
Pourquoi ?
Pourquoi la nuit ? Pourquoi la peur ? Pourquoi la colère ? Pourquoi la guerre ? Pourquoi la mort, c’est pour toujours ? Pourquoi je…

Écrivons un nouveau chapitre dans l’histoire de Réalités Pédiatriques
L’histoire de Réalités Pédiatriques et de Performances Médicales, la société éditrice, est avant tout celle d’une vision, portée par Richard Niddam, cardiologue de formation, qui a su conjuguer expertise médicale et excellence éditoriale. Fondée en 1990, Performances Médicales s’est rapidement imposée comme un acteur clé dans la presse et la communication médicales.

Traitement oral par infigratinib chez les enfants avec une achondroplasie
L’achondroplasie est une maladie génétique responsable d’un nanisme due à des variants pathogènes du gène codant pour le récepteur 3 du facteur de croissance fibroblastique (FGFR3). Ceci altère le processus d’ossification endochondrale du squelette par inhibition de la prolifération des chondrocytes. Actuellement, seul un traitement par vosoritide, administré quotidiennement en sous-cutanée, a été approuvé.
L’infigratinib est un inhibiteur oral du FGFR-3. Il agit directement en inhibant la phosphorylation du récepteur FGFR permettant ainsi, dans les modèles animaux, une amélioration de la croissance appendiculaire et axiale du squelette.
Le but de cet essai de phase II était d’identifier les doses efficaces et sans risque du traitement oral par infigratinib chez des enfants atteints d’achondroplasie.

Syndrome d’activation macrophagique dans le cadre d’un PIMS
Le PIMS est un syndrome inflammatoire multisystémique associé à un antécédent de COVID-19. Le syndrome d’activation macrophagique (SAM), pouvant être associé à une pathologie maligne, rhumatologique ou infectieuse, a été rapporté dans les PIMS.
Le but de ce travail était d’évaluer l’incidence, l’histoire naturelle, les critères diagnostiques, le traitement et l’évolution des SAM dans une cohorte de patients ayant présenté un PIMS.
Il s’agissait d’une étude observationnelle, multicentrique, rétrospective, réalisée dans 16 pays d’Amérique du Sud de janvier 2020 à juin 2022. Les données étaient extraites des dossiers médicaux et rentrées dans un registre spécifique.

À propos de la pédopsychiatrie de liaison
Les sollicitations du corps médical pour des interventions de pédopsychiatrie de liaison à l’hôpital général et pédiatrique connaissent un net accroissement de nos jours, nécessitant ainsi de repenser la question de définition des modalités, du cadre et des objectifs de ces interventions. Les activités de l’équipe de pédopsychiatrie de liaison sont extrêmement diversifiées, et sont orientées en direction du patient, son entourage ainsi que de l’équipe soignante. Une certaine concordance des pratiques est nécessaire entre attentes d’un côté et réponses de l’autre.

À propos de quelques réflexions éthiques partagées aux débuts de la réanimation néonatale. Transmission d’expériences
La réanimation néonatale a conduit, dès ses débuts, ses médecins à des questionnements éthiques spécifiques, à propos du choix des indications de survie d’enfants jusque-là condamnés à “une mort naturelle”. Quelles souffrances possibles et quelle qualité de vie future pour l’enfant ? Quelles possibilités d’accompagnement pour sa famille ? Quels regards de bienfaisance de ses soignants ? Quelle place accordée par la société pour l’accueil et le suivi des plus fragiles ? sont les interrogations les plus fréquentes.
Soigner, c’est porter les inquiétudes. Il n’y a pas de recettes dans cette démarche mais des interrogations “positives”. C’est ici notre spécificité médicale qui, entre la précision scientifique permise par les techniques et l’adaptation aux conditions humaines, peut révéler “le meilleur” de ses réponses.

Vulvites de la petite fille : conduite à tenir ?
La vulvite est une affection fréquente chez la petite fille, mais sa prévalence est cependant inconnue [1]. Elle survient en général entre 3 et 6 ans [2], chez des petites filles en cours d’autonomisation concernant la propreté et disparaît spontanément vers l’âge de 8 ans. Il s’agit dans la quasi-totalité des cas de vulvites irritatives qui sont traitées par des règles d’hygiène simples. Il est alors indispensable d’expliquer à la famille que les vulvites peuvent récidiver en cas de relâchement des règles d’hygiène. La connaissance de la physiologie vulvaire de la jeune enfant est indispensable pour éviter de proposer des traitements inadaptés qui aggravent ou entretiennent la situation. Les autres causes de vulvite sont beaucoup plus rares et très faciles à distinguer cliniquement.

Fuites urinaires diurnes de l’enfant : quand banaliser et quand s’inquiéter ?
Les fuites urinaires chez l’enfant sont prises en charge à partir de l’âge de 6 ans et sont considérées comme normales avant cet âge. L’interrogatoire est l’élément clé qui va vous permettre de mieux définir ces fuites urinaires et d’éliminer des causes simples, comme la constipation qui doit être traitée afin de réévaluer à nouveau la situation urinaire [1, 2]. L’examen clinique vérifiera l’abdomen (à la recherche de signes de constipation), les organes génitaux externes et les examens neurologique et orthopédique (visée étiologique).
D’autres examens (échographie des voies urinaires, examens urinaires ± bilan urodynamique) peuvent être réalisés afin de mieux définir le type de trouble mictionnel de l’enfant pour adapter la prise en charge de façon plus spécifique [3]. Celle-ci comporte toujours en premier lieu des mesures hygiéno-diététiques (répartition des boissons, position mictionnelle…), avec une éducation majeure des patients/parents, auxquelles viennent s’ajouter, si besoin, une rééducation ou des traitements médicamenteux qui diffèrent selon le trouble mictionnel [4].

Dépistage néonatal d’un déficit en vitamine B12
Une carence en vitamine B12, majoritairement causée par une insuffisance d’apport et rarement par une malabsorption, est une cause importante de trouble du neurodéveloppement sévère chez le jeune enfant. Une étude suédoise récente estime que l’incidence des symptômes neurologiques liés à une carence en vitamine B12 pourrait être estimée à 1 sur 320 nourrissons. Plusieurs programmes nationaux et études pilotes ont évalué l’intérêt du dépistage d’un déficit en vitamine B12, le pronostic des nourrissons dépistés et pris en charge étant excellent.
Le but de cette étude était d’évaluer l’impact du dépistage néonatal d’un déficit en vitamine B12 sur la survenue de symptômes.

Identifier parmi les enfants avec un “BRUE” les diagnostics différentiels graves
Le BRUE est un malaise bref, résolu et inexpliqué du nourrisson. Il est défini comme un épisode de cyanose ou pâleur, de respiration anormale, de tonus musculaire anormal ou de réactivité altérée chez un nourrisson de moins de 1 an, sans cause identifiée. Il conduit souvent à des hospitalisations inutiles et des examens non justifiés. En 2016, l’académie américaine de pédiatrie a défini les patients à faible risque de malaise grave : âge > 60 jours, naissance après 32 SA et terme ajusté de plus de 45 SA, absence de mesure de réanimation, durée de l’évènement inférieur à 1 minute, 1er épisode. Dans ce cas, les recommandations sont d’observer l’enfant sur une courte période, de réaliser un ECG, une glycémie et une recherche de coqueluche. Les nourrissons ne répondant pas à ces critères étaient classés en risque élevé de malaise grave.

Quoi de neuf en allergologie pédiatrique ?
Les actualités en allergologie, toujours aussi nombreuses d’une année à l’autre, concernent les allergènes et les allergies ainsi que les modalités de survenue de ces dernières. Ces allergies sont étroitement dépendantes de l’environnement, du réchauffement climatique et des comorbidités du patient. Pour plus de commodité de lecture, nous les avons classées sous la forme d’un abécédaire. Les anaphylaxies et les allergies alimentaires restent au premier plan des préoccupations des allergologues. Il est indispensable que les médecins de première ligne, pédiatres et médecins généralistes, soient davantage impliqués dans la détection des signes et symptômes des allergies, en particulier de l’anaphylaxie, et dans le suivi du parcours de soins des patients allergiques.