L’importance de la traumatologie de la dent temporaire tient à la présence du germe sous-jacent de la dent permanente qui est en cours de formation et peut être impacté. Les conséquences sont variables, pouvant aller de la simple tache de l’émail à un problème plus sévère d’anomalie du développement ou de trouble de l’éruption.
Épidémiologie
La traumatologie des dents temporaires touche 1/3 des enfants d’âge préscolaire [1]. Chez les enfants âgés de 0 à 6 ans, les blessures buccales représentent 18 % de l’ensemble des blessures physiques [1] et la bouche est la deuxième zone du corps la plus concernée par les accidents [2]. Les dents les plus concernées sont les incisives centrales maxillaires. Deux pics de fréquence sont classiquement décrits :
– entre 12 et 18 mois : c’est l’apprentissage de la marche. La direction du choc coïncide le plus souvent avec l’axe longitudinal des dents. Il s’agit d’une intrusion le plus souvent ;
– entre 3 et 4 ans : c’est le début des relations sociales. Les chocs sont plus souvent perpendiculaires au grand axe des dents. C’est l’expulsion de la dent ou bien sa luxation ou subluxation.
Rappels anatomiques
Afin d’apréhender plus facilement l’impact de la traumatologie de la dent temporaire, il convient d’effectuer quelques rappels anatomiques. Il existe un rapport de contiguité particulier entre la racine de la dent temporaire et le germe de la permanente (fig. 1). Dans le secteur antérieur, l’épaisseur de l’os entre les deux structures est faible et ne dépasse pas 2 à 3 millimètres.
Les germes des quatre incisives permanentes sont présents dans les maxillaires dès la naissance. La minéralisation de leur couronne débute à ce moment-là et se poursuit jusqu’à l’âge de 4 ans environ, voire plus si l’enfant présente un “retard dentaire”. Elle est suivie par la formation radiculaire. L’émail des germes est considéré comme immature jusqu’à l’éruption des dents. Cette maturation, qui dure environ trois ans, permet d’atteindre un taux de minéralisation égal[...]
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