0

Et ce mot est…

“Enseigner les enfants. La méthode ne suffit pas s’il lui manque quelque chose”, écrit Daniel Pennac* :
– C’est un gros mot ?
– Pire qu’“empathie” ?
– Sans comparaison. Un mot que tu ne peux absolument pas prononcer dans une école, un lycée, une fac ou tout ce qui y ressemble.
– Si tu sors ce mot en parlant d’instruction, tu te fais lyncher. 
– …
– Et ce mot est ?
– L’Amour.”

Revues générales
0

La dysplasie bronchopulmonaire (DBP) est responsable d’une insuffisance respiratoire prolongée chez le grand prématuré. Elle est la conséquence d’agressions multiples sur un poumon très im-mature.
Peu de traitements préventifs ont montré leur efficacité dans des essais randomisés. Ce sont l’utilisation du surfactant exogène, au mieux dans les 3 premières heures de vie, le contrôle étroit de l’oxygénothérapie dès la salle de naissance, la caféine et la vitamine A.
Les corticothérapies systémiques sont efficaces, mais leurs effets secondaires neurologiques font déconseiller leur usage en routine. Un essai récent fera peut-être modifier l’attitude sur ce point. Les corticothérapies inhalées n’ont pas montré leur efficacité, mais là aussi, un essai récent est susceptible de faire revoir cette approche. Certaines stratégies ventilatoires sont également pro-posées pour prévenir une évolution respiratoire défavorable, même si les données doivent être analysées avec prudence.
Enfin, la diminution de l’incidence de la DBP chez les “moins” prématurés et la moindre sévérité actuelle de la présentation actuelle de cette pathologie laissent à penser que des progrès ont été réalisés. Ils résultent d’une approche globale associant stratégies de protection pulmonaire et ap-proches médicamenteuses et nutritionnelles, lesquelles sont efficaces bien que non évaluées dans des essais randomisés.

Revues générales
0

Les virus influenza, en période hivernale, ne sont pas les principaux agents responsables des at-teintes respiratoires fébriles de l’enfant. Cependant, le fardeau de la grippe est sous-estimé. Elle est responsable de complications directes respiratoires, de défaillances de différents organes (en-céphalite, myocardite, myosite…), de surinfections bactériennes secondaires (pneumonie, otite…), voire de décès y compris chez l’enfant sain.
Malgré la disponibilité de molécules antivirales, la vaccination reste la clé de voûte de la préven-tion primaire. La grande variabilité du virus nécessite la mise en place d’un système d’alerte pour adapter les vaccins vis-à-vis des souches circulantes. Il est impératif de monitorer chaque année l’efficacité des vaccins disponibles. Cela permet de reconsidérer certaines recommandations.

Revues générales
0

L’hypersensibilité au gluten non cœliaque se manifeste par des symptômes qui apparaissent peu de temps après l’ingestion de gluten, et qui disparaissent suite au retrait du gluten de l’alimentation. Elle se caractérise par des problèmes intestinaux et extra-intestinaux, semblables à ceux qui sont observés dans les cas de maladie cœliaque et de syndrome de l’intestin irritable.
La physiopathologie de ces manifestations n’est pas encore bien comprise, et il s’agit d’un sujet controversé. Les recherches soulèvent l’implication potentielle de plusieurs mécanismes : une per-turbation de la réaction immunitaire sans production d’autoanticorps et sans manifestations auto-immunes, un déséquilibre de la flore intestinale (dysbiose) et une perméabilité intestinale accrue.
On estime une prévalence de 3 à 6 % de la population (enfants et adultes). Elle est mal définie en raison de la fréquence des cas d’autodiagnostic conduisant à la suppression du gluten sans avis médical.

Dossier : L’amygdalectomie revisitée
0

La cause principale du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) chez l’enfant, de 3 à 8 ans, est l’hypertrophie des tissus lymphoïdes. La chirurgie ORL (adénoïdectomie et amygdalecto-mie) a donc toujours été la première option thérapeutique. Récemment, cette notion a été relati-visée, notamment en cas de SAOS qualifié de léger à modéré : une attitude attentiste avec une surveillance de l’évolution peut être proposée. Encore faut-il faire un diagnostic polysomnogra-phique.
Par ailleurs, l’amygdalectomie partielle tend à se généraliser en France (en Suède, c’est la tech-nique de référence), permettant une prise en charge efficace sur le court terme en limitant les risques postopératoires. Les études de cohorte indiquent une possible récidive des symptômes de SAOS avec un risque de nouvelle intervention chirurgicale de moins de 4 %.
Enfin, l’hypertrophie des tissus lymphoïdes n’est pas la seule cause du SAOS qui, s’il persiste, né-cessite une prise en charge multidisciplinaire associant médecin traitant, chirurgien, orthodon-tiste, kinésithérapeute spécialisé et spécialiste de la ventilation de l’enfant.

Dossier : L’amygdalectomie revisitée
0

L’amygdalectomie chez l’enfant est une intervention fréquente mais dont la gestion postopéra-toire de la douleur pose encore de sérieuses difficultés du fait des options thérapeutiques limi-tées, notamment depuis le retrait des dérivés de la codéine.
Néanmoins, l’utilisation raisonnée des antalgiques de type paracétamol, des corticoïdes, des AINS et des morphiniques en peropératoire et en salle de réveil permet un contrôle de la douleur com-patible avec une prise en charge ambulatoire.
L’information et l’éducation des familles à une bonne utilisation des antalgiques sont fondamen-tales pour un retour à domicile serein. L’évolution des techniques opératoires vers les amygdalec-tomies partielles devrait permettre de raccourcir la durée des douleurs postopératoires.

1 74 75 76 77 78 115