ORL

Dossier : Pathologies sinusiennes
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La chirurgie endonasale chez l’enfant a moins d’indications que chez l’adulte, mais reste possible à tout âge avec du matériel adapté. Les malformations congénitales chez le tout-petit, les lésions obstructives ensuite puis les tumeurs bénignes chez le plus grand sont les principales raisons d’opérer. Outre l’absence de cicatrice cutanée, les principaux avantages de cette chirurgie endos­copique sont les suites simples et la sortie précoce du patient.

Dossier : Pathologies sinusiennes
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Les sinusites sont le plus fréquemment d’origine virale et ne justifient pas de traitement spécifique ni d’imagerie. L’imagerie est indiquée quand on suspecte une complication d’une sinusite bactérienne : abcès sous-périosté, thrombose, complication intracrânienne… Il n’y a pas d’indication aux radiographies simples des sinus.
L’examen de choix est le scanner du fait des informations qu’il apporte sur le contenu sinusien, l’existence de collections, d’une éventuelle thrombose associée après injection de produits de contraste et de sa rapidité d’acquisition. Si une complication intracrânienne est identifiée au scanner, l’IRM doit être demandée en complément car elle est plus performante pour évaluer l’existence d’un empyème, une ostéomyélite ou encore une atteinte vasculaire.

Dossier : Pathologies sinusiennes
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La présence de sécrétions purulentes dans les fosses nasales des enfants lors d’épisodes de rhinopharyngites hivernales ne nécessite pas de prélèvement bactériologique. En revanche, la récurrence des infections et la non-réponse aux traitement antibiotiques impliquent un prélèvement bactériologique qui a pour objectif de rechercher des bactéries résistantes aux antibiotiques ou des bactéries pathogènes, telles que les bacilles Gram négatifs qui nécessitent des explorations étiologiques de la rhinosinusite. Les prélèvements microbiologiques doivent être réalisés sous contrôle endoscopique de façon bilatérale (à l’aide d’un micro-aspirateur ou d’un système de prélèvement avec un bâtonnet) à chaque méat moyen afin d’objectiver le portage bactérien du sinus maxillaire et de l’ethmoïde antérieur ou dans la zone de drainage de l’éthmoïde postérieur.
L’antibiothérapie, guidée par l’antibiogramme, sera délivrée par voie orale, intraveineuse, par aérosolthérapie ou combinée (aérosol antibiotique et antibiothérapie intraveineuse ou orale), en fonction de l’étiologie de la rhinosinusite et du portage bactérien sinusien.

Dossier : Pathologies sinusiennes
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L’ORL pédiatrique, en tant que surspécialité de l’otorhinolaryngologie, a véritablement pris son essor il y a une trentaine d’années. Depuis, au sein même de cette discipline, des branches encore plus spécialisées ont émergé : entre autres la laryngologie ou l’otologie pédiatriques, l’audiophonologie de l’enfant, la prise en charge et la reconstruction des malformations complexes de la face et des pavillons, mais également – et c’est le sujet qui nous intéresse particulièrement aujourd’hui – la rhinologie pédiatrique. Cette dernière sur(sur)spécialité a en effet particulièrement bénéficié des avancées des connaissances et de la technique réalisée chez l’adulte : physiopathologie, bactériologie, imagerie, instrumentation, qui ont été adaptées au format, à la physiologie et aux spécificités des pathologies de l’enfant.

L’année pédiatrique 2020
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L’année 2020 est marquée par l’épidémie mondiale de SARS-CoV-2, communément appelée “COVID-19”. Tous les praticiens ont été amenés à adapter leurs pratiques et à se documenter rapidement sur cette nouvelle maladie. Les ORL, exposés en première ligne, n’ont pas échappé à la règle. La Société française d’ORL a émis des recommandations spécifiques pour la pratique en ORL pédiatrique face à l’épidémie. Ces recommandations, issues de l’expérience clinique, des consignes gouvernementales et institutionnelles et de la documentation scientifique dont nous disposons pour l’instant, ont été d’actualité au plus fort de l’épidémie et restent partiellement appliquées. Elles servent néanmoins de référence pour l’information de tous les professionnels, ainsi que de base de réflexion [1].

L'année pédiatrique 2019
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La papillomatose laryngotrachéale est une pathologie relativement rare, touchant environ une personne sur 100 000, surtout des enfants ou des adolescents. Elle consiste en l’apparition et la croissance de papillomes bénins dans les voies aériennes supérieures, du nez aux bronches, même si l’atteinte laryngée est la plus fréquente (fig. 1). Ces papillomes sont liés à une infection par un papillomavirus humain (HPV) de sérotype 6, 11 ou plus rarement 16 ou 18. Les lésions sont d’abord obstructives et peuvent à ce titre menacer le pronostic vital. Elles ont également à long terme un potentiel de dégénération maligne. Si l’extension se poursuit vers le bas, une destruction du parenchyme pulmonaire est possible avec un risque d’insuffisance respiratoire. Enfin, des désobstructions et exérèses endoscopiques répétées étant souvent nécessaires, une fibrose laryngée peut apparaître et majorer l’obstruction.

Revues générales
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L’amygdalectomie est une intervention fréquemment pratiquée chez l’enfant, essentiellement pour traiter un syndrome d’apnées obstructives du sommeil secondaire à une hypertrophie amygdalienne.
Des techniques d’amygdalectomies partielles, respectant un peu de tissu lymphoïde au fond de la loge, se sont développées durant la dernière décennie. Elles s’avèrent tout aussi efficace qu’une technique classique et totale pour une majorité d’indications, et diminuent notablement la morbidité et la mortalité postopératoires.

Dossier : Dépistages
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Le dépistage de la surdité est recommandé en France depuis 2012 en maternité. Il permet de repérer les surdités congénitales moyennes à profondes, uni ou bilatérales. Les nourrissons repérés sont adressés pour une seconde étape de dépistage en ORL et, le cas échéant, vers l’étape diagnostique. Le diagnostic précoce des surdités congénitales permet d’en limiter l’impact sur le développement de l’enfant.
Les surdités peuvent aussi être évolutives ou d’apparition secondaire, il reste donc important de surveiller l’audition chez l’enfant plus grand. Les éléments de repérage cliniques sont plus ou moins spécifiques : retard de langage, troubles de l’articulation, troubles du comportement ou attentionnels… Les outils de dépistage à ce second stade sont cliniques (jouets sonores, tests à la voix) et technologiques (otoémissions acoustiques, audiomètres de dépistage). Au moindre doute, un examen en milieu spécialisé ORL est recommandé.