Alors que les arguments scientifiques sont en faveur de l’instauration d’un dépistage néonatal (DNN) de la surdité, la décision tarde à venir dans notre pays. Plus de la moitié des maternités le pratiquent pourtant. Il mérite d’être encadré afin d’éviter toute dérive et de contrôler cette action de Santé publique de grande ampleur. Ce sont les otoémissions acoustiques (OEA) qui paraissent la méthode la plus facile et la moins onéreuse pour les nouveau-nés en maternité. En cas de non-réponse aux OEA et dans tous les cas de transfert en néonatologie, il faut utiliser les potentiels évoqués auditifs automatisés (PEAA) qui détectent en plus les neuropathies auditives. Si un trouble de l’audition est confirmé en centre spécialisé par des tests diagnostiques et non plus de dépistage, il convient de donner aux parents les informations nécessaires quant aux différents modes de communication envisageables pour l’enfant, seul moyen de leur permettre d’opérer un choix en toute liberté. Alors que le DNN de la surdité a débuté il y a plus de dix ans dans certaines régions, il est maintenant urgent qu’une décision de généralisation nationale soit prise.