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Écoute ton silence

Un de mes chers collègues et ami pédiatre s’interrogeait à propos de l’importance que devrait avoir une initiation artistique au cours de la formation médicale pour accéder à de meilleures interactions avec les êtres et les choses.

Il m’écrivait se souvenir lui avoir confié les bienfaits retirés d’une expérience théâtrale conjointe au début de mes études médicales et au cours de laquelle s’étaient précisées diverses approches du don de présence si précieux au médecin.

Revues générales
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Les cigarettes électroniques ne sont pas des cigarettes. Il s’agit de systèmes de délivrance de nicotine, sous forme de vapeur. Pour un fumeur de tabac, le passage à la cigarette électronique permet, s’il est exclusif et définitif, une réduction importante des risques liés au tabagisme. Il n’en est pas de même pour l’enfant.
La nicotine, qui passe parfaitement la barrière placentaire, a une toxicité pulmonaire importante pour le fœtus. Ce d’autant que les modifications de l’ADN, induites par la nicotine, sont probablement transmises pendant deux à trois générations. Le vapotage passif existe. La nicotine vaporisée est probablement autant inhalée qu’avec le tabac, et cette nicotine se dépose sur les surfaces et les vêtements. Il est donc nécessaire que les lois sur le tabagisme passif s’appliquent au vapotage passif en incluant tous les lieux recevant des enfants (et les femmes enceintes) : écoles, salles de sport, aires de jeu… Chez l’adolescent, il est impossible de savoir si les cigarettes électroniques sont une passerelle pour le tabagisme et les drogues illicites, mais c’est clairement une possibilité.
Notre société doit se préoccuper de l’effet des cigarettes électroniques sur le cerveau, en particulier des jeunes, et de la possibilité d’encourager de nouvelles générations de personnes dépendantes à la nicotine.

Dossier : Rhinologie
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L’aérosolthérapie à visée sinusienne est un outil thérapeutique qui permet d’améliorer l’efficacité locale d’un traitement et d’éviter son passage systémique. Son utilisation chez l’enfant est possible pour le traitement des rhinosinusites subaiguës et chroniques.
Les corticoïdes sont prescrits pour les poussées inflammatoires. Les antibiotiques sont indiqués en présence d’une infection bactérienne. L’aérosolthérapie doit être réalisée avec un appareil sonique afin d’assurer sa déposition dans les sinus. L’utilisation d’un embout nasal permet de concentrer le médicament actif dans les fosses nasales, en évitant les pertes sur la face et une déposition oculaire.
Un lavage de nez est recommandé avant la séance d’aérosolthérapie afin d’optimiser son dépôt sur la muqueuse. La durée minimale efficace de l’aérosol est de 7 jours au rythme de deux séances de 10 minutes.

Dossier : Rhinologie
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La déviation de la cloison chez l’enfant est une pathologie fréquente. Non prise en charge, elle peut avoir tendance à s’aggraver jusqu’à modifier la croissance faciale. L’obstruction nasale chronique qu’elle génère est également responsable de pathologies associées, otitiques et malformatives. Il est important d’en faire le diagnostic clinique en s’aidant d’éléments objectifs comme la rhinomanomé-trie et l’imagerie.
La chirurgie septale de l’enfant a toujours été discutée en raison des risques pris sur la croissance faciale ; néanmoins, elle reste primordiale devant les enjeux cités plus hauts. Pour être le moins inva-sif possible, elle doit être réglée en “temps” par rapport aux périodes de croissance (à partir de 6-7 ans) mais aussi dans “l’espace”, avec des corrections minutieuses et des balises anatomiques à con-naître, une des plus importantes étant le respect du fourreau mucopérichondral.

Dossier : Rhinologie
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Les fosses nasales ne sont pas des conduits inertes, mais ont de nombreux rôles physiologiques. Les cornets inférieurs jouent un rôle capital.
Les étiologies d’obstruction nasale liée aux cornets inférieurs varient en fonction de l’âge, et leur symptomatologie est très variable : d’une simple gêne chez l’adolescent à une obstruction engageant le pronostic vital chez le nouveau-né.
Une indication de turbinoplastie inférieure ne peut être posée qu’après l’échec d’un traitement mé-dical adapté, bien conduit, et après un bilan morphologique par scanner.
Les rhinites allergiques chez le grand enfant et l’adolescent, et la rhinite néonatale obstructive chez le tout-petit, sont les deux principales indications.

Revues générales
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Les soins de développement associent des techniques non médicamenteuses de nature environnementale et comporte-mentale comme le contrôle du bruit et de la luminosité, la succion non nutritive et l’enveloppement.
Le programme NIDCAP est une philosophie de soins qui, grâce à l’intégration au quotidien de ces techniques et à des ob-servations répétées et formalisées du comportement du nouveau-né, lui apporte un soutien dans son développement. Les méta-analyses réalisées, incluant des études de petits effectifs, ne montrent pas d’impact du NIDCAP sur les principales complications de la prématurité, mais cela pose surtout la question de la pertinence des critères de jugement pour une in-tervention aussi complexe.
Le NIDCAP permet aussi de soutenir les parents, favorisant donc la création et l’établissement du lien, l’allaitement ma-ternel et le “peau à peau”. Tous ces éléments sont reconnus unanimement comme positifs et nécessaires au développe-ment harmonieux de l’enfant.

Revues générales
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La potentielle toxicité des produits anesthésiques sur le développement cérébral du nouveau-né ou du nourrisson a ré-cemment focalisé l’attention de la communauté anesthésique pédiatrique. Le débat a été initié par les résultats de plusieurs études animales, décrivant des anomalies histologiques, fonctionnelles, mais aussi cognitivo-comportementales chez des animaux exposés à des anesthésies générales dans leurs premières semaines de vie.
Tous les hypnotiques et les antagonistes NMDA, comme la kétamine, étaient concernés. Les anomalies étaient plus impor-tantes si plusieurs produits étaient associés, en particulier au cours d’une “période de vulnérabilité” spécifique à chaque espèce. Cependant, l’analyse rétrospective de plusieurs bases de données humaines n’a pas permis de confirmer ni d’infirmer ces phénomènes de toxicité chez l’enfant humain.
Les doutes principaux concerneraient éventuellement les anesthésies répétées chez les enfants de moins de 3 ou 4 ans ; mais il est impossible de conclure pour le moment. Plusieurs études prospectives sont en cours pour tenter de répondre à ces questions.

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