
Pourquoi ?
Pourquoi la nuit ? Pourquoi la peur ? Pourquoi la colère ? Pourquoi la guerre ? Pourquoi la mort, c’est pour toujours ? Pourquoi je…

Antibiothérapie néonatale : faut-il changer nos habitudes ?
L’infection néonatale précoce (INP) reste une préoccupation majeure dans les pays en voie de développement comme dans les pays industrialisés. Parce qu’aucun élément clinique ni marqueur biologique n’est assez sensible et spécifique pour permettre à lui seul d’établir le diagnostic, la prise en charge repose sur un faisceau d’arguments cliniques et biologiques, et expose de nombreux nouveau-nés à des examens complémentaires et antibiothérapies néonatales dont les effets délétères sont aujourd’hui établis (émergence de bactéries multirésistantes, perturbations du microbiote impliquées dans la survenue de pathologies ultérieures).
Alors que la prévalence des infections néonatales précoces a diminué depuis la généralisation de l’antibioprophylaxie périnatale, l’évidence s’impose d’adapter notre stratégie médicale à ces modifications épidémiologiques récentes, en limitant les indications d’antibiothérapie aux seuls enfants à haut risque d’infection.

Staphylocoques et dermatite atopique : faut-il s’en préoccuper ?
La microflore cutanée protège la peau par différents modes d’action. L’existence d’un déséquilibre, même en l’absence d’infection, dans différentes pathologies telles que la dermatite atopique, l’acné, la rosacée ou le psoriasis soutient cette hypothèse. Par ailleurs, Staphylococcus aureus colonise jusqu’à 90 % des patients atteints de dermatite atopique (vs 10 % dans la population générale), et on lui attribue une grande partie des poussées de DA, indépendamment d’une infection.
Associé au déficit de la barrière cutanée et au déséquilibre de la fonction immunitaire, le déséquilibre de la microflore cutanée appelée microbiome est responsable des poussées de dermatite atopique. Le staphylocoque peut donc être préoccupant, mais il faut cibler le bon !

Faut-il dissuader les adolescents d’utiliser les cigarettes électroniques ?
Les cigarettes électroniques ne sont pas des cigarettes. Il s’agit de systèmes de délivrance de nicotine, sous forme de vapeur. Pour un fumeur de tabac, le passage à la cigarette électronique permet, s’il est exclusif et définitif, une réduction importante des risques liés au tabagisme. Il n’en est pas de même pour l’enfant.
La nicotine, qui passe parfaitement la barrière placentaire, a une toxicité pulmonaire importante pour le fœtus. Ce d’autant que les modifications de l’ADN, induites par la nicotine, sont probablement transmises pendant deux à trois générations. Le vapotage passif existe. La nicotine vaporisée est probablement autant inhalée qu’avec le tabac, et cette nicotine se dépose sur les surfaces et les vêtements. Il est donc nécessaire que les lois sur le tabagisme passif s’appliquent au vapotage passif en incluant tous les lieux recevant des enfants (et les femmes enceintes) : écoles, salles de sport, aires de jeu… Chez l’adolescent, il est impossible de savoir si les cigarettes électroniques sont une passerelle pour le tabagisme et les drogues illicites, mais c’est clairement une possibilité.
Notre société doit se préoccuper de l’effet des cigarettes électroniques sur le cerveau, en particulier des jeunes, et de la possibilité d’encourager de nouvelles générations de personnes dépendantes à la nicotine.

Nébulisation en rhinologie : les erreurs à éviter
L’aérosolthérapie à visée sinusienne est un outil thérapeutique qui permet d’améliorer l’efficacité locale d’un traitement et d’éviter son passage systémique. Son utilisation chez l’enfant est possible pour le traitement des rhinosinusites subaiguës et chroniques.
Les corticoïdes sont prescrits pour les poussées inflammatoires. Les antibiotiques sont indiqués en présence d’une infection bactérienne. L’aérosolthérapie doit être réalisée avec un appareil sonique afin d’assurer sa déposition dans les sinus. L’utilisation d’un embout nasal permet de concentrer le médicament actif dans les fosses nasales, en évitant les pertes sur la face et une déposition oculaire.
Un lavage de nez est recommandé avant la séance d’aérosolthérapie afin d’optimiser son dépôt sur la muqueuse. La durée minimale efficace de l’aérosol est de 7 jours au rythme de deux séances de 10 minutes.

Déviation de la cloison nasale : quand doit-on opérer ?
La déviation de la cloison chez l’enfant est une pathologie fréquente. Non prise en charge, elle peut avoir tendance à s’aggraver jusqu’à modifier la croissance faciale. L’obstruction nasale chronique qu’elle génère est également responsable de pathologies associées, otitiques et malformatives. Il est important d’en faire le diagnostic clinique en s’aidant d’éléments objectifs comme la rhinomanomé-trie et l’imagerie.
La chirurgie septale de l’enfant a toujours été discutée en raison des risques pris sur la croissance faciale ; néanmoins, elle reste primordiale devant les enjeux cités plus hauts. Pour être le moins inva-sif possible, elle doit être réglée en “temps” par rapport aux périodes de croissance (à partir de 6-7 ans) mais aussi dans “l’espace”, avec des corrections minutieuses et des balises anatomiques à con-naître, une des plus importantes étant le respect du fourreau mucopérichondral.

Traitement chirurgical de l’hypertrophie des cornets : quelles techniques, quelles indications et à quel âge ?
Les fosses nasales ne sont pas des conduits inertes, mais ont de nombreux rôles physiologiques. Les cornets inférieurs jouent un rôle capital.
Les étiologies d’obstruction nasale liée aux cornets inférieurs varient en fonction de l’âge, et leur symptomatologie est très variable : d’une simple gêne chez l’adolescent à une obstruction engageant le pronostic vital chez le nouveau-né.
Une indication de turbinoplastie inférieure ne peut être posée qu’après l’échec d’un traitement mé-dical adapté, bien conduit, et après un bilan morphologique par scanner.
Les rhinites allergiques chez le grand enfant et l’adolescent, et la rhinite néonatale obstructive chez le tout-petit, sont les deux principales indications.

Editorial
Le domaine particulier de l’Oto-rhino-laryngologie pédiatrique connaît depuis plusieurs années…

Accompagner
Le terme “accompagner” est issu des mots latins ad (vers)…

Y a-t-il un intérêt à réaliser un écouvillon oropharyngé plutôt que nasal pour détecter un virus respiratoire chez l’enfant de moins de 10 ans ?
DAWOOD F et al. What is the benefit of oropharyngeal…

Les adolescentes recevant des traitements tératogènes ont-elles de la part des prescripteurs une information adaptée et des conseils sur la contraception ?
STANCIL S et al. Contraceptive provision to adolescent females prescribed teratogenic…