infectiologie

Revues générales
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Le syndrome PFAPA, acronyme pour Periodic Fever Adenitis Pharyngitis Aphtous ou
syndrome de Marshall, est une maladie auto-inflammatoire d’étiologie inconnue, débutant principalement chez l’enfant de moins de 5 ans. Ce syndrome se définit par l’association d’épisodes récurrents de fièvre et de différents signes inflammatoires touchant la sphère ORL, survenant le plus souvent de façon stéréotypée et avec une périodicité régulière.
Le traitement est symptomatique : anti-inflammatoires non stéroïdiens, corticoïdes à la demande, plus exceptionnellement amyg­dalectomie. La régression spontanée survient en quelques mois ou années et son pronostic global est très bon.

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Les infections ostéo-articulaires peuvent être graves car elles ont des conséquences sur le développement et la fonction de l’os. L’identification de l’agent bactérien est importante pour adapter l’antibiothérapie. Jusqu’à présent, le Staphyloccus aureus était considéré comme le micro­organisme le plus fréquent. Il est cependant reconnu que l’agent infectieux responsable de ces infections dépend de l’âge de l’enfant, des comorbidités, de son statut immunitaire et du niveau socio-économique de la famille. Ces dernières années, les nouvelles méthodes de biologie moléculaire ont permis une meilleure détection des germes responsables.

Analyse bibliographique
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Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) font partie des médicaments les plus prescrits dans le monde y compris dans la population pédiatrique, en particulier chez les nourrissons. Le reflux gastro-œsophagien et les inflammations du tube digestif haut sont les principales indications de mise en place du traitement. L’efficacité des IPP est dépendante de la concentration du médicament dans le plasma. Les IPP sont d’abord inactivés dans le foie par l’enzyme CYP2C19, les variations génétiques du gène CYP2C19 déterminent l’activité de l’enzyme. Les individus avec des variants de diminution de fonction sont des métaboliseurs lents, entraînant une exposition élevée au médicament par rapport aux méta­boliseurs normaux. À l’inverse, les individus avec des variants d’augmentation de fonction sont des métaboliseurs rapides ou ultrarapides, avec une exposition réduite au médicament pour une dose donnée. Il est maintenant reconnu que la prise d’IPP favorise les infections respiratoires et digestives.

Dossier : Infectiologie : nouveaux regards
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Comme le rappelle Santé publique France (bulletin de la semaine 15, 2019), “la réduction du fardeau lié à la grippe chaque année repose sur l’amélioration de la couverture vaccinale mais égale­ment sur le respect des mesures barrières, la limitation des contacts avec des sujets à risque en cas de syndrome grippal et l’utilisation des antiviraux pour les sujets à risque.”
La saison 2018-2019 a été marquée par sa brièveté et la prédominance de la co-circulation des virus influenza A/H1N1 et A/H3N2. La place des enfants dans la diffusion de la grippe en population et dans le nombre de consultations ambulatoires et d’hospitalisations est une constante, ils ne sont pas indemnes de formes sévères.
Les professionnels de santé comme le public ont besoin d’être sensibilisés à la grippe et à sa
prévention pour augmenter la couverture vaccinale, nettement insuffisante dans tous les groupes ciblés par les recommandations. Les pharmaciens ont vacciné dans quatre régions métropolitaines cette saison ; une extension à l’ensemble du territoire est faite à partir de la saison 2019-2020.
Les vaccins tétravalents sont possibles chez les enfants dès l’âge de 6 mois à dose pleine (selon les recommandations du calendrier vaccinal 2019). Les recommandations des antiviraux ont été actu­alisées en mars 2018 par le HCSP.

Dossier : Infectiologie : nouveaux regards
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Face à l’émergence de souches bactériennes résistantes aux antibiotiques, réduire leur consommation est une priorité. Bien que le lien entre traitement court et diminution de la pression de sélection ne soit pas clairement démontré, la réduction des durées de traitement reste un objectif important.
Plusieurs études ont montré que, pour l’angine à streptocoque A, un traitement court de 6 jours d’amoxicilline permettait d’obtenir des taux d’éradication satisfaisants. De la même manière, un
traitement court de 5 jours a été validé pour la pneumonie franche lobaire aiguë.
En revanche, pour l’otite moyenne aiguë chez l’enfant de moins de 2 ans, plusieurs études rando­misées ont montré qu’une durée raccourcie de traitement antibiotique augmentait significativement le risque d’échec. Pour cette pathologie, ainsi que pour la sinusite, les biofilms semblent jouer un rôle important dans les situations d’échec/de récidive, ce qui peut expliquer la nécessité de maintenir un traitement prolongé.

Dossier : Infectiologie : nouveaux regards
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Face à l’augmentation des infections à bactéries multirésistantes (BMR) dues à la surprescription des antibiotiques, des équipes d’infectiologie transversale sont maintenant présentes dans de nombreux hôpitaux en France. Ces équipes, coordonnées par un clinicien référent en antibiothérapie, travaillent en lien étroit avec les microbiologistes, les pharmaciens et les hygiénistes. Elles exercent une activité transversale dans tous les services cliniques de l’hôpital afin d’optimiser la prise en charge des patients hospitalisés nécessitant un traitement antibiotique et de réduire les antibiothérapies inutiles ou inappropriées.
Ces équipes sont particulièrement utiles dans les services à haut risque infectieux (réanimation, hémato-oncologie…), dans les services de chirurgie et pour la prise en charge des infections à BMR et à bactéries hautement résistantes.

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La maladie de Lyme est une zoonose, transmise à l’homme au cours d’une morsure de tique, infectée par des bactéries du genre Borrelia. Elle touche environ 54 000 personnes/an en France. Sa présentation clinique peut s’avérer extrêmement polymorphe et aspécifique, d’où la difficulté parfois pour le clinicien d’établir le diagnostic. L’apport de la biologie n’est que partiellement contributif puisque cette dernière peut être négative à la phase précoce et les anticorps peuvent persister plusieurs mois voire années. Le diagnostic repose donc sur un faisceau d’arguments anamnestiques, cliniques et biologiques.
Il reste toutefois difficile de l’évoquer parfois, notamment chez l’enfant, devant des signes plus atypiques méconnus des cliniciens. L’enjeu est pourtant majeur puisque la mise en route d’un traitement antibiotique adapté, permet dans la majorité des cas, une guérison ou une amélioration de la symptomatologie.

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L’identification bactérienne par spectrométrie de masse de type MALDI-TOF MS (Matrix-Assisted Laser Desorption Ionisation Time-Of-Flight Mass Spectrometry) repose sur la comparaison de l’empreinte spectrale propre à l’espèce étudiée et des empreintes contenues dans une base de données. Celle-ci est possible à partir d’une colonie isolée de milieux de culture solides, mais aussi directement à partir de bouillons ou d’échantillons liquides, principalement les hémocultures et les urines. Cette méthode s’est aujourd’hui imposée dans les laboratoires de microbiologie pour identifier les bactéries isolées d’infections, aux dépens des anciennes méthodes biochimiques. De façon moins systématique, le MALDI-TOF MS peut également être utilisé pour déterminer le profil de sensibilité de la bactérie vis-à-vis de certains antibiotiques ou à visée épidémiologique. Sa facilité d’utilisation, sa rapidité, sa précision d’identification ainsi que son coût faible par échantillon font le succès de cette technique. Cependant, la juste identification est directement liée aux bases de données utilisées et certaines espèces, trop proches, ne sont pas facilement différenciables par MALDI-TOF MS.

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