Auteur Dutau G.

Allergologue-pneumologue-pédiatre.

Revues générales
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L’asthme et l’allergie alimentaire (AA) sont deux pathologies qui interfèrent de façon très étroite. La perception par les asthmatiques du rôle des aliments comme déclencheurs de leurs crises est élevée. Les études précises, basées en particulier sur les tests de provocation par voie orale montrent que l’AA peut être est la cause d’un asthme dans moins de 6 % des cas. Par contre, la fréquence de l’AA associée à l’asthme est plus importante, autour de 20 % des cas. Il faut penser à une AA devant tout asthme non amélioré par un traitement correct, s’il existe des symptômes extra-respiratoires (urticaire, symptômes digestifs, eczéma, allergies multiples) et si le patient est fortement atopique.
La présence d’une IgE-réactivité isolée (PT et/ou dosages d’IgEs positifs) est fréquente, sans valeur diagnostique pour l’AA. L’AA est un facteur de risque d’asthme aigu grave. Inversement, l’asthme est un facteur de risque d’AA grave pouvant mettre la vie en jeu. Parmi les facteurs de risque d’AA potentiellement mortelle, il faut insister sur la présence d’un asthme sous-jacent et la sous-utilisation de l’adrénaline, victime d’un ostracisme persistant malgré les recommandations régulièrement émises.

Revues générales
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Le 11e Congrès francophone d’allergologie (CFA) s’est tenu des 19 au 22 avril 2016 avec pour fil rouge “L’allergologie est bien vivante en toutes saisons !”.
Nous avons sélectionné une dizaine de communications orales et affichées susceptibles d’intéresser le pédiatre : le phénotype d’asthme avec allergies multiples, en particulier alimentaires, est le plus souvent sévère ; le traitement par les corticoïdes inhalés continu est préférable au traitement inter-mittent ; l’allergie au lait de chèvre et/ou de brebis est souvent méconnue, responsables de symp-tômes sévères ; les exacerbations de l’asthme sont définies comme la persistance de symptômes sans retour à la normale au-delà de la 24e heure ; le diagnostic positif et étiologique des anaphylaxies est amélioré par la création de consultations précoces, au maximum 15 jours après l’admission aux ur-gences ; il faut penser à une œsophagite à éosinophiles devant un enfant atteint d’allergies alimen-taires multiples ayant un retard pondéral ; l’application de protéines végétales sur la peau peut en-traîner une sensibilisation puis une allergie alimentaire ; l’application cutanée de chlorhexidine peut entraîner une anaphylaxie ; le chauffage au micro-ondes avec les paramétrages habituels ne diminue par l’allergénicité de l’ovalbumine.

Revues générales
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Une réaction locale (douleur, papule, érythème, prurit) est normale après une piqûre de moustique. Les jeunes enfants n’ayant pas encore acquis une tolérance naturelle sont les plus sensibles. En France, les réactions graves, systémiques, sont rares, mais la survenue d’une anaphylaxie doit faire rechercher une mastocytose.
La conduite à tenir varie selon les spécialistes. Certains allergologues considèrent qu’en l’absence de réactions systémiques, une allergie IgE-dépendante peut être exclue, tandis que d’autres réalisent des tests cutanés et envisagent une allergie IgE-dépendante si ceux-ci sont positifs.
Si le test cutané est positif, un anti-H1, une corticothérapie locale, des désinfectants sont indiqués. Le plus souvent, il n’y a pas d’indication à entreprendre une ITS, car les extraits sont mal standardisés ; mais certains ont obtenus de bons résultats avec les extraits actuels, en particulier sublinguaux. L’obtention d’allergènes de meilleure qualité pour le diagnostic et l’ITS est de nature à faire évoluer les indications de l’ITS.

L'année pédiatrique 2015
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Notre environnement actuel nous expose à davantage d’allergènes, mais aussi à des modes de vie pouvant retentir sur l’expression de notre code génétique. L’épigénétique nous apprend que certaines de nos conditions de vie peuvent modifier notre code génétique en accord avec la théorie hygiéniste de l’allergie [1]. Parmi d’autres, cette revue aborde quelques faits cliniques et biologiques que les pédiatres doivent connaître.

Revues générales
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Les facteurs de risque de l’allergie alimentaire (AA) sont complexes. L’exposition aux aller-gènes alimentaires présents dans l’environnement domestique serait plus importante que l’exposition orale. Une exposition à des doses fortes par voie orale entraînerait une tolérance, et une exposition à des doses faibles par voie transcutanée entraînerait une réponse Th2, la production d’IgE et une AA.
Parmi les mesures de prévention chez le nourrisson à risque allergique figurent : une alimen-tation normale
avec diversification au cours des 6 premiers mois ; le traitement actif et pré-coce de la dermatite atopique qui expose au développement des AA ; la réduction de la con-centration des allergènes alimentaires si elle est possible.

Revues générales
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Aux animaux de compagnie classiques (chiens et chats) se sont ajoutés depuis une trentaine d’années des animaux aussi divers que les souris, les lapins, les cobayes, les hamsters, le furet, des reptiles, des batraciens, etc. Ce sont les NAC (nouveaux animaux de compagnie) qui, par convention, sont tous les animaux autres que les chats et les chiens. Des animaux peu usuels viennent régulièrement compléter cette liste : hérissons, petits rongeurs (gerbille, gerboise, chinchilla), mygales, etc.
L’émergence des NAC traduit un phénomène de société lié, en particulier, à la mode et au besoin d’exotisme. En dehors des risques corporels liés à leur agressivité naturelle poten-tielle et de certains risques infectieux, évoqués dans cette revue, les NAC peuvent exposer à des risques allergiques, surtout chez les individus atopiques et les professionnels qui les manipulent.
En l’absence d’étude épidémiologique précise, on estime leur nombre à 5 % de l’ensemble des animaux de compagnie, présents en 2012 dans un foyer français sur deux. Les allergo-logues et les pédiatres ont un rôle à jouer pour le diagnostic de ces allergies et leur préven-tion par les conseils qu’ils peuvent donner pour le choix d’un animal de compagnie.

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Les nouveautés en allergologie sont nombreuses : chaque parution d’une revue spécialisée est l’occasion d’aborder un allergène émergent ou une situation clinique nouvelle. Cette actualité est soutenue par les progrès récents (et continus) de l’allergologie moléculaire. Pour le présent numéro, nous avons sélectionné les thèmes : l’allergie au fenugrec, le syndrome d’entérocolite induit par les protéines alimentaires, les relations entre les acariens de la poussière de maison et le climat, les phénotypes de l’asthme, l’actualité du soja, les relations entre le reflux gastro-œsophagien traité par les antiacides et l’allergie alimentaire. D’autres sujets auraient mérité de figurer dans cette sélection.