Et ce mot est…
“Enseigner les enfants. La méthode ne suffit pas s’il lui manque quelque chose”, écrit Daniel Pennac* :
– C’est un gros mot ?
– Pire qu’“empathie” ?
– Sans comparaison. Un mot que tu ne peux absolument pas prononcer dans une école, un lycée, une fac ou tout ce qui y ressemble.
– Si tu sors ce mot en parlant d’instruction, tu te fais lyncher.
– …
– Et ce mot est ?
– L’Amour.”
Du sang et de l’or
Yanis, âgé de 4 ans, est l’une des 86 victimes…
Nouveaux et anciens antiépileptiques : ce que le pédiatre doit connaître
60 à 70 % des enfants atteints d’épilepsie sont libres de crises grâce à un traitement bien adapté au syndrome épileptique et aux caractéristiques de l’enfant. Près de 25 % continueront de présenter des crises.
Le nombre croissant de nouveaux médicaments antiépileptiques, disponibles depuis ces 25 dernières années, ont permis une amélioration de la prise en charge des enfants épileptiques. Les nouvelles molécules antiépileptiques ont pour but de proposer de nouvelles cibles thérapeutiques, de per-mettre un meilleur contrôle des crises et une meilleure tolérance.
Sont résumées dans cet article les caractéristiques de ces nouvelles molécules. Pour bien surveiller un traitement antiépileptique, il est important d’en comprendre les modes d’actions, les indications et les effets secondaires.
Électroencéphalogramme : quelles sont les bonnes indications ?
L’EEG peut être d’une utilité diagnostique majeure, surtout si l’indication est bien posée et claire-ment formulée par le clinicien. Le délai de réalisation de l’EEG est dicté par le contexte clinique.
L’EEG doit être fait en urgence devant toute suspicion d’état de mal ou crise d’épilepsie en contexte fébrile (excepté les convulsions fébriles simples du nourrisson). L’EEG doit être fait rapidement si on suspecte des spasmes ou des myoclonies, ou en cas de dégradation cognitive récente et devant toute suspicion de crise chez le bébé de moins de 3 mois.
En pédiatrie, l’enregistrement de sommeil au cours d’un EEG est souvent nécessaire et systématique avant l’âge de 5 ans. Une privation de sommeil est impérative, et parfois l’utilisation de la mélato-nine est à discuter en fonction de chaque enfant et devra être prescrite si possible par le médecin qui demande l’examen.
Otites : antibiothérapie ou pas ?
L’otite moyenne aiguë peut guérir sans l’aide d’antibiotiques dans un grand nombre de cas.
Si l’antibiothérapie reste préconisée chez l’enfant de moins de 2 ans, elle n’est plus systématique au-delà, surtout si l’enfant est peu algique et peu fébrile, et qu’il n’a pas d’otorrhée. La durée du traite-ment a été raccourcie chez les enfants de plus de 2 ans.
La molécule à privilégier en première intention est l’amoxicilline, qui peut être administrée en deux prises par jour.
Traitement de la bronchiolite : que reste-t-il d’efficace ?
La bronchiolite aiguë du nourrisson est une pathologie saisonnière, qui préoccupent et occupent les pédiatres tous les hivers compte tenu de l’urgence qu’elles représentent et l’importance des recours aux soins.
Cet article revient sur les discussions concernant les points les plus prégnants et les recommanda-tions internationales récentes.
Reflux gastro-œsophagien : les mesures hygiéno-diététiques ont‑elles un intérêt ?
Le reflux gastro-œsophagien n’est pas un diagnostic de maladie, mais un phénomène physiologique. Il est exacerbé chez le nourrisson du fait des quantités de liquide ingérées.
Il faut distinguer le reflux typique (régurgitations, œsophagite peptique, pyrosis) du reflux atypique accusé de nombreuses manifestations extradigestives (asthme, laryngites, pleurs, érythème pharyn-gé, malaises, mauvaise haleine…) bien souvent sans preuves de causalité et pour lequel les démons-trations par des études contrôlées de l’efficacité des traitements font défaut.
Les mesures “hygiéno-diététiques” concernent surtout le reflux typique, hors œsophagite. Chez le prématuré, une bonne gestion de la sonde nasogastrique et une position ventrale ou latérale sont recommandées. Chez le nourrisson, les laits épaissis sont utiles. Chez l’enfant plus grand, de nombreuses mesures sont proposées : alimentation, position de sommeil, restriction des activités à risque. Leur efficacité est discutable.
Constipation et diarrhée aiguë de l’enfant : reste-t-il encore une place pour le régime ?
Il est souvent considéré comme une évidence que les modifications du régime alimentaire ont un rôle central dans la correction des troubles du transit.
Ainsi, une optimisation des apports en fibres, céréales complètes et eau riche en sels minéraux est souvent proposée comme première mesure de prise en charge d’une constipation chronique. De même, une diarrhée aiguë justifierait un repos digestif prolongé, suivi d’une réalimentation prudente favorisant certains aliments (riz et carottes, voire soda par exemple) et en évitant les produits lai-tiers.
L’analyse des données de la littérature, couplée à l’expérience clinique des gastropédiatres, telle qu’elle est exprimée dans les consensus européens et internationaux, permet de juger l’ensemble de ces mesures comme étant accessoires, inutiles, ou délétères.
Editorial
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