par score de gravité et délai) doit être clairement expliqué au patient et/ou à sa famille.

Ce plan de traitement comprend en première intention plusieurs phases.

>>> Une phase “d’attaque” courte (1 à 2 semaines) ayant pour objectif l’obtention d’une rémission clinique la plus complète et la plus rapide possible. Cette phase repose sur l’utilisation 1 fois par jour d’un dermocorticoïde de puissance et de galénique adaptées à l’âge et à la localisation des lésions. Le traitement est interrompu sans décroissance progressive dès la disparition des lésions érythémateuses et du prurit. La décroissance progressive est possible mais semble perturber l’observance thérapeutique. Il n’y a pas de quantité maximale recommandée au cours du traitement d’attaque. Il est important d’évaluer l’efficacité et la tolérance du traitement d’attaque à 15 jours ou 1 mois (une consultation téléphonique avec une infirmière est possible en centre hospitalier) :

  • Si l’efficacité attendue du traitement d’attaque est obtenue, le traitement d’entretien peut être débuté. Son efficacité et sa tolérance seront évaluées à 2 mois par exemple.
  • En l’absence d’efficacité (scores de gravité et qualité de vie non ou insuffisamment modifiés), l’observance doit être évaluée (interrogatoire, recherche d’une corticophobie, compte du nombre des tubes utilisés depuis la première consultation).

– si l’observance est satisfaisante, le traitement de seconde intention est débuté : les traitements de seconde intention sont variés ;
– si l’observance n’est pas satisfaisante, l’éducation thérapeutique doit être renforcée et le traitement de première intention est repris.

>>> Une[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, 2 UF de Dermatologie Pédiatrique CHU, NANTES.