Infectiologie et vaccinologie

Revues générales
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Depuis la recommandation de vaccination rotavirus de tous les nourrissons de 6 semaines à 6 mois en France, le nombre de questions posées par les médecins généralistes ou pédiatres aux experts d’Infovac-France (plateforme d’information sur les vaccinations), portant sur ce thème a augmenté. Cet article traite des principales questions qui se posent en pratique clinique quotidienne.

Revues générales
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Si la gastroentérite à rotavirus, infection quasi-obligatoire chez le nourrisson, est le plus souvent bénigne, elle est responsable d’un fardeau important en France et dans le monde. Nous disposons de vaccins efficaces et bien tolérés, meilleur moyen de prévention contre cette maladie. Malgré un recul de plus de 15 ans sur l’utilisation de ces vaccins et une recommandation de vaccination généralisée des nourrissons en France depuis juin 2022 pour tous les nourrissons âgés de 6 semaines à 6 mois, la couverture vaccinale peine à augmenter. Voici des éléments de réponses aux questions que se posent les médecins vaccinateurs.

L’année pédiatrique 2023
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Comme tout clinicien a pu le constater, la mise en place des mesures barrières pour lutter contre la propagation du SARS-CoV-2 en 2020 a eu des conséquences majeures sur la fréquence des infections respiratoires en pédiatrie. Une réduction sans précédent de l’ensemble des infections ORL et respiratoires aiguës de l’enfant, à la fois virales et bactériennes, en ambulatoire et en milieu hospitalier, a été observée dans de nombreux pays, dont la France [1, 2]. Cette baisse majeure a également concerné les infections invasives bactériennes, notamment à pneumocoque, méningocoque, Haemophilus influenzae ou encore streptocoque du groupe A [3, 4].

L'année pédiatrique 2022
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Cette année encore, la COVID a occupé une place importante dans l’actualité avec un variant Omicron beaucoup plus contagieux qui a changé la donne en termes de nombre de cas pédiatriques et une campagne vaccinale pour les 5-11 ans qui n’a pas eu le succès escompté. En parallèle, les autres infections “classiques” de l’enfance sont revenues en force.

Un germe et sa prévention
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La varicelle est une maladie essentiellement bénigne. Nombreux sont les parents qui peuvent témoigner d’avoir vu apparaître une éruption vésiculeuse chez leur enfant, évoluant en quelques jours vers une régression des éléments, ne laissant parfois éventuellement qu’une discrète cicatrice en cas de surinfection ou de lésion de grattage. Moyennant donc quelques précautions vis-à-vis de cette éruption, la varicelle n’est habituellement qu’une gêne familiale temporaire et à peine un mauvais souvenir. Mais il est vrai aussi que, dans certains cas ou certaines circonstances, cette maladie infectieuse très contagieuse peut être plus sévère, voire même grave, et des complications peuvent survenir : sur­infections bactériennes, complications neurologiques, complications pulmonaires dues directement au virus ou secondaires à des surinfections bactériennes. Les varicelles de l’adulte sont potentiellement plus graves, avec une symptomatologie plus bruyante, un risque plus élevé de complications, surtout celles survenant chez des immunodéprimés, les femmes enceintes ou certains petits nourrissons.
Quant au zona, résurgence du virus varicelleux réfugié dans les ganglions nerveux à l’occasion d’une baisse de l’immunité (âge, maladie sous-jacente…), il peut être sévère, au minimum ennuyeux soit du fait de sa localisation, soit du fait de complications dont les douleurs post-zostériennes sont les plus fréquentes.
Ces éléments justifient donc la mise au point de vaccins contre la varicelle et contre le zona.