gastro-entérologie

L’année pédiatrique 2024
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L’année 2024 a été riche en publications. Des mises au point sur les pathologies à éosinophiles ont été faites, qui sans révolutionner leur prise en charge, permettent d’avoir une vision plus claire sur la conduite à tenir. Par ailleurs, plusieurs articles se sont intéressés à l’effet des méthodes non pharmacologiques dans le traitement des troubles fonctionnels intestinaux du nourrisson, de l’enfant et de l’adolescent. Enfin, des études ont été réalisées sur la qualité de vie des patients avec une maladie digestive chronique (maladie inflammatoire du tube digestif, maladie cœliaque).

Analyse bibliographique
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Les E. Coli producteurs de shiga-toxines (STEC) peuvent induire une entérocolite qui est suivie dans 15-20 % des cas par un syndrome hémolytique et urémique (SHU), atteignant majoritairement les enfants de moins de 5 ans. Les principaux organes atteints sont le rein et le système nerveux central. En l’absence de traitement spécifique, la prise en charge est celle des complications. Au début d’un SHU, les enfants sont déshydratés après plusieurs jours de gastroentérite mais en contrepartie, ceux avec une atteinte rénale aiguë sont parfois oligo/anuriques avec un risque de surcharge vasculaire. Ainsi, certaines équipes mettent en place une restriction hydrique limitée aux pertes insensibles et à la diurèse. Mais des auteurs ont montré qu’une expansion volémique corrige la déshydratation et favorise la perfusion des organes pouvant ainsi limiter les lésions rénales et/ou neurologiques.

Analyse bibliographique
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La constipation est un problème fréquent en pédiatrie puisqu’elle touche jusqu’à 39 % des enfants et adolescents. Une prise en charge précoce est nécessaire pour en limiter les conséquences. Actuellement, le diagnostic de constipation fonctionnelle repose sur les critères de ROME IV. L’utilisation de PEG avec ou sans électrolytes est le traitement de choix, mais certains patients le refusent et leurs parents sont parfois réfractaires à l’utilisation prolongée de ces laxatifs. Il existe cependant peu d’alternative en pédiatrie.

Analyse bibliographique
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Le purpura rhumatoïde est une vascularite systémique touchant les petits vaisseaux, caractérisée par un dépôt d’IgA périvasculaire. Il s’agit de la vascularite la plus fréquente à l’âge pédiatrique, touchant essentiellement la peau, les articulations, le rein et le tube digestif. Dans 65 % des cas, les patients ont des douleurs abdominales et/ou des vomissements, 30 % ont une hémorragie digestive. En cas de douleurs abdominales sévères et persistantes, une corticothérapie prolongée peut être utilisée mais chez certains enfants celle-ci est inefficace et chez d’autres la réponse n’est que partielle. En cas d’occlusion prolongée, la nutrition parentérale est souvent la seule alternative.

Analyse bibliographique
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Depuis quelques années, les traitements conservateurs en cas d’appendicite aiguë sont de plus en plus réalisés. Un traitement par antibiotiques seuls entraînerait un taux de succès aux alentours de 75 % à 1 an chez l’enfant. Cette pratique est reconnue comme une alternative au traitement chirurgical aux États-Unis en cas de forme non compliquée, sans stercolithe et après accord de la famille.

Revues générales
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L’échographie est l’examen d’imagerie de référence pour explorer l’abdomen des enfants, du fait de ses performances diagnostiques remarquables dans nombre d’affections aiguës requérant un traitement d’urgence (appendicite, invagination intestinale, torsion d’annexes) et de son caractère non irradiant, non douloureux et ne requérant pas de sédation. Elle ne se substitue pas à un bon examen clinique, notamment du chirurgien, et ne doit pas retarder une intervention urgente (torsion testiculaire, péritonite). Elle est rarement indiquée dans les douleurs récurrentes.

Revues générales
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La pathologie lithiasique biliaire, bien que relativement rare chez l’enfant, est probablement sous-diagnostiquée car des lithiases vésiculaires sont souvent découvertes fortuitement, en général lors d’une échographie. Cette découverte peut se faire en période néonatale et constitue une forme particulière, souvent bénigne.
Les patients peuvent être pauci- voire asymptomatiques, mais sont à risque de complications potentiellement sévères en lien avec une migration lithiasique, telles que des cholécystites, angiocholites ou pancréatites aiguës. Un bilan étiologique doit être réalisé, notamment à la recherche d’une maladie hémolytique ou d’une hépatopathie sous-jacente. Le traitement est généralement l’abstention thérapeutique, sauf en cas de complications et dans certains cas particuliers, où un traitement médical et/ou chirurgical (cholécystectomie) peut être proposé.

Dossier : Nouveautés en gastroentérologie
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Ces dernières années, des techniques de plus en plus interventionnelles d’endoscopie digestive ont été développées. Initialement mises au point chez l’adulte, ces procédures gagnent la gastroentérologie pédiatrique, remplaçant certaines approches chirurgicales.
Ainsi, la myotomie endoscopique est en train de supplanter la myotomie chirurgicale de Heller pour le traitement de l’achalasie de l’œsophage. L’émergence de l’entéroscopie à double ballon permet de réaliser des gestes thérapeutiques au sein même de l’intestin grêle, tels que des polypectomies au cours du syndrome de Peutz-Jeghers. De nombreuses techniques voient le jour et demandent à être évaluées par des centres experts.

Dossier : Nouveautés en gastroentérologie
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Les maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI) à début pédiatrique sont associées à une évolution plus sévère, à une atteinte plus étendue avec des complications telles que retard de croissance et pubertaire et à un recours à la chirurgie précoce.
En pédiatrie, seuls les anti-TNF ont l’AMM pour induire une rémission après échec des immuno­suppresseurs dans les MICI. Dans la maladie de Crohn, ils sont indiqués dès la première ligne de traitement dans la maladie périnéale fistulisante active chez des patients à risque de mauvaise évolution ou ceux avec atteinte extra-digestive sévère associée. Dans la RCH, ils sont indiqués en première intention en cas de colite aiguë grave si échec de la corticothérapie.
L’échec primaire des anti-TNF doit être évalué dès la troisième injection et doit faire discuter leur arrêt. En cas de réponse partielle ou de perte de réponse, mesurer le résiduel d’anti-TNF peut aider à la stratégie de prise en charge. Après échec des anti-TNF, d’autres biothérapies peuvent être envisagées.

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