Les enfants nés par des techniques de reproduction assistée ont-ils plus de risque d’avoir des complications néonatales ?

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Hwang S et al. Health of infants after ART-Treated, subfertile, and fertile deliveries. Pediatrics, 2018;142: in press.

L’utilisation des techniques de reproduction assistée (fécondation in vitro, insémination artificielle et/ou stimulation hormonale) a doublé aux États-Unis entre 2000 et 2013. Plus de 5 millions d’enfants sont nés par ces techniques dans le monde, dont la moitié ces 6 dernières années.

Des études antérieures ont démontré qu’avec une PMA, il y avait un risque augmenté de grossesse multiple et de surcroît de prématurité. Cependant, la prématurité et les petits poids de naissance sont également plus fréquents en cas de grossesse simple après une PMA. Au-delà de ces risques, peu de choses sont connues sur les conséquences possibles de l’infertilité maternelle et les traitements de PMA sur la santé de l’enfant.

L’objectif de ce travail était d’évaluer l’association entre la fertilité maternelle, les techniques de reproduction assistée et la santé de l’enfant à la naissance.

Les données ont été recueillies à partir de registres de PMA et de naissance du Massachusetts entre 2004 et 2010. Les critères d’inclusion étaient une grossesse simple, chez une mère âgée de plus de 18 ans avec un enfant vivant à la naissance et des données médicales néonatales disponibles. Les mères étaient classées dans 3 groupes, fertiles, “sub-fertiles” (diagnostic d’infertilité, antécédent de mort fœtale ou de PMA pour une grossesse antérieure) et ayant recours à une PMA.

Sur les 350 123 enfants inclus, 336 705 étaient nés de femmes fertiles, 5 403 de femmes sub-fertiles et 8 375 par PMA. En comparaison des femmes fertiles, les femmes sub-fertiles et ayant recours à la PMA étaient significativement plus âgées, d’un milieu socio-économique élevé et primipares. Par ailleurs, elles avaient plus souvent une hypertension artérielle, un diabète gestationnel et leur séjour hospitalier était plus long. En comparaison des nouveau-nés nés de femmes fertiles, les enfants des 2 autres groupes naissaient significativement plus prématurément (OR ajusté 1,72 (IC 95 % : 1,60-1,85) et avaient plus de complications respiratoires, nutritionnelles et digestives (ORa entre 1,12 et 1,18). Les enfants nés après 35 SA de femmes sub-fertiles ou ayant eu une PMA restaient plus longtemps hospitalisés par rapport à ceux de femmes fertiles. En stratifiant sur l’âge gestationnel, les nouveau-nés de femmes sub-fertiles et ceux nés par PMA avaient un risque augmenté de malformations congénitales, d’infections néonatales, de détresse respiratoire et cardiaque avec un ORa entre 1,30 et 2,61 (IC 95 % : 1,02-4,59). En comparaison des enfants nés de mères sub-fertiles, les enfants nés par PMA avaient moins de risque d’avoir un retard de croissance intra-utérin, des malformations congénitales, en[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.