Archives mensuelles : octobre, 2015

Dossier : Parasitologie métropolitaine
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Les moustiques sont des agents nuisants et surtout des vecteurs de maladies. Aedes albopictus est le moustique le plus dangereux pour la France métropolitaine, où il est implanté en 2015 dans 20 départements.
En effet, il est très compétent pour transmettre la dengue et le chikungunya, alors que de nombreux cas de ces arboviroses sont importés en métropole chaque année. Depuis 2010, il est responsable de cas autochtones sporadiques, et en 2014 un foyer de chikungunya s’est même déclaré à Montpellier.
Les autres menaces potentielles – maladie à virus Zika, maladie à virus West Nile et paludisme – sont pour l’instant à risque épidémiologique faible pour la métropole. La surveillance épidémiologique et la lutte antivectorielle sont les piliers du combat contre ces maladies émergentes en Europe comme en zone intertropicale.

Dossier : Parasitologie métropolitaine
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Les parasitoses pulmonaires de l’enfant, bien que peu fréquentes dans les pays développés, doivent pouvoir être évoquées comme diagnostic différentiel de nos pleuro-pneumopathies communautaires, comme à l’occasion d’un épisode de wheezing ou de la découverte d’une pneumopathie interstitielle diffuse. Du fait de l’augmentation des flux migratoires et des voyages, les parasitoses importées doivent être connues par le praticien au même titre que nos parasitoses métropolitaines.
L’éosinophilie sanguine peut être un bon facteur d’orientation dans les helminthiases, mais est inexistante dans les patholo-gies causées par les protozoaires. La radiographie pulmonaire peut révéler des tableaux diffus comme plus localisés. Enfin, la notion de voyage/séjour, lieu de naissance en pays tropical ou subtropical, permet de restreindre le champ des investiga-tions si le patient n’est jamais sorti de métropole.

Dossier : Parasitologie métropolitaine
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En France métropolitaine, les parasitoses intestinales sont un phénomène classique chez l’enfant. Elles occupent une place importante dans l’ensemble de la pathologie infantile dans les pays en voie de développement. Les tableaux cliniques de ces parasitoses étant très variables, un interrogatoire précis du patient est nécessaire. L’examen parasitologique des selles reste essentiel au diagnostic de ces parasitoses.
Chez l’enfant, il est possible d’évoquer et/ou de rechercher une parasitose intestinale dans plusieurs situations : bilan devant une symptomatologie digestive associé à d’autres signes plus ou moins spécifiques, recherche chez un enfant immunodé-primé, recherche systématique chez un enfant ayant séjourné en zone tropicale.
Il est important de souligner que l’examen parasitologique des selles doit être répété trois fois sur une dizaine jours pour augmenter la sensibilité du diagnostic.

Revues générales
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L’évolution des maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI) est caractérisée par l’alternance de poussées et de rémissions, et peut être ponctuée par la survenue de diverses manifestations extra-intestinales. Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) s’accompagnent de manifestations extradigestives, dont la fréquence est mal connue chez l’enfant.
Les atteintes cutanéomuqueuses semblent fréquentes au sein des manifestations extradigestives. Elles peuvent émailler l’évolution d’une MICI connue, accompagner des symptômes digestifs ou les précéder, permettant alors le diagnostic d’une MICI latente. Celles-ci peuvent être classées en : manifestations spécifiques de la MC, associées ou réactionnelles, non spécifiques, carentielles ou liées aux traitements.
Le traitement est difficile et exige la collaboration entre dermatologue et gastro-entérologue, le pronostic et la qualité de vie des enfants pouvant être mis en jeu. La corticothérapie générale est souvent efficace, mais se heurte souvent à l’exigence d’une dose-seuil élevée pour contrôler les signes cliniques.
C’est dans ces cas que se discute : l’intérêt des antibiotiques macrolides ou métronidazole, en utilisant leurs propriétés anti-inflammatoires. L’azathioprine est souvent préconisé pour contrôler les formes graves de la maladie. Les Ac anti-TNFa ont un intérêt certain, mais encore mal documenté.

Repères pratiques
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La douleur thoracique est, chez l’enfant, un motif relativement fréquent de consultation aux urgences pédiatriques ou chez le pédiatre. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un symptôme bénin, alors qu’une douleur thoracique d’origine cardiologique est rare mais peut révéler une anomalie sévère. Cependant, les familles ont été habituées à s’inquiéter rapidement, par crainte, comme chez l’adulte d’une pathologie coronaire ou d’une ischémie myocardique. Dans la majorité des cas, ces symptômes ne justifient pas d’explorations exhaustives, souvent inutiles et coûteuses et angoissantes pour l’enfant et sa famille.

Repères pratiques
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Devenir expert psychologue n’est pas une profession en soi, mais fait partie de l’activité du psychologue. Il est obligatoire d’être en exercice pour prétendre au titre. Pour participer à des opérations d’expertises judiciaires, il faut être inscrit au préalable sur une liste de cour d’appel du lieu d’exercice. Pour obtenir le titre d’expert, il faut présenter un dossier en stipu-lant la catégorie dans laquelle on demande son inscription, reprenant la formation, les titres, les articles et les différentes fonctions occupées par le candidat. Ce dossier est envoyé au procureur de la République, et passera en commission qui appréciera les titres. Si le candidat est retenu, il devra prêter serment auprès la cour d’appel dont il dépend, et son nom sera inscrit au 1er janvier pour une période probatoire de 3 ans. Durant cette période, l’expert sera sollicité par les différents magistrats et officiers de police judiciaire. S’il donne satisfaction, l’expert sera reconduit pour 5 ans. Un bon expert est celui qui est bien formé, mais surtout qui parvient à donner un avis technique explicité en termes clairs. Les magistrats n’ont pas de formation en psychopathologie clinique, il est donc indispensable d’être compréhensible.

Symposium
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Le système visuel de l’enfance, immature à la naissance, a besoin pour son développement d’une base anatomique et d’un apprentissage progressif par interaction avec les autres sens. Le développement visuel a deux caractéristiques : une fragilité qui peut conduire à l’installation de l’amblyopie, et une grande plasticité qui lui permet d’être réversible jusqu’à un certain âge. Le dépistage précoce est donc essentiel pour détecter les amétropies, les malformations et les malpositions du globe, les anomalies du fond d’œil mais aussi les problèmes neuro-ophtalmologiques, ou la connexion des yeux avec le cerveau peut être mise à mal.
C’est dans le cadre des 16es JIRP qu’un symposium, organisé avec le soutien des laboratoires Théa, a réuni de très nom-breux pédiatres autours de trois experts en ophtalmopédiatrie qui ont débattu de problématiques très fréquentes : pourquoi et quand consulter, l’œil rouge et l’œil purulent.

Cas clinique
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Julianne est une adolescente de 15 ans, qui vient consulter pour inhibition psychique persistante. Alors que, jusqu’au début de collège, elle était bonne élève à l’école, peu à peu ses résultats ont chuté. Elle est passée en seconde générale de justesse. Elle est fille unique d’un couple qui s’est séparé alors qu’elle était en cinquième.

Revue de presse
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Dans l’enfance, les enfants nés avec un très petit poids de naissance (TPPN) ont une fonction respiratoire souvent altérée, surtout en cas d’antécédent de dysplasie bronchopulmonaire (DBP). Le statut pulmonaire à l’âge adulte de ces patients n’a pas été bien étudié.

Le but de ce travail était d’évaluer la fonction respiratoire d’anciens prématurés nés avec un TPPN, avec ou sans antécédent de DBP, et de rechercher d’autres facteurs prénataux ou néonataux ayant pu prédisposer ou protéger l’état pulmonaire à l’âge adulte.