Plagiocéphalies : comment les traiter ?

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La plagiocéphalie est un sujet très à la mode du fait de l’augmentation de sa fréquence, et de la multiplicité des propositions de traitements. Notre travail consiste à en faire le diagnostic, à conseiller les parents sur des mesures thérapeutiques utiles et simples, et à les mettre en garde contre des traitements coûteux, contraignants, qui n’ont pas fait la preuve de leur efficacité.

Le diagnostic : éliminer une craniosténose

Les craniosténoses correspondent à des fusions prématurées pathologiques des sutures crâniennes. Elles ont un retentissement certain sur le développement psychomoteur si elles ne sont pas traitées et entrent dans le cadre de syndromes complexes type Crouzon, Apert, etc. Elles sont essentiellement antérieures et symétriques, alors que les plagiocéphalies dites positionnelles sont postérieures et asymétriques. Lorsqu’il persiste un doute, des radiographies simples du crâne montrent la fusion des sutures lors des craniosténoses.

Le nombre des plagiocéphalies augmente depuis une dizaine d’années

L’augmentation des plagiocéphalies positionnelles est due aux recommandations faites de coucher les nouveaux-nés en décubitus dorsal, pour éviter les morts subites. Ceci a été tout à fait efficace sur le nombre de morts subites qui a chuté de plus de la moitié. L’augmentation des plagiocéphalies ne remet bien évidemment pas en cause le bien-fondé de ces recommandations !

Les facteurs favorisants sont les grossesses multiples, la prématurité, le torticolis congénital, d’origine musculaire ou non. Elles sont plus fréquentes chez le garçon. Le développement psychomoteur est strictement normal.

Comment les prévenir et les traiter ?

90 % des plagiocéphalies vont se corriger spontanément avec la croissance du crâne et sans conséquence cosmétique. Le mécanisme étant l’appui préférentiel sur une partie du crâne pendant le décubitus, les conseils à donner relèvent du simple bon sens et consistent à diminuer au maximum le temps d’appui sur une seule zone du crâne. Pour cela, il faut tourner la tête[...]

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À propos de l’auteur

Service d’orthopédie pédiatrique, Hôpital d’enfants A. Trousseau, PARIS.