
Pourquoi ?
Pourquoi la nuit ? Pourquoi la peur ? Pourquoi la colère ? Pourquoi la guerre ? Pourquoi la mort, c’est pour toujours ? Pourquoi je…

Expansion volémique et syndrome hémolytique et urémique chez l’enfant
Les E. Coli producteurs de shiga-toxines (STEC) peuvent induire une entérocolite qui est suivie dans 15-20 % des cas par un syndrome hémolytique et urémique (SHU), atteignant majoritairement les enfants de moins de 5 ans. Les principaux organes atteints sont le rein et le système nerveux central. En l’absence de traitement spécifique, la prise en charge est celle des complications. Au début d’un SHU, les enfants sont déshydratés après plusieurs jours de gastroentérite mais en contrepartie, ceux avec une atteinte rénale aiguë sont parfois oligo/anuriques avec un risque de surcharge vasculaire. Ainsi, certaines équipes mettent en place une restriction hydrique limitée aux pertes insensibles et à la diurèse. Mais des auteurs ont montré qu’une expansion volémique corrige la déshydratation et favorise la perfusion des organes pouvant ainsi limiter les lésions rénales et/ou neurologiques.

Efficacité du lubiprostone dans le traitement de la constipation fonctionnelle de l’enfant
La constipation est un problème fréquent en pédiatrie puisqu’elle touche jusqu’à 39 % des enfants et adolescents. Une prise en charge précoce est nécessaire pour en limiter les conséquences. Actuellement, le diagnostic de constipation fonctionnelle repose sur les critères de ROME IV. L’utilisation de PEG avec ou sans électrolytes est le traitement de choix, mais certains patients le refusent et leurs parents sont parfois réfractaires à l’utilisation prolongée de ces laxatifs. Il existe cependant peu d’alternative en pédiatrie.

Questions flash – La médecine 5 P
Faut-il élargir la vaccination anti-méningococcique ?
La question à cette réponse est indiscutablement OUI. Les raisons en sont multiples.

Le dépistage périnatal systématisé : une évolution inéluctable ?
Les récents progrès concernant les outils de génétique ont permis de grandes avancées, à la fois concernant le diagnostic des personnes atteintes de maladies génétiques, mais également des connaissances sur l’implication grandissante des causes génétiques de différentes portes d’entrée cliniques (surdité, cardiomyopathie hypertrophique, insuffisance rénale chronique, auto-immunité). Ces récent progrès ont également permis de proposer ces examens à un plus grand nombre de personnes en comparaison aux techniques plus anciennes.

Difficultés d’acceptation d’une orientation thérapeutique par le patient ou sa famille : ce que peuvent apporter les techniques de la Communication nonViolente
La Communication nonViolente (CNV) est un processus développé par Marshall Rosenberg, psychologue clinicien (1934-2015). Inspiré par Gandhi et élève de Carl Rogers, il met en lumière les pièges de la communication que nous pratiquons habituellement, et des pistes pour faire différemment.

La nouvelle immunisation contre le VRS a-t-elle été efficace ?
Le nirsevimab est un anticorps monoclonal ciblant le VRS, bénéficiant d’une demi-vie prolongée comparée au palivizumab, qui était, jusqu’à ce jour, le seul traitement préventif disponible contre les infections à VRS.
Plusieurs essais contrôlés randomisés de phase III ont démontré l’efficacité du nirsevimab dans la prévention des infections respiratoires basses à VRS, permettant une autorisation récente par l’agence européenne du médicament [1-3]. Dans ce contexte, la France a été l’un des tous premiers pays au monde, avec l’Espagne, le Luxembourg et les États-Unis, à implémenter le nirsevimab en septembre 2023. Malgré des tensions d’approvisionnement, plus de 250 000 doses ont pu être délivrées durant cet hiver 2023-2024, faisant de la France le pays à avoir administré le plus de doses au monde à ce jour.

Questions flash – Orthopédie pédiatrique
La scoliose idiopathique est une déformation du rachis dans les trois plans de l’espace (frontal, sagittal et horizontal), non réductible, et sans aucune cause décelable en l’état de nos connaissances actuelles. Elle n’est pas la conséquence de mauvaises habitudes (cartable trop lourd, mauvaise posture, sport asymétrique, surpoids, etc.).

Infections ostéoarticulaires : encore un problème ?
La question peut paraître surprenante ! Il n’y a pas de raison que les infections ostéoarticulaires (IOA) disparaissent dans la mesure où il y a toujours des enfants et des bactéries, et toutes les probabilités pour que les deux se rencontrent. Le problème actuel est que les IOA ne sont pas suspectées suffisamment tôt. Le retard diagnostique est préjudiciable avec des conséquences immédiates : risque de septicémies, de chocs septiques, et tardives avec des séquelles orthopédiques importantes par atteinte articulaire (raideur – arthrose précoce par destruction du cartilage articulaire) et du cartilage de croissance (inégalité de longueur des membres inférieurs – troubles du modelage articulaire).

Enfants trop grands ou trop petits : quelle place pour la chirurgie ?
La croissance est régulée par des facteurs nutritionnels, hormonaux, par des facteurs de croissance, génétiques et environnementaux. La croissance de l’homme se déroule en plusieurs phases : la croissance fœtale et postnatale. La croissance postnatale comporte elle-même trois phases distinctes. La première enfance se déroule de la naissance à 4 ans, correspondant aux appellations de nourrisson et de petit enfant, suivie de l’enfance (de 5 à 9-11 ans correspondant à l’appellation d’enfant) et de la puberté, qui s’étend du démarrage de la maturation sexuelle à la fin de la croissance où la taille finale est atteinte. La puberté démarre lorsque l’âge osseux atteint l’âge du démarrage pubertaire : entre 10 et 11 ans chez la fille, 12 et 13 ans chez le garçon. Elle dure 3 à 4 ans. Le gain statural pubertaire (du début de la puberté à la taille adulte) des filles et des garçons est respectivement de 20 à 24 cm et de 22 à 27 cm. La taille et l’âge chronologique d’une part, l’âge osseux d’autre part, permettent de calculer le pronostic de taille adulte d’un enfant en s’aidant de tables de référence, qui ont été réévaluées en France en 2018.

Questions flash – Rhumatologie pédiatrique
Le terme d’acrosyndrome désigne un ensemble de pathologies caractérisées par des troubles des extrémités (changements de couleur de la peau, troubles de la sensibilité thermo-algique), la plupart du temps d’origine vasculaire. Les acrosyndromes d’origine vasculaire sont classés selon le caractère paroxystique ou le caractère persistant. Parmi les premiers, figure le phénomène de Raynaud, acrosyndrome le plus fréquent, touchant de préférence les femmes à l’âge jeune adulte ou à l’adolescence.