Allergie

Analyse bibliographique
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La dermatite atopique, affectant 1 enfant sur 5, a une prévalence en augmentation. Elle débute chez le nourrisson et peut persister à l’âge adulte. Il s’agit du premier stade de la marche atopique, ces enfants étant plus à risque de développer par la suite une allergie alimentaire, un asthme, une rhinite allergique. L’eczéma est le plus souvent en rapport avec une perte de fonction du gène FLG codant pour la filaggrine, protéine indispensable à l’intégrité de la barrière cutanée. La dysfonction de la barrière cutanée apparaît peu après la naissance et précède le développement de l’eczéma, l’hydratation cutanée pourrait donc avoir une action favorable sur cet effet barrière. Deux études avec des petits effectifs ont montré que l’application précoce d’émollients chez les nourrissons à risque atopique diminuait la survenue de l’eczéma à l’âge d’un an par rapport à des sujets contrôles.

Revues générales
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L’allergie au Ficus benjamina affecterait de 5 à 10 % des personnes exposées aux ficus, aussi bien les atopiques que les non-atopiques. Les allergènes de F. benjamina sont perannuels, présents dans la poussière de maison des sols moquettés, surtout à proximité de ces arbustes dans un rayon de 3 m. Les symptômes sont modérés (rhinite, conjonctivite) à plus sévères (asthme) ou même graves (anaphylaxie). L’allergie semble plus fréquente chez les sujets atteints de rhinite allergique vis-à-vis des pneumallergènes usuels.
Le diagnostic est facile devant l’interrogatoire qui recherche la présence de ficus dans la maison, l’anamnèse qui précise les circonstances de survenue et la positivité des prick tests et des dosages des IgE sériques spécifiques (Rast k81). Il faut rechercher des sensibilisations/allergies croisées avec les autres types de ficus, la figue, divers fruits et le latex d’Hevea brasiliensis. Le syndrome “ficus-figue” devrait être dénommé “ficus-fruit” en raison de la diversité des fruits impliqués, l’allergène croisant étant une cystéine protéase.
Le seul traitement est l’éviction allergénique. On conseille de ne jamais placer un ficus dans une chambre à coucher et il ne faut jamais dormir à côté d’un ficus !

Analyse bibliographique
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Les allergies alimentaires sont en augmentation en Europe et en Amérique du Nord. Si les allergies aux protéines de lait de vache et aux œufs sont les plus fréquentes chez l’enfant d’âge scolaire, les allergies à la cacahuète sont souvent graves et persistantes toute la vie. Le traitement actuel est d’éviter strictement l’aliment et de traiter d’éventuelles réactions anaphylactiques. Depuis plusieurs années, des protocoles d’immunothérapie orale (IO) se sont développés, ayant pour but de limiter les réactions allergiques de ces patients. Bien que de multiples essais randomisés contrôlés, dont 8 en 2018, aient été réalisés, il n’y a pas eu de mise au point récente sur le sujet.

Revues générales
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L’étiquetage des allergènes alimentaires est soumis à une réglementation européenne avec une liste de 14 allergènes à déclaration obligatoire. L’information doit être notée sur les produits pré-emballés en les différenciant des autres ingrédients ou mise à disposition du consommateur pour les produits en vrac ou dans les restaurants et collectivités.
L’étiquetage de précaution n’est pas soumis à une réglementation du fait de la difficulté de doser chaque allergène dans chaque denrée et de la difficulté d’établir des seuils de dose d’allergène entraînant une réaction allergique applicable à tous les patients allergiques. Ceux-ci doivent avoir un suivi médical avec une éducation thérapeutique régulière.
Les propositions futures pour améliorer le dosage des allergènes et l’application de ces mesures à plus grande échelle vont améliorer la qualité de vie des allergiques.

Revues générales
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Les enfants allergiques aux protéines du lait de vache sont soumis à un régime d’exclusion alimentaire à une période cruciale qui verra s’établir leurs habitudes et leurs préférences alimentaires. Ces enfants présentent souvent des troubles de la croissance, des carences en micronutriments et des troubles alimentaires, comparativement aux enfants non allergiques sans régime d’éviction alimentaire.
Une surveillance médicale longitudinale des paramètres anthropométriques et biologiques s’impose chez ces enfants et un accompagnement du régime d’éviction par une diététicienne spécialisée, qui tiendra compte des besoins spécifiques liés à l’âge afin d’éviter les carences protéino-énergétiques, vitaminiques et en micronutriments, est souhaitable.

Dossier : École
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Le nombre de projets d’accueil individualisé (PAI) pour allergie alimentaire augmente régulièrement en France. Sa mise en place requiert une expertise allergologique initiale pour confirmer l’intérêt du PAI et l’indication éventuelle d’une trousse d’urgence (avec ou sans stylo auto-injecteur d’adrénaline) dans le respect des recommandations, les modalités d’un régime d’éviction et les conditions de la restauration scolaire.
Si les parents doivent demander le PAI auprès du responsable de la structure d’accueil, le médecin doit lui s’impliquer dans la mise en œuvre du PAI selon ses compétences propres, dans l’idéal en lien avec un médecin spécialiste en allergologie. Le PAI sera, au final, adapté si nécessaire puis validé par le médecin de l’Éducation nationale en partenariat avec l’enfant et sa famille, l’équipe éducative, la commune, une infirmière de l’Éducation nationale parfois, selon les ressources disponibles.
Le PAI dans sa forme actuelle doit évoluer vers une simplification et une harmonisation afin d’améliorer encore l’accueil des enfants allergiques en milieu scolaire.

Revues générales
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L’anaphylaxie est au centre des préoccupations des allergologues. La gestion de l’anaphylaxie ne s’améliore pas malgré la publication d’un très grand nombre de recommandations, partout dans le monde, en particulier sur son diagnostic, l’utilisation de l’adrénaline IM (seul traitement de l’anaphylaxie) dont l’utilisation est pourtant facilitée par l’existence de stylo auto-injecteurs.
Malgré ces recommandations les médecins, en particulier les urgentistes, continuent à utiliser à plus de 80 % les antihistaminiques H1 et les corticoïdes par voie générale qui ne sont pas des traitements de l’anaphylaxie.
Une acquisition importante des dernières années et que l’allergie au lait de vache est beaucoup plus polymorphie qu’on ne l’imaginait et qu’elle ne se résume pas aux formes IgE-dépendantes et non IgE-dépendantes : l’individualisation du SEIPA et sa reconnaissance de plus en plus fréquente est un acquis important de ces dernières années. L’ITO est également un thème majeur et, bien qu’il persiste encore des inconnues, c’est un traitement d’avenir pour les patients atteints d’AA mais probablement pas pour tous, en particulier les individus qui en ont le plus besoin : ceux atteints de formes sévères d’AA.