Aujourd’hui, l’approche psychodynamique est un outil incontournable dans la clinique pédopsychiatrique pour mieux rencontrer les enfants et leur famille. Pour trouver les meilleures actions thérapeutiques à mettre en place, il est essentiel, au risque d’effectuer des “coupés/collés” rapidement inefficaces, de parvenir à comprendre la symptomatologie de chacun, ancrée dans sa singularité dépendant de lui-même (inné) et de son milieu (acquis). Les connaissances neuroscientifiques acquises depuis les vingt dernières années [1], bien loin de contredire cet état de fait, nous permettent de mieux le comprendre en référence à la notion de neuroplasticité cérébrale [2].
Nous savons aujourd’hui que toute problématique psychologique – ce que nous ressentons, ce que nous pensons, ce que nous agissons, inconsciemment ou pas – est la résultante d’une construction fonctionnelle mais aussi parfois véritablement anatomique de notre cerveau. Cette construction débute dès l’état fœtal, et s’articule à celles de notre deuxième cerveau (neurones intestinaux [3]) et de notre troisième cerveau (liaisons nerveuses cutanées), qui interagissent de manière à lier les ressentis externes et internes et à les engranger dans une mémoire à la fois corporelle et psychique, alimentée par les multiples expériences que nous vivons de façon très précoce.
Un développement à plusieurs entrées
C’est dire l’importance des préventions mises en place dès la grossesse mais aussi tout au long de l’enfance. Car on sait aujourd’hui que l’utilisation prévalente de certains circuits neuronaux, aboutissant à la mise en place de troubles psychiatriques, est programmée génétiquement : par exemple l’autisme, trouble neurodéveloppemental, semble être en lien avec un développement non habituel des voies longues dans[...]
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