
Pourquoi ?
Pourquoi la nuit ? Pourquoi la peur ? Pourquoi la colère ? Pourquoi la guerre ? Pourquoi la mort, c’est pour toujours ? Pourquoi je…

Intolérance aux FODMAPs : de quoi s’agit-il ?
Depuis 2014, le régime pauvre en FODMAPs semble avoir pris le devant de la scène dans la prise en charge des douleurs abdominales d’origine fonctionnelle. Plusieurs essais cliniques convaincants ont permis d’avérer son efficacité chez l’adulte puis chez l’enfant atteint de syndrome de l’intestin irritable. Son observance est bonne chez l’adulte, mais n’a pas été évaluée chez l’enfant. Il consiste principalement en la réduction de certains fruits et légumes, de certains dérivés du blé, et parfois du lactose. Les effets sur le long terme que pourrait avoir un tel régime sur le microbiote, voire sur l’état nutritionnel, restent à préciser, en particulier chez l’enfant, chez qui tout régime trop restrictif peut susciter des réticences justifiées.

Éditorial
La surexposition médiatique récente des laits infantiles contaminés par des…

L’attente
Attendre le retour d’un enfant. Attendre les joies d’une fête.…

Prise de paracétamol pendant la grossesse et risque de survenue d’un trouble de l’attention-hyperactivité chez l’enfant
Ystrom E et al. Prenatal exposure to acetaminophen and risk…

Bénéfice d’une alimentation précoce dans la prise en charge des pancréatites aiguës modérées de l’enfant
Ellery KM et al. The benefits of early oral nutrition…

Déficit en lipase acide lysosomale
Le déficit en lipase acide lysosomale est une maladie de surcharge rare, sans doute sous-diagnostiquée. Chez le petit nourrisson, la présentation est sévère, signes digestifs, hépatosplénomégalie, cachexie et décès rapide. Chez le plus grand, le diagnostic est porté entre 3 et 12 ans, avec un retard dû à la paucité de la clinique. Une franche hépatomégalie est quasi-constante. L’augmentation des transaminases et du cholestérol LDL, et une diminution du cholestérol HDL, sont typiques.
L’histologie montre une stéatose microvacuolaire massive, des macrophages surchargés en lipides, et une fibrose. Les complications hépatiques et cardiovasculaires peuvent survenir dès le jeune âge. L’enzymothérapie est très efficace dans la forme précoce. Dans la forme tardive, elle améliore la biologie et la stéatose. Un recul plus long permettra de juger de son effet sur les complications.

Internes de pédiatrie en cabinet libéral : les raisons d’un succès, le point de vue des internes
Nous avons évalué le vécu des 170 internes de pédiatrie ayant effectué un stage de pédiatrie ambulatoire depuis 2012 (taux de réponse : 61,2 %).
La majorité des internes sont des femmes en fin de cursus ayant eu entre 2 et 3 maîtres de stage. Ces internes avaient besoin d’éclairer leur choix professionnel, de découvrir la pédiatrie libérale et/ou d’approfondir leurs connaissances. Les aspects réglementaires sont globalement bien respectés. La formation théorique à la pédiatrie ambulatoire existe par endroit, mais 90 % des internes en souhaitent davantage. L’acquisition de l’autonomie est un point important du succès de ce stage mais elle reste encore à améliorer. Ce stage est globalement très bien noté : 82,6 % des internes lui attribuent une note supérieure ou égale à 8/10.
En conclusion, le succès des stages de pédiatrie ambulatoire repose sur la relation interne/maître de stage, la formation complémentaire de celle dispensée en CHU et le suivi longitudinale des enfants en bonne santé. Sa réussite réside dans l’accueil et la bienveillance des praticiens, la motivation de l’interne, la découverte de l’ensemble des activités libérales et le partage d’expérience qui en découle.

Écrans et obésité de l’enfant : y a-t-il un lien ?
Le rôle d’une exposition excessive aux écrans de toutes sortes dans le développement d’une obésité chez l’enfant et l’adolescent est une évidence pour un grand nombre. La réduction de l’activité physique qu’elle entraîne et la consommation d’aliments de mauvaise qualité nutritionnelle qu’elle promeut sont les principaux mécanismes mis en avant pour expliquer ce lien. Mais une analyse méticuleuse de la littérature montre que cette corrélation disparaît lorsque des facteurs confondants communs, notamment le bas niveau socio-économique, sont pris en compte. Ce constat est étayé par l’absence d’efficacité de la diminution du temps passé devant les écrans dans le traitement de l’obésité. En conclusion, non seulement trop regarder les écrans ne rend pas obèse, mais de plus la réduction du temps passé devant les écrans n’est pas indispensable dans la prise en charge des enfants et adolescents obèses.

Les risques allergiques des inhibiteurs de la pompe à protons : par quel mécanisme ?
Les inhibiteurs de la pompe à protons sont responsables de réactions d’hypersensibilité immédiate ou retardée. Certaines d’entre elles (anaphylaxies, toxidermies) sont sévères, potentiellement létales. Compte-tenu de la forte prescription de ces médicaments, la fréquence des réactions indésirables pourrait augmenter d’autant que, sous leurs formes légères à modérées, elles peuvent être méconnues.
Toute réaction d’hypersensibilité aux inhibiteurs de la pompe à protons nécessite leur arrêt et la consultation rapide d’un allergologue. Leur structure chimique explique les modalités des réactions croisées : réactivité croisée générale (réactions croisées entre tous les inhibiteurs de la pompe à protons) ; réactivité croisée partielle par analogie structurale (entre oméprazole et pantoprazole mais pas au lansoprazole ; entre lansoprazole et rabéprazole mais pas à l’oméprazole ni au pantoprazole) ; absence de réactivité croisée. La prise d’inhibiteurs de la pompe à protons (lansoprazole) pourrait compromettre le contrôle de l’asthme. Une induction de tolérance orale serait possible dans les allergies IgE-dépendantes.

L’entretien motivationnel en pédiatrie : pour qui et comment ?
L’entretien motivationnel est “…un style de conversation collaboratif permettant de renforcer la motivation propre d’une personne et son engagement vers le changement”. Il nécessite un changement profond d’état d’esprit car notre communication habituelle, avec les parents d’enfants atteints de maladie chronique ou avec les adolescents, est le plus souvent directive et prescriptive.
Il s’agit d’apprendre à aider quelqu’un à mettre en place les changements qu’il souhaite, au lieu de lui donner des conseils difficiles à vivre au quotidien.
Cette conversation s’appuie sur quelques techniques simples : les questions ouvertes, la reformulation, les “accusés de réception” ou les “résumés synthèses”. Le praticien devient attentif à tout ce qui exprime de la contradiction dans l’envie et l’impossibilité de changer, de valoriser la personne dans ce qu’elle fait déjà, avec empathie, quels que soient les propos entendus. Au-delà des résultats obtenus, la communication est vécue par les praticiens comme par les patients comme très positive. Elle casse la monotonie de nos consultations trop informatives.