Evénement intra-utérin et/ou néonatal et séquelles neurologiques à long terme

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MWANIKI M et al. Long-term neurodevelopmental outcomes after intrau-terine and neonatal insults : a systematic review. Lancet, 2012 ; 379 : 445-452.

Peu de données sont connues sur le développement à long terme des acquisitions psychomotrices et les séquelles neuro-sensorielles des enfants ayant eu un préjudice en période néonatale (prématurité, sepsis, méningite, anoxie périnatale, infections congénitale, ictère). Les auteurs ont donc voulu évaluer quel était le risque d’avoir une ou plusieurs séquelles après la survenue d’un type d’événement périnatal et d’en déterminer la sévérité.

Deux reviewers ont recherché dans Pubmed les études publiées entre janvier 1966 et juin 2011 sur le développement neurologique à long terme des enfants ayant eu une période néonatale pathologique. Les critères d’inclusion étaient : la survenue d’un incident pendant la grossesse ou pendant les 28 premiers jours de vie, la définition stricte de l’incident survenu (sepsis, infection congénitale, méningite…), un suivi d’au moins 6 mois après l’événement, l’utilisation de tests standardisés pour établir le développement psychologique. Les études de cas cliniques et les revues ont été exclues. Les “séquelles” de l’incident néonatal ont été séparées en sous-groupes : difficultés d’apprentissage ou de mémoire, épilepsie, troubles du comportement, encéphalopathie et troubles de la vision et de l’audition.

Sur les 28 212 publications identifiées, 153 entraient dans les critères d’inclusion. Les 2/3 des études avaient été réalisées aux Etats-Unis ou en Europe, 32 % des publications étaient relatives aux complications de la prématurité, 18 % à l’anoxie péri-natale, 14 % à l’ictère néonatal, 6 % aux méningites et 3 % aux sepsis néonatals. Sur les 22 161 survivants de ces études, 31 % ont eu une déficience : 59 % un trouble de l’apprentissage, 21 % une encéphalopathie, 20 % des troubles de l’audition, 18 % des troubles de la vue et 11 % des troubles du comportement. Le risque médian d’avoir au moins une séquelle était de 39,4 % avec un risque d’avoir une déficience sévère de 18,5 %, une déficience modérée de 5 % et une déficience minime de 10 %. Pour les patients ayant eu un sepsis néonatal, 98 % étaient nés prématurément. Indépendamment du risque infectieux, le risque d’avoir au moins une déficience chez les enfants pesant moins de 1,5 kg était de 26,7 %. La mesure ajustée du risque de développer au moins une séquelle après n’importe quel type de préjudice périnatal était de 37 % (IC 27-48 %). Les risques ne changeaient pas selon les 4 co-variables étudiées : région de l’étude, période de recueils des données, durée du suivi et type de l’étude (prospective ou rétrospective).

Cette méta-analyse met en évidence qu’il existe un risque élevé de séquelles[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.