Perturbateurs endocriniens : quels risques pour la santé ?

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On appelle perturbateur endocrinien une substance ou un mélange de substances, qui altère (nt) les fonctions du système endocrinien et, de ce fait, induit des effets délétères sur la santé d’un individu, ou sa descendance. Les perturbateurs endocriniens peuvent être d’origine naturelle (hormones, phyto-estrogènes…) ou exogènes (objets de consommation courante, produits agricoles, médicaments, produits cosmétiques…). Ils peuvent aussi être présents dans l’environnement du fait d’une contamination de différents milieux (eaux, aliments, air, poussières…). Les perturbateurs endocriniens agissent par divers mécanismes : mimer l’action d’une hormone et entraîner ainsi la réponse due à cette hormone, empêcher une hormone de se fixer à son récepteur et/ou empêcher la transmission du signal hormonal, perturber la production ou la régulation des hormones ou de leurs récepteurs.

Quelles sont les questions posées par ces substances ?

De nombreux effets attribués aux perturbateurs endocriniens sont observés dans des modèles animaux. Ceci soulève dans de nombreux cas la question de l’extrapolation des résultats à l’homme, notamment pour des expositions de nombreux contaminants, à de faibles niveaux de concentration. De plus, la sensibilité aux perturbateurs endocriniens peut varier selon les périodes de la vie. L’individu est exposé par de multiples voies (ingestion, inhalation, peau), même à des concentrations faibles. Comprendre les effets des perturbateurs endocriniens nécessite de ne pas y associer toutes les modifications d’incidence des maladies/malformations dans le monde (ça n’est pas parce que l’incidence augmente que les PE en sont l’unique cause), mais de prendre en compte l’exposition de l’individu à un mélange de substances chimiques ou non qui interagissent à long terme, dès la période fœtale. La connaissance des effets des PE se heurte donc aux limites de la toxicologie et des méthodes d’évaluation. Par exemple, les PE agissent généralement plus fortement à faibles doses qu’à fortes doses donc, “la dose ne fait pas le poison”. Et lorsque les concentrations retrouvées chez l’homme sont en dessous[...]

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À propos de l’auteur

Endocrinologie pédiatrique, Hôpital Bicêtre. Faculté de médecine Paris 11. Centre de référence des maladies du développement sexuel, PARIS.