Archives mensuelles : novembre, 2024

Revues générales
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Les nitrates (NO3−) et nitrites (NO2−) sont des constituants naturels des végétaux que nous consommons, mais sont aussi utilisés comme additifs alimentaires ou présents comme contaminants de l’eau. Ils ne sont pas toxiques aux concentrations physiologiques mais peuvent poser des risques pour la santé humaine à fortes concentrations. Ils jouent également un rôle important comme protecteurs dans l’homéostasie cardiovasculaire et gastro-intestinale. Pour les nourrissons, il faut noter les faibles concentrations en nitrates dans le lait maternel et, chez l’enfant, la conversion NO3NO2NO est diminuée du fait d’activités enzymatiques réduites et d’un pH gastrique élevé, avec des conséquences sur l’étiologie de certaines maladies infantiles.

Analyse bibliographique
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Le virus du VRS engendre des millions d’hospitalisations dans le monde. La mise en place l’année dernière du nirse­vimab, un anticorps anti-VRS, comme prophylaxie a permis une réduction drastique de l’incidence des infections respiratoires basses liées au VRS. Cependant, certains enfants sont encore hospitalisés à cause de ce virus et il n’existe, à ce jour, pas de traitement curatif efficace pour ces patients.

Revues générales
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L’édition 2024 du Congrès francophone d’allergologie, dont nous résumons les principales acquisitions et interrogations, a été, comme toujours, riche en nouveautés avec, comme fil conducteur, “L’allergie à travers les âges” : auto-injecteurs dans tous les établissements scolaires ? Eczéma de contact de plus en plus fréquent chez les enfants < 3 ans, régime alimentaire chez la femme enceinte, la prévalence des allergies diminue-t-elle avec l’âge ? Allergies alimentaires, nouvelle cause de harcèlement scolaire, 30 % des anaphylaxies induites par l’alimentation et l’exercice physique associées à des cofacteurs, guêpes polistes en France dans le Sud mais aussi dans le Nord. En dehors des revues classiques et des discussions du type “pour” ou “contre”, le CFA 2024 était riche en communications affichées, dont certaines deviendront certainement des faits cliniques insolites ou des revues critiques.

Revues générales
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La forte progression de l’obésité, qui touche particulièrement les enfants et les adolescents, s’accompagne d’une grossophobie décomplexée, qui fait rage sur les réseaux sociaux. Pourquoi un tel acharnement à l’égard de personnes qui sont les premières à souffrir dans leur chair de cette condition peu enviable ? De quoi la grossophobie est-elle le nom ? Que recouvre-t-elle exactement ?
Les témoignages, de plus en plus nombreux, de femmes victimes, souvent dès l’enfance, de cette discrimination ordinaire liée au poids révèlent une très vive souffrance, une blessure narcissique béante. La stigmatisation sociale est, dans ce cas, intériorisée et peut se transformer en haine de soi.
Les représentations jouent en effet ici un rôle capital. Le courant récent de body positivity a bien tenté de les modifier mais, en clamant haut et fort la fierté d’être gros, il nourrit la grossophobie qu’il entend combattre.

Revues générales
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La télémédecine fait partie de notre quotidien en 2024. La dermatologie a été motrice dans le développement de nouvelles solutions, tant par téléconsultations (TC) (consultation face-face avec un patient par écran interposé) ou télé-expertises (TE) (dossiers médicaux entre médecins, déposés sur des sites dédiés avec analyse asynchrone). Ces nouvelles solutions doivent respecter des règles strictes : activité intégrée dans le dossier médical (identité, rédaction d’observation, archivage, etc.) et règles informatiques strictes.
Le service de dermatologie d’Argenteuil, pionnier depuis 2013 en télédermatologie, a développé six solutions destinées à la pédiatrie permettant de répondre à de nombreuses sollicitations : TE avec les centres pénitentiaires pour mineurs, TE interhospitalière, TE de proximité et TE avec la pédiatrie africaine francophone ; enfin TC du quotidien, mais aussi dédiée aux nageurs “Élite” franciliens.

Revues générales
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Le Streptocoque du groupe A (SGA) est responsable d’une grande variété d’infections chez l’enfant. Parmi elles, les infections invasives à SGA sont responsables d’une morbi-mortalité importante. La reconnaissance rapide de ces infections sévères, parfois associées à un syndrome de choc toxinique, est essentielle et nécessite à la fois une antibiothérapie adaptée et, en cas de foyer localisé et accessible, un drainage et/ou une chirurgie. Enfin, la période post-pandémie de Covid-19 a été marquée par une recrudescence sans précédent d’infections invasives à SGA chez l’enfant, soulignant l’importance cruciale de la surveillance épidémiologique de la circulation de ce pathogène et des infections sévères qui y sont associées.

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Une hyperbilirubinémie est quasiment constante chez les prématurés, 80 % d’entre eux reçoivent de la photo­thérapie. Le taux de bilirubine n’est pas un facteur prédictif de l’évolution dans cette population. Il existe des algorithmes pour la mise en place de la photothérapie chez les nouveau-nés à terme mais pas chez le prématuré. En général, plus l’âge gestationnel est faible, plus le seuil de bilirubine pour la mise en place d’une photothérapie est bas. Bien que rares, des effets secondaires sont possibles avec la photothérapie. Chez le nouveau-né à terme, des altérations de l’ADN ou une apoptose des cellules mononuclées ont déjà été observées, de plus, un risque plus important de convulsions chez les nouveau-nés de plus de 35 SA a été rapporté. Chez le prématuré, une augmentation de la mortalité et des rétinopathies a été décrite en cas d’utilisation agressive prolongée.

Analyse bibliographique
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Les enfants et adolescents sont plus souvent concernés par des traumatismes crâniens (TC) que les adultes, notamment lors de la pratique sportive ou lors d’activités ludiques quotidiennes. La plupart des études réalisées se sont focalisées sur les adolescents sportifs ; il existe peu de données chez l’enfant plus jeune. Des travaux des années 2000-2010 montraient que les TC les plus fréquents chez les enfants de moins de 9 ans étaient dus à des chutes de vélo et des accidents dans les cours de récréation. Entre 10 et 14 ans, les accidents liés à une pratique sportive, comme le football notamment, étaient au premier plan.

Revues générales
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La situation de handicap d’un enfant a un retentissement sur l’ensemble de sa famille. L’objectif principal de ce travail est d’évaluer l’impact familial résultant de la situation de handicap d’enfants suivis en CAMSP à l’aide de deux questionnaires remplis lors d’un entretien oral avec les parents (FICD + 4 et mini-Zarit).
Cette étude descriptive met en évidence des impacts négatifs dont les plus importants sont le stress chronique, les contraintes de temps et l’impact sur l’activité professionnelle. Ces deux derniers sont corrélés au nombre de rendez-vous de l’enfant. Il en résulte un épuisement significatif chez une majorité de parents. On note également un score d’impact positif qui reflète les ressources positives internes des parents.
Cette évaluation de l’impact familial a permis aux parents un temps d’écoute privilégié et une prise de conscience de leur épuisement. Elle a enrichi les concertations en équipe au CAMSP permettant des adaptations du projet de soin de l’enfant.