Tumeurs des parties molles : ne pas se laisser piéger

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La très grande majorité des masses des tissus mous sont des lésions tout à fait bénignes, au traitement simple (le plus souvent chirurgical). Cependant, la hantise est de passer à côté d’une tumeur maligne pour laquelle tout retard diagnostic est préjudiciable et dont la prise en charge est tout à fait différente. Ces tumeurs malignes représentent environ 1 % de toutes les masses des tissus mous de l’enfant et de l’adolescent. Bien sûr, il n’est pas envisageable de biopsier toutes ces lésions, ce qui impose de trou-ver des critères qui permettent de faire un premier tri pour pouvoir décider – avec le maximum de sécurité – qui biopsier et chez qui faire d’emblée une résection chirurgicale complète. Dans certains cas, une fois le diagnostic établi, il n’y aura pas de nécessité à prévoir un traitement chirurgical.

Pourquoi ne pas procéder à l’exérèse chirurgicale de toute lésion suspecte de principe ?

La moitié au moins des tumeurs malignes des tissus mous, vues dans un centre de cancérologie pédiatrique, ont été auparavant abordées chirurgicalement sans diagnostic précis, ce qui pose de nombreux problèmes. La lésion n’a pas été ôtée de manière carcinologique ; la résection en cas de tumeur maligne est probablement insuffisante (résection microscopiquement incomplète), ce qui expose à un risque de récidive locale beaucoup plus élevé : il passe de 10-20 % à 75-90 %. Ceci augmente aussi le risque métastatique.

  • La plupart de ces tumeurs nécessite d’abord une chimiothérapie et, en l’absence de lésion macroscopique, il sera absolument impossible d’évaluer la réponse de la lésion à la chimiothérapie, laquelle est essentielle sur le plan thérapeutique et pronostic.
  • En l’absence de masse palpable, une deuxième intervention de[...]

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À propos de l’auteur

Service d’orthopédie pédiatrique, Hôpital d’enfants A. Trousseau, PARIS.