
Pourquoi ?
Pourquoi la nuit ? Pourquoi la peur ? Pourquoi la colère ? Pourquoi la guerre ? Pourquoi la mort, c’est pour toujours ? Pourquoi je…

Quelles sont les bonnes indications du dosage d’allergènes moléculaires en allergie respiratoire ?
Le diagnostic basé sur les composants allergéniques constitue un chapitre nouveau de l’allergologie, de plus en plus maitrisé par les allergologues, mais très peu connu par les pédiatres qui doivent se familiariser avec la nouvelle sémantique qu’il génère. Il permet de préciser le schéma de sensibilisation des allergiques, en particulier celui des multiallergiques/multisensibilisés, d’aider à différencier la réactivité croisée et la co-sensibilisation, et d’exclure une allergie ou, au contraire, de révéler des sensibilisations/allergies inattendues. Les dosages des IgE dirigées contre les allergènes moléculaires sont surtout intéressants pour mieux comprendre certaines situations cliniques. Dans la pratique courante, ils ont moins d’intérêt pour le diagnostic lui-même, et presque pas d’intérêt pour la prise en charge du patient. Toutefois, dans la mesure où ces techniques sont relativement récentes, on ne peut préjuger que des développements nouveaux pourront apparaître au cours des prochaines années.

Nouvelles recommandations dans la prise en charge de l’allergie aux protéines du lait de vache : quoi de neuf ?
L’APLV est sur-diagnostiquée. De nombreux symptômes ne devraient pas faire évoquer une APLV, comme les troubles fonctionnels intestinaux isolés (coliques, reflux) ou la dermatite atopique répondant aux dermocorticoïdes. L’APLV médiée par le lait de mère est exceptionnelle. Le test d’éviction-réintroduction à visée diagnostique sur une période courte de 2 à 4 semaines est requis le plus souvent. L’éviction des PLV à visée thérapeutique doit se prolonger pendant au moins 3-6 mois et/ou jusqu’à l’âge de 9-12 mois. Les formules de substitution sont les hydrolysats extensifs de lait de vache et les hydrolysats de riz en première intention, et les formules à base d’acides aminés pour les APLV les plus sévères. L’éviction du lait de vache seul chez la mère allaitante est rarement nécessaire. Après 1 an, la réintroduction peut suivre une échelle de lait cuit ou non cuit, sur une période plus ou moins rapide. Dans l’objectif de diminuer le risque d’APLV, les compléments donnés transitoirement pendant les premiers jours de vie sont à proscrire.

Éditorial – Dossier : Allergologie
Incontestablement, depuis au moins deux décennies, l’allergologie fait partie des domaines de la pédiatrie courante les plus constamment en évolution, aussi bien sur le plan du diagnostic que celui de la thérapeutique, aussi bien dans le champ de l’allergie respiratoire que ceux de l’allergie alimentaire, médicamenteuse ou cutanée.
De ce fait, les besoins de mise à jour des connaissances des pédiatres sur ce sujet, à l’instar de ce qu’on constate par exemple en vaccinologie, sont constants et importants.
C’est pourquoi Réalités Pédiatriques sollicite pour ses lecteurs, de manière régulière, l’éclairage des meilleurs spécialistes en allergologie. Qu’ils en soient une nouvelle fois remerciés !

C’est quoi l’espoir, papa ?
Mon fils pourra-t-il s’aider de l’intelligence artificielle pour augmenter son intelligence, s’interrogeait un père ?
L’intelligence, ce n’est pas seulement ce que mesurent les tests, c’est ce qui leur échappe, lui répondrait Edgard Morin.
Les spectres des intelligences, tels que les définit le philosophe et physicien Emile Klein, n’échappent pas aux interrogations des défis qui sont devenus les nôtres, face aux vertiges des développements de l’intelligence artificielle.

Évolution de la fonction pulmonaire après une tuberculose traitée dans l’enfance : revue systématique et méta-analyse
La tuberculose, due à Mycobacterium tuberculosis, atteint actuellement 10,6 millions de personnes dans le monde dont 11 % avant l’âge de 15 ans. Dans l’enfance, les tableaux cliniques sont variables avec, le plus souvent, une atteinte pulmonaire au premier plan. L’âge est l’élément clé de la progression de la maladie avec un risque de tuberculose pulmonaire de 30-40 % en cas de primo-infection chez l’enfant de moins de 1 an. Même en cas de traitement précoce, les enfants peuvent présenter des complications à long terme mais il existe peu de données, contrairement à l’adulte, où une dilatation des bronches et une altération de la fonction pulmonaire au cours du suivi sont décrites.

Traitement des allergies alimentaires multiples par omalizumab
Les allergies alimentaires affectent, aux États-Unis, 8 % des enfants et 10 % des adultes et plus de 30 % d’entre eux ont des allergies multiples. Leurs prises en charge reposent sur des évictions alimentaires et des traitements d’urgence lors des expositions accidentelles. La qualité de vie est souvent décrite comme altérée, notamment socialement. L’immunothérapie orale (ITO) peut induire une désensibilisation dans le cas de certaines allergies mais les réactions indésirables sont fréquentes. Ainsi, des nouvelles stratégies sont nécessaires pour réduire les risques de réactions graves et améliorer la qualité de vie chez ces patients. L’omalizumab est un anticorps monoclonal qui bloque les IgE. Il est utilisé pour les asthmes allergiques de l’enfant de plus de 6 ans, les urticaires et rhinosinusites avec polypes nasaux chroniques chez l’adolescent et l’adulte. Des études ont montré que ce traitement combiné à l’ITO pouvait diminuer l’incidence et la sévérité des réactions allergiques.

Nouveaux traitements de l’hyperphagie de l’adolescent obèse : révolution ou simple évolution ?
Les progrès importants dans la compréhension des mécanismes à l’origine de l’hyperphagie et de l’obésité de l’enfant ouvrent des perspectives thérapeutiques majeures pour sa prise en charge et la possible prévention de l’obésité massive. L’obésité étant une véritable maladie des centres régulateurs du poids, les prises en charge classiques ont montré leur limite, voire leur inefficacité à long terme, chez les enfants les plus à risque. Le développement des nouvelles molécules ciblant l’hyperphagie, comme les agonistes MC4R pour les formes génétiques par interruption de la voie leptine/mélanocortines et les agonistes du GLP-1 dans les formes plus communes, est un progrès majeur et ouvre la voie vers une véritable médecine de précision dans l’obésité de l’enfant, pouvant éviter l’aggravation inéluctable de la prise de poids, en particulier chez les enfants les plus prédisposés.

Diabète de l’enfant : quelle surveillance en dehors des consultations spécialisées ?
En dehors des consultations spécialisées en diabétologie pédiatrique, la surveillance de l’enfant diabétique justifie peu ou pas d’examens systématiques. Le rôle des soignants habituels lors des visites médicales courantes doit se concentrer avant tout sur la prévention des évènements aigus hyperglycémiques qui constituent potentiellement la principale cause d’hospitalisation en soins intensifs dans cette population. Les troubles du comportement psychologique et les conduites à risque liés à la lourdeur du traitement sont fréquents surtout à l’adolescence et doivent être aussi reconnus.

Vaccins contre le rotavirus : pratique clinique
Depuis la recommandation de vaccination rotavirus de tous les nourrissons de 6 semaines à 6 mois en France, le nombre de questions posées par les médecins généralistes ou pédiatres aux experts d’Infovac-France (plateforme d’information sur les vaccinations), portant sur ce thème a augmenté. Cet article traite des principales questions qui se posent en pratique clinique quotidienne.

Vaccins contre le rotavirus : réponses aux questions les plus fréquentes des pédiatres
Si la gastroentérite à rotavirus, infection quasi-obligatoire chez le nourrisson, est le plus souvent bénigne, elle est responsable d’un fardeau important en France et dans le monde. Nous disposons de vaccins efficaces et bien tolérés, meilleur moyen de prévention contre cette maladie. Malgré un recul de plus de 15 ans sur l’utilisation de ces vaccins et une recommandation de vaccination généralisée des nourrissons en France depuis juin 2022 pour tous les nourrissons âgés de 6 semaines à 6 mois, la couverture vaccinale peine à augmenter. Voici des éléments de réponses aux questions que se posent les médecins vaccinateurs.