Karges B et al. Association of insulin pump therapy vs insulin injection therapy with severe hypoglycemia, ketoacidosis, and glycemic control among children, adolescents, and young adults with type 1 diabetes. JAMA, 2017;318;1358-1366.
L’utilisation des pompes à insuline dans le diabète de type 1 a augmenté de 0,6-1,3 % en 1995 à 44-47 % entre 2012 et 2016. Elles permettent une substitution plus physiologique d’insuline et pourraient contribuer à l’amélioration du contrôle métabolique mais aussi à la diminution des complications à long terme de la maladie. Des essais randomisés ont déjà montré des taux plus bas d’HbA1c avec les pompes par rapport à un schéma classique d’injections. En revanche, plusieurs études ont montré une augmentation du risque d’acidocétose avec l’utilisation des pompes notamment dans la population pédiatrique. Les complications à long terme avec une pompe à insuline en comparaison des injections ont été peu étudiées.
Le but de cette étude était de comparer l’utilisation d’une pompe à insuline versus l’administration de plusieurs injections d’insuline par jour dans une large population pédiatrique et de déterminer les risques d’hypoglycémies sévères et d’acidocétoses dans les 2 groupes.
Il s’agit d’une étude de population d’enfants et d’adolescents avec un diabète de type 1 suivis entre 2011 et 2015 en Allemagne, en Autriche et au Luxembourg dont les données étaient retranscrites dans un registre spécifique. Les patients inclus devaient soit être traités par une pompe à insuline, soit par au moins 4 injections d’insuline par jour, avoir plus de 6 mois et moins de 20 ans, un diabète évoluant depuis au moins 1 an et ne pas avoir un monitoring continu de leur glycémie. Les données cliniques étaient recueillies ainsi que l’HbA1c, la dose totale quotidienne d’insuline, l’indice de masse corporelle (IMC), le nombre de contrôle quotidien de la glycémie, les épisodes d’hypoglycémie sévère (nécessitant l’intervention d’un tiers pour administration de glucagon ou glucose) et les épisodes d’acidocétose avec un pH < 7,3 et des bicarbonates < 15 mmol/L, considérés comme sévères si le pH < 7,1 et les bicarbonates < 5mmol/L. Pour comparer les 2 groupes d’enfants, certains patients ont été appariés sur le sexe, la durée du diabète, l’IMC et l’HbA1c.
Sur les 350 centres de prise en charge, 30 579 enfants ont été identifiés avec un diabète de type 1. L’âge moyen était de 14,1 ans, 53 % étaient de garçons et le nombre moyen de consultations de 4,8 par an. 14 119 utilisaient une pompe à insuline depuis 3,7 ans en moyenne et 16 460 avaient un schéma avec des injections depuis 3,6 ans en moyenne. 9 814 enfants de chaque groupe ont été appariés selon les variables citées ci-dessus.
Dans les[...]
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